L'homme qui se tenait en face d'elle, à deux pas de sa porte, la scannait des yeux comme si elle faisait l'objet d'une sordide évaluation. Ses yeux se baladaient sur son corps, la détaillant du haut en bas puis reprirent une lente ascension lascive qui eut raison de son calme.
Amira le fusilla du regard, exaspérée de son attitude et impatiente de savoir la cause de ce dérangement.
- Bonsoir ! Finit il par lâcher d'une voix indolente.
Bien qu'il accompagna sa salutation d'une ébauche de sourire mais son regard, actuellement soudé au sien, était dur et narquoi.
La jeune femme serra les pans de son peignoir contre elle alors que les battements de son coeur s'accélerèrent, son agacement avait atteint son pic. Elle était prête à lui claquer la porte au nez, au moindre signe outrageux ou menançant.
- Bonsoir ! Oui ?
Elle voulait en finir, quasiment convaincu qu'il faisait erreur et qu'il eut frappé à la mauvaise porte. Sa main gauche, toujours sur la poignée, se crispa sur l'objet métallique froid.
- Max est là ?
- Max ? Elle répéta le prénom comme une hébété.
- Oui, Maxime González ! Précisa-t-il
- Je suis son grand frère Carlos.
Son frère ! Non, impossible ! Elle ne croyait pas ses oreilles. Aucune ressemblance ne liait les deux hommes. Certes, maxime était mignon voire beau à croquer, si elle se fiait aux regards que les autres femmes lui jettaient, mais sa beauté ne pouvait concurencer avec la magnificence virile de cet homme.
Alors le vilain et méchant frère qui pourrissait la vie de Max et menaçait le bonheur de ses amis était ce canon qui se tenait debout devant elle, aussi fière qu'un apollon.
Ce vilain frère dont le regard bleu ne la lâchait pas une seconde. Elle se demandait s'il soupçonnait le genre de pensées auxquelles elle s'était livrée, alors qu'elle le fixait débilement.
Elle reçut sa réponse, aussi silencience qu'insolente : un sourire ironique que souligna les lèvres de ce dernier alors que ses yeux la mattaient. Elle eut honte de ses divagation.
- Oh! Excusez-moi ! Balbutia-t-elle.
- La surprise ! Ravie de vous rencontrer monsieur González.
Elle lui tendit la main veillant à corriger sa contenance.
- Je m'appelle Amira... l'amie de Maxime.
Ce dernier la salua à son tour, d'une main ferme et aussi rugueuse que celle d'un ouvrier labourieux. C'était impressionnant, qu'un homme de son rang puise se livrer à des travaux manuel. Son accent espagnole était actuellement très prononcé et... Sensuel.
- Enchanté mademoiselle. Je m'excuse de vous importuner sans préavis.
- Aucun soucis. Vous souhaitez entrer ?
- Si je ne vous dérange pas !
- Biensûr que non ! Vous êtes le frère de mon meilleur ami. Entrez s'il vous plait !
La courtoisie s'imposait. Bien qu'au fond elle était écoeuré des agissements de cet homme d'après la confession de Cynthia. Mais elle n'était pas censée savoir ni agir en conséquence.
Elle s'écarta de son chemin lui libérant le passage pour le laisser pénétrer.
Il passa à coté d'elle. Les effluves énivrantes de son eau de toilette taquinèrent ses narines. Sa carrure était imposante et était intimidante. Amira qui se croyait grande, en tant que femme, avec son mètre soixante dix se promit de réviser ses normes.
Dès que ce dernier fit dedans, elle ferma soigneusement la porte. De dos, elle avait le luxe d'une vue splendide sur le beau corps de son invité surprise. Son impressionnante musculature, que le t-shirt bleu ne dissimulait pas en laissant percevoir le mouvement synchronisé de chacun de ses muscles dorsaux.
Elle l'admirait. Plûtot elle admirait ce corps d'athlète bien entretenu. Ses yeux descendirent un peu plus bas.
"Quelle audace !" Se gronda-t-elle.
Il portait un pantalon droit sombre en toile... mais avant que ses pensées n'empruntent un nouveau chemin vicieux, Carlos se retourna vers elle s'attendant certainement à ce qu'elle asssure son rôle d'hotesse.
Heureusement qu'il n'eut rien remarqué. Elle se rattrapa immédiatement en lui indiquant le salon-séjour.
- Par ici, s'il vous plait.
Dès qu'il s'assit sur le canapé, elle s'apprêta à prendre la direction de sa chambre.
- Je vais appeler Maxime pour l'informer de votre venue.
- J'ai déja essayé mais il est injoignable. Je me demande pourquoi il a un télephone s'il le garde souvent éteint.
- Ah bon ! Elle feigna la surprise en s'installant sur une pouffe.
Maxime avait deux numéros. Son frère ne semblait pas le savoir et elle ne comptait pas le lui dire. Son ami avait peut être sciemment oublier de communiquer le second numéro à son frère.
- Avez vous une idée de l'endroit où il pourrait se trouver ?
"Oui" mais elle n'allait pas le dire. Mentir dans des circonstances pareilles était une vertue.
- Malheureusement non !
Elle accompagna son mensonge blanc d'un gentil sourire, dans le but de le convaincre. Carlos sonda ses yeux à elle, sceptique.
Assise en face de lui, elle ne pouvait s'empêcher de comparer les deux hommes, encore une fois. Les traits de son ami étaient dotés d'une douceur juvénile bien que séduisante. Ceux de son frère criaient force et arrogance. Max était blond au un regard charmeur et amusé, il n'avait rien à voir avec cette homme lugubre au regard glacial. Pourtant ce dernier...
- Il rentre quand ?
Sa question la secoua.
- Comment je pourrais le savoir ?!
Le regard de Carlos s'assombrit bizarrement.
- Vous êtes... ensemble !
" Ensemble ?!" Alors il la prenait pour la petite amie de Maxime.
- Non ! Rétroqua-t-elle.
- Nous sommes amis. De très bons amis. Pas plus !
Ne comprenant pas ce qui avait pu donner à Carlos cette impression pour se faire une telle idée.
Elle cherchait quelque chose à dire pour briser le silence quand ce dernier lui épargna l'effort :
- Alors vous me dites qu'il ne vit pas ici ?! et moi qui pensait le contraire. Maugréa-t-il.
"J'ai aussi dit, que nous ne sommes pas ensemble !" Il commençait à l'intriguer. Elle remarqua la grande cicatrice qui sillonnait le coté droit de son cou et qui plongeait vers son torse. Quel triste incident lui causa cette affreuse entaille !?
Ses yeux actuellement retrécits, il évaluait certainement ses capacités mentales. Au vu de l'absence de réaction de sa part.
- Il lui arrive de venir chez moi. Mais il ne vit absolument pas ici.
- Alors vous devez avoir son adresse !
Aïe ! Elle s'était faite piéger. Elle ne pouvait la lui donner. Ce dernier risquait de surprendre Max et Cynthia ensemble. Elle deglutit péniblement en quête d'un autre mensonge. Encore une fois elle devait mentir et allait le faire.
- Il vient de démenager de son ancien appartement vers un autre. Je n'ai pas eu le temps ni l'occasion de prendre sa nouvelle adresse.
"Lamentable mensonge !" Elle en était convaincue.
*** Premier jet ***
VOUS LISEZ
Les amis amants
Romance"Extrait : - Je t'aime papa, je te respecte et je ferai n'importe quoi pour toi. Mais je refuse d'être sacrifiée pour fortifier tes affaires. Je refuse de me marier de la sorte avec un inconnu. - Amira, je te donne une semaine pour revenir au Maroc...