Harry Potter x reader

Le survivant, l'élu, le golden boy, Potter, Harry, Harry-chou, Ryry...

Tellement de noms pour le désigner.

Chaque geste est épié.

Chacune de ses apparitions est bruyante et dans ce bruit, je suis plongée dans mon silence d'admiration.

Je me suis éloignée de lui, il est mieux loin de moi. 

Enfin c'est ce que je me dis quand je le vois si heureux et moi toujours là à l'observer comme avant.

Je ne connaissais pas la légende sur Harry en première année, on est devenu amis en cours de botanique.

J'ai fait partie du golden trio, jusque ma troisième année on vivait heureux.

Puis sans que je le comprenne l'ambiguïté est venue, elle a tout brisé.

Je ne savais pas ce que Harry et moi étions.

Et nous n'étions pas les seuls, on nous le demandait, Poudlard s'interrogeait.

Et j'ai vu les retours sur Harry, on parlait encore plus de lui, on chuchotait des choses si sales en disant qu'il était un coureur de jupon, qu'il avait fait un plan avec moi et Hermione, qu'au fond il profitait de sa notoriété.

Alors j'ai mis fin à tout ça, je me suis éloignée du groupe en disant que n/ma avait besoin de moi et peu à peu les gens ont détaché mon image de celle de Harry.

L'ambiguïté a été balayée et Harry pouvait vivre un peu plus normalement même si la pression était toujours sur ses épaules.

Il a ensuite aimé Cho, les rumeurs ne se faisaient plus car Ombrage était là mais je n'ai pas trop été consciente dans cette période car j'étais plongée dans mon monde et je voulais que tout s'arrête.

Je voulais faire exploser le rose, les règles, qu'on arrête cette putain de guerre, que Voldemort ouvre les yeux.

Mais ce n'était qu'une utopie dans laquelle je me noyais en voulant fuir la réalité.

Après la mort de Sirius je suis sortie de mon monde et j'ai épaulé Harry, du moins par lettre.

On a correspondu malgré qu'on était dans le même dortoir, comme si un mur invisible nous séparait.

Puis nous avons peu à peu stopper car Harry avait ses responsabilités, encore une fois j'ai stoppé pour qu'il puisse vivre sa vie.

La guerre est arrivée, il a disparu.

Il a été tué, on s'est battu, il est mort, j'ai été blessée, j'ai pleuré.

Je ne voulais pas voir son corps mort, Voldemort m'a même approché et lancé un Doloris, je n'ai jamais su pourquoi moi et pas Neville ou Drago.

Mais quand j'ai rouvert les yeux tout était fini.

Les vacances sont alors passées, Poudlard a été reconstruit et me voilà à observer ce garçon comme avant sauf que cette fois je sais que ce n'est pas que l'envie de le protéger ou une ambiguïté, car j'aime tout simplement Harry.

Mais je ne peux qu'être une silhouette lointaine derrière ses cheveux d'ébènes.

Il doit vivre sa vie et enlever la pression qu'on lui met.

- T/p si tu l'aimes pourquoi tu ne lui dis pas ? me dit n/ma

- Je ne veux pas lui rajouter des problèmes surtout qu'aujourd'hui il y a peu de chances que ce soit réciproque.

Oui. Nous sommes proches mais parfois les verbes changent de conjugaison et les relations redeviennent ce qu'elles étaient avant, juste des inconnus.

Donc si je devais reformuler mon affirmation, ce serait nous étions proches.

Je regardais ses yeux verts se perdre et sa bouche soupirer pendant que les fans et Crivey le suppliaient ou lui parlaient.

Je suis en admiration muette pendant que tu deviens sourd sous leurs flots bruyants et tu n'entends pas mon murmure qui ne t'atteindra jamais.

- C'était trop beau pour être vrai...c'est ce qu'on pourrait dire quand tu as intégré le golden trio. dit n/ma

Je souris.

Oui, c'était trop beau pour être vrai.

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- Vous avez lu l'article qu'a publié le Chicaneur ? L'interview de Harry sans modification ? dit alors une fille

J'allais le lire, les mots sont les seules choses qui m'ont relié à lui malgré la distance que j'ai imposé.

N/ma me le tendit.

Mais alors que j'allais poser mes yeux dessus, on me coupa ou plutôt Luna arriva et pose un radis sur nos têtes avant de tournoyer et de s'asseoir.

- Harry et Voldemort pouvaient entrer dans l'esprit de l'autre, et pendant la guerre Harry cherchait la chose la plus chère à Voldemort pendant que Voldemort faisait pareil.

Je me figeais.

Quelle était la chose la plus importante à Harry ? 

Poudlard, ses amis...mais Voldemort aurait frappé plus tôt dans ce cas.

- Voldemort c'est les Horcruxes mais Harry je vois pas. dit n/ma

- Une jeune c/c, nommée t/p t/n, qui venait hanter ses rêves en lui parlant et qui hantait ses cauchemars en mourant et en rejoignant le Lord Noir. Car c'est la seule personne qui l'aimait et qui l'a aimé comme Harry Potter la personne et non le survivant. Et pas de l'amour paternel ou maternel, pas de l'amitié mais un amour sincère. Il le dit à la ligne 75.

Je la fixais.

- Alors le jour où Voldemort a annoncé sa mort, il s'en est pris à t/p...

- Parce qu'il voulait se venger de la destruction des Horcruxes. dis-je en soufflant

Alors depuis le début....je ne fais que rajouter une pression à ton poids de célébrité.

Tu me guettes quand je te lâche du regard, tu continues d'attendre mes lettres et tu brises peu à peu le mur invisible que je me force de construire.

Depuis le début...j'ai fait fausse route et...

- Vous vous aimez mais pour vous protégez vous avez mis une distance, sauf que les Nargols me disent clairement qu'actuellement vous vous détruisez et que votre amour finira en radis. dit Luna en tendant l'oreille

Je souris perdue.

Alors...toi aussi Harry tu me protégeais.

Je me levais, je devais le voir.

Il était dans un couloir avec son groupe d'amis encore entouré d'une foule.

J'arrêtais mon regard mais cette fois-ci je plongeais dans le bruit incessant et je poussais délicatement les fans.

Je murmurais alors son nom et dans ce bruit pour une fois il l'entendit.

Ses yeux fixèrent alors les miens avant de voir le journal, il rougit et je m'avançais vers lui.

Et doucement on s'embrassa enfin enlevant le mur qui nous séparait.

La suite fut douce, Poudlard accepta la relation, les journalistes arrêtèrent de se poser des questions et peu à peu la pression s'envola.

C'est ainsi que se finit mon histoire mais je ne doute pas qu'elle se racontera encore et encore quand mes enfants me poseront alors cette question : comment as-tu rencontré papa ?

J'expliquerais à James, Lily et Albus sans doute la vérité et sans me lasser je verrais leur père sourire pour finir par m'embrasser sous des beurk.