Chapitre 11

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Quand je monte sur ma bécane, je ressens un sentiment de liberté, de bien être. J'ai besoin de me vider la tête et rien de tel qu'un peu de vitesse. Je décide donc de prendre la route touristique, à cette saison il n'y a presque personne qui l'empreinte et elle est idéale pour les motards en manque de sensations fortes. Je suis presque certaine de ne pas croiser les forces de l'ordre non plus, il me semble qu'il y aune rencontre sportive prévue ce soir en ville.

En sortant du parking, je repaire une moto dans mon rétro, elle avait mise son clignotant pour tourner dans ma rue mais finalement au dernier moment elle n'a pas tourné. Elle est donc derrière moi, je met mon clignotant à droite afin de prendre cette fameuse route et je remarque qu'elle fait de même. Parfait, elle veut me suivre, on va voir ce qu'elle et son pilote ont dans le ventre.

Au moment où j'accélère, je regarde une dernière fois dans mon rétroviseur et je croise les yeux du motard, immédiatement je reconnais ce regard si particulier je bougonne : 

- Putain Connor, il ne manquait plus que lui !

Si y a bien une personne que je ne voulait pas voir aujourd'hui c'est bien lui. Pour être totalement honnête au fond je ne veux voir personne. Cependant, mes sentiments sont confus et un léger sourire se dessine sur mon visage.

Une pointe d'excitation jaillit, les battements de mon cœur se font plus rapide quand j'accélère afin de mettre de la distance entre lui et moi.

Toutefois, ce con accélère lui aussi et nous voici donc engagés tous les deux dans une course improvisée. J'avale les kilomètres à toute vitesse suivi de prêt, de très prêt par un mon beau pilote sexy mais agaçant. Nous enchaînons les virages, les chicanes et les lignes droites sans décélérer, je ne comprend pas pourquoi Connor ne passe pas devant moi, non au lieu de ça il me laisse me défouler et avaler les kilomètres. Puis dans une ligne droite, je suis tout à coup déconcentrée par une voiture qui arrive en sens inverse, le soleil qui reflète sur son pare brise m'éblouit quelques secondes.

Je ralentis et freine lentement, par chance j'aperçois sur le bas côté un espace. Seulement sans anticiper vraiment ma vitesse ni la distance qu'il me reste pour me stopper en toute sécurité, je me rend compte trop tard que ça va être juste. J'appuie de toutes mes forces sur le frein mais les gravillons au sol se prennent dans ma roue et me déstabilise. Je dérape et tombe au sol avant d'avoir pu me rattraper. Heureusement la moto s'arrête une fois couché sur le bitume finalement j'ai eu plus de peur que de mal.

Alors que je commence à reprendre peu à peu mes esprits, toujours allongée au sol un fou rire incontrôlable s'empare tout à coup de moi. C'est un rire nerveux bien entendu mais pour quiconque ne me connaissant pas je sais que je passerai pour une illuminée.  Cette pensée me fait rire de plus belle. Mes spasmes redoublent quand j'aperçois Connor arriver en courant et s'agenouiller devant moi. Je vois ses lèvres bougés mais je n'entends pas ce qu'il me dit, ses yeux sont deux fentes sombres que je distingue à peine tellement il fronce les sourcils. Ça ne fait aucun doute qu'il est en colère. Lorsqu'il a finit de me palper les jambes et les bras à la recherche de quelconques blessures, il m'aide à me relever et me demande d'un ton un peu trop sec :

- Ça va ?

Mon fou rire calmé,je lui fais signe que oui tout en essayant de contenir un autre fou rire qui menace, c'est nerveux et en même temps tellement salvateur. Mais c'est un hoquet de surprise qui finalement m'échappe quand Connor s'insurge :

- Non mais tu es complètement dingue ou quoi ? Tu te rend compte que tu aurais pu te tuer ? Il t'es passé quoi par la tête bon sang ? Tu m'expliques ?

Et contre toute attente alors que je ne pensais pas ça possible surtout devant lui, mes larmes se mettent à couler en silence creusant des sillons le long de mes joues. Des images de mon père ce matin me reviennent en mémoires suivis par celle de ma chute et voilà que je me met à hoqueter. De rage, j'essaye de m'échapper mais c'est sans compter sur mon beau connard sexy qui ne me laisse pas faire.

Love at full speed : CapucineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant