Chapitre 13

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Après presque quinze heures de vol, je n'aspire qu'à une seule chose, enfin non deux en fait. Prendre une bonne douche et me glisser dans des draps frais, dans un lit bien douillet.

Depuis notre interlude dans le coin privé des hôtesses, Connor est resté bien sage, bien trop sage et depuis notre descente de l'avion, il a instauré une distance entre nous.

Le goujat a repris sa tronche des mauvais jours, il est tellement distant et froid que j'ai l'impression d'avoir rêvé notre rapprochement.

Je suis vraiment idiote, cet homme prône le célibat et le sexe sans attache à qui veut l'entendre et dès qu'il en à l'occasion alors oui je me sens vraiment conne d'avoir pu imaginer autre chose. Pas que je le voyait comme mon petit ami avec tout le tralala, non mais j'aurais pensé qu'il serait moins distant, plus humain.

C'est donc perdue dans mes pensées et exténuée que j'avance avec ma valise vers le dernier barrage des douanes. Décontractée, je me dis que je suis passé haut la main chez moi alors maintenant ce n'est qu'une broutille. Toutefois c'est là que je me trompe. J'effectue les mêmes gestes qu'il y a quinze heures en arrière, j'ôte la ceinture de mon pantalon, je pose mon petit sac contenant mes effets personnels,porte feuille, portable, carte et autres puis c'est au tour de ma petite valise. Je m'avance vers le portique de détection, je le franchis sans encombre. Facile, je récupère ma ceinture et mon petit sac et attends ma valise. C'est à ce moment que tout bascule.

Je suis une femme qui s'assume complètement, je suis têtue et déterminée dans la vie, mais aujourd'hui, dans ce pays inconnu dont je n'ai encore rien vu, avec mes collègues tout autour qui eux sont passés sans problème, je suis en panique totale.

Ma valise vient d'être stoppée par un agent des douanes, il me fait signe de m'écarter un peu du passage mais bien sûr pas assez pour nous cacher des autres usagers oh non, ça serait trop simple.

Puis d'une voix autoritaire il me demande :

- Avez vous quelque chose à déclarer ?

Je réfléchis à toute vitesse mais là tout de suite je ne trouve rien, putain à part mes petites culottes en dentelle qui quand on y pense ont juste le nom car franchement elles ne cache pas grand chose je ne vois pas.Alors les yeux dans les yeux, pleine d'une assurance qui commence à se faire la malle, je répond :

- Non monsieur l'agent, je ne vois pas ce que vous pourrez bien trouver de suspect dans ma valise.

- Très bien, nous allons procéder à une fouille complète de votre bagage.

Et alors que je m'attend à aller à l'abri des regards dans une pièce isolée,c'est devant tout le monde qu'il commence à déballer mes affaires.Bordel moi qui avez pris bien soin de tout plier correctement. Une collègue vient l'aider, elle m'a l'air plus sympathique alors je tente un regard de supplique et un petit sourire mais au final, elle me snobe et continue le déballage de mes affaires. Ils fouillent minutieusement toute ma valise, le rouge commencent à me chauffer les joues et les oreilles. Je sens que je vais hyper ventiler d'ici quelques secondes si tout ceci ne s'arrête pas.

Je sens une présence derrière moi, pas besoin de me retourner je sais que c'est Connor,les frissons qui me parcours l'échine en sont une preuve suffisante.Il se rapproche puis au creux de l'oreille il me demande :

- Alors que caches tu dans ta valise ?

Je n'ai qu'une envie c'est l'envoyer balader, mais quand le douanier commence à ouvrir la petite pochette qui se trouve au fond de la valise, un flash m'apparaît soudain. Non non non c'est pas possible, je sens que je vais défaillir, je me rapproche du douanier puis doucement je le supplie :

Love at full speed : CapucineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant