partie seize

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-Je ne vais pas pouvoir rester, j'ai une réunion à 9h. M'annonce-t-il de but-en-blanc

-Oh oui bien sûr, ne vous dérangez pas pour moi... je vais vite m'habiller.

-Ava, dit-il en rigolant, je ne vous mets pas à la porte, prenez le temps qu'il vous faut. C'est moi qui suis pressé ! Et vos vêtements ont étés lavés et repassés. Ils sont dans la buanderie à côté de la chambre.

- C'est vraiment gentil, merci beaucoup pour... tout ce que vous avez fait pour moi.. vraiment je ne le mérite pas. Je baisse les yeux honteuse.

Il soupire puis pose une main sur mon épaule avant de glisser:

-Ne vous mettez plus jamais dans cet état, tout cela aurait pu déraper. De plus, je m'en serai voulu si je n'étais pas intervenu.

Je frissonne à l'endroit où il exerce une légère pression sur mon épaule...
C'est incroyable ce contrôle permanent de ses émotions, son ton, ses expressions faciales. Ce contrôle en toute situation je ne l'ai vu perdre qu'une seule fois : hier soir au bar quand j'ai lu de l'inquiétude sur son regard.

- Je vous laisse, ma secrétaire Dove, a envoyé l'agenda de nos prochains rendez-vous pour les 2 prochains mois à votre secrétaire.

Boulot, boulot et encore boulot. Décidément même chez lui je n'en apprendrai pas plus sur lui.
Je le regarde enfiler sa veste de costume et sortir. Je délaisse mon café pour observer la baie vitrée de la cuisine. Elle donne sur un petit pied à terre tout charmant. Un petit jardin avec de beaux rosiers en fleurs et un rocking-chair en coin. Je n'aurai jamais imaginé le grand Nathan Castille vivre dans un endroit aussi cosy. Non pour lui, j'aurai plutôt imaginé un loft immense près de la Tour Eiffel ou même vue sur des buildings avec une décoration chic à la pointe de la modernité mais au lieu de cela tout est très rustique si je puis dire.
Ma curiosité malsaine me pousse à analyser chaque détail de la décoration peu existante. Ce qui m'amène à penser qu'il ne doit pas y passer beaucoup de temps dans son appartement. Puis mon regard se pose sur un cadre photo baissé que je prends soin de redresser un instant. MAIS! Que font Nathan et Richard bras dessus bras dessous tous souriants pour une photo??? J'ai vraiment loupé un épisode.

Je reste choquée quelques minutes avant de  détacher mes yeux de cette photo hallucinante.
Nathan ne m'avait pas tout dit d'ailleurs Richard ne m'a jamais parlé de Nathan... richard... il me manque, j'aimerai vraiment avoir de ses nouvelles. Qui sait? Il m'a peut-être pardonné?
Je continue mon tour de maison avec la cuisine : il y a très peu de vaisselle et quelques conserves, c'est presque comme s'il ne vivait pas ici ou alors partiellement...
Je décide de retourner dans la chambre prendre mes affaires et m'en aller. Lorsque j'attrapa mes clés je ne puis empêcher cette curiosité malsaine, qui me poussait à ouvrir le tiroir de cette table de nuit, à se taire.

Dans le premier tiroir se trouvait un calepin. Curieuse jusqu'au bout je commença à lire quelque pages. Mais c'était comme des pensées qui avaient été couchées sur le papier sans but précis. « C'était une erreur... » « il le paiera » « ça ne saurait tarder ». Je repose immédiatement le calepin où je l'ai trouvé plus troublée qu'autre chose. Je m'assoies sur le lit en essayant de comprendre quelque chose, relier les infos entres elles. Mais quelque chose me manque. C'est vrai qu'a fait Richard pour être haïs de Nathan. Il a l'air si gentil mais en même temps on ne connaît jamais vraiment les gens. Il suffit de regarder mon expérience. J'ai été fiancé avec une homme que je ne connaissais pas. Quand on veut, on peut vous dissimuler n'importe quoi.
Je reste allongée dans ce peignoir sur son lit que je caresse de la pulpe de mes doigts de peur de ne froisser quoique soit.

Je sursaute, je viens d'entendre un grincement. Lorsque je me redresse j'aperçois Nathan dans le coin de la porte m'observer.

- J'avais oublié mon calepin, mais on dirait que vous alliez me le rapporter.

Il parle tout en s'avançant vers moi.

- Je ... suis désolée. Je m'en vais. merde merde merde ça m'apprendra à essayer de jouer les apprenties James bond girl!

Lorsque je que j'essaya de m'avancer il me bloqua le passage.

- Bien sûr mais il faut rendre ce qu'on prête mademoiselle Williams.

Il pose sa main sur le nœud de mon peignoir.

OK. Je devrai vraiment y aller mais c'est comme si mon esprit me disait d'y aller et mon corps ne voulait pas. Il réclamait vraiment de rester ici. Je suis attirée par cet homme ? Mon corps me trahit tellement. Est-ce un secret pour quelqu'un maintenant ?
Je soutiens son regard. Et je crois y lire du désir. Il est plus grand que moi alors je me sens surplombée par sa présence.

- Vous avez rendez-vous Monsieur Castille à 9h et il est ... 8h52 vous connaissez le traffic parisien, vous ne.. je m'approche plus jusqu'à effleurer son veston de costume de la paume de ma main droite, ne serez jamais à l'heure et ce n'est pas très pro le retard. Surtout pour le patron.

Il contracte sa mâchoire sans me lâcher du regard comme s'il se retenait assez pour prendre le temps de peser le pour et le contre.

Je baisse les yeux convaincue qu'il va s'en aller mais il m'attrape par la taille et me pousse de force contre le mur. Il lâche un énorme soupir :

- Vous me perturbez. Et vous me mettez en retard, dit-il fermement. Il va falloir vous faire pardonner mademoiselle Williams.

Je me tortille pour que mon nez frôle le sien et je lui dis de façon très sensuelle :

- Je ne m'excuse que si j'y suis contrainte... et c'est Madame Williams.

Sur ce dernier mot il m'embrassa farouchement en attrapant d'une main mon poignet droit de l'autre il plaque ma taille contre la sienne. Je sens son torse, et je remarque qu'il est plutôt bien musclé. Nous respirons très fort tous les deux. Lorsque nous nous embrassons c'est indépendant de notre volonté mais on ne libère l'autre que quand il est à court d'oxygène...
Il continue de jouer avec la ceinture du peignoir.

- Lâchez cela ou je risquerais de n'avoir plus rien à porter. Lui dis-je pour bien lui faire comprendre que je ne porte rien en dessous.

Il sourit tout en se mordant la lèvre. Il dénude mon épaule gauche et m'y embrasse. Il me serre plus fort contre lui. J'essaya de lui enlever sa veste mais il me plaqua à nouveau contre le mur.

-Ne tentez rien, me chuchota-t-il dans l'oreille avant de se débarrasser lui même de se veste et de sa cravate.

Son autorité me donna encore plus envie de lui, il revint vers moi en train de déboutonner sa chemise. Puis lorsqu'il s'en débarrassa il colla mon buste contre le sien. Il me fit valser vers le côté avant de s'interrompre un instant pour me reluquer :

- Vous allez passez le pire quart d'heure de votre vie mademoiselle Williams.
M'annonce-t-il avant de me pousser sur le lit.

———————

Je papillonne depuis maintenant 30 minutes facile. Je suis allongée dans un lit mais cette fois-ci c'est le mien et je suis seule... dans ma suite.
Après notre étreinte fort sympathique Nathan a envoyé son chauffeur me ramener à mon hôtel. Il devait vraiment se rendre à cette réunion et puis en retard ou non c'est lui le patron et n'importe qui qui obtient un rendez-vous avec lui se sent chanceux tellement il est prisé de partout.

Encore une fois dans cette journée je sursaute. Mais cette fois-ci ce n'est pas Nathan que je trouve dans l'encolure de la porte. Mais bien... en voilà une surprise.

-AMANDA?!

The UnknownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant