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Karma Akabane : Faux couple (AC) pt.1

Salut ! Voici un OS sur Karma qui comptera deux parties. J'espère qu'il vous plaira ! ;)

Assise seule à une grande table de la bibliothèque du lycée, j'essayai de travailler, en vain. Comment pouvais-je travailler alors que Asano, le gars dont j'étais amoureuse, était à même pas deux mètres de moi, en train de batifoler avec sa nouvelle copine ? Mission impossible. Même avec toute la concentration du monde, je le voyais toujours dans mon champ de vision, et je distinguais sans grande difficulté sa main qui caressait la cuisse de sa nouvelle copine par dessous la table. Le pire dans tout ça, c'est que ça ne lui ressemblait pas du tout : vous l'imaginez, vous, faire des patouilles à sa copine au CDI ? Moi non, et franchement j'aimerai être en train de rêver en ce moment même, ou alors que tout ça ne soit qu'un mauvais malentendu parce que j'ai de gros problèmes de vision. Même si c'est très peu probable, soyons honnêtes.

Réalisant que tout ceci était bel et bien réel, une immense déception s'empara de moi, j'étais vraiment maudite en amour. Je m'explique : sur tous les innombrables crushs que j'ai eus, aucun ne s'est concrétisé. La raison ? Je n'en ai aucune idée (d'ailleurs si quelqu'un sait je suis preneuse). A chaque fois, soit le gars tombait amoureux d'une de mes meilleures amies, et était pote avec moi pour se rapprocher d'elles (et je n'y voyais que du feu, imaginant déjà le nom de notre futur golden retriever) ou alors n'était pas de ce bord là. Une vraie malédiction je vous dis. Alors, je commence à me dire que de toute façon, je préfère avoir le cœur vide que brisé, et je m'habitue à cette situation, persuadée que je ne m'attacherai plus à aucun être de genre masculin. Enfin, jusqu'à la prochaine fois. En attendant, Asano s'était bien foutu de ma gueule. Ou alors c'est juste moi qui ne faisais des films. Un garçon qui s'inquiétait pour toi quand tu manquais les cours, qui t'envoyait plusieurs messages par jour et qui cherchait constamment à savoir où tu étais, ce n'étaient pas des signes ?

Perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas le groupe d'élèves qui s'approcha de moi, pour s'installer à la même table que moi (étant donné que je squattais une table à moi toute seule).

- On peut ? Me demanda une petite voix.

Je relevai la tête avant de découvrir le petit groupe qui se tenait face à moi. Je mis quelques secondes à les reconnaître. Ils étaient des élèves de la classe 3-E, mais étant une élève de la classe 3-A, je ne les voyais que très peu, ils vivaient un peu en marge du reste de l'école avec leur classe complètement séparée des autres. Devant moi se tenaient une jolie fille blonde, un jeune homme brun et souriant, un garçon frêle aux cheveux bleus (celui qui m'avait adressé la parole) et le dernier était Karma Akabane. Je le connaissais car nous avions déjà été dans la même classe au début du collège, mais sans plus, on ne s'était jamais vraiment parlé.

Je leur répondit alors par l'affirmative, avant de retourner à ma contemplation d'Asano, ne faisant plus attention à eux. Quelle journée nulle !

Au bout d'un moment, je sentis le regard de Karma sur moi, avant de l'entendre prononcer :

- Il te plaît, non ?

Me sortant totalement de ma rêverie, je le regardais en fronçant les sourcils, surprise. De quoi il se mêle celui-là ? Je n'ai pas besoin de quelqu'un pour m'enfoncer encore plus. Devant ma tête sérieuse, il leva les mains en l'air en signe d'innocence.

- Eh, me regarde pas comme ça, on dirait que je viens de t'annoncer que j'ai tué ta famille, me dit-t-il avec une sourire taquin.

- En quoi ça te regarde ?, lui dis-je sur la défensive.

- Tu n'as pas répondu à ma question.

Il commençait à me saouler celui-là. J'étais déjà de mauvais poil, et lui il vent en rajouter une couche. N'ayant aucune envie de lui répondre, je roulais des yeux avant de retourner à mon travail en l'ignorant complètement. Soudain, le livre que j'étais en train d'étudier se referma brusquement devant mon nez, avant de disparaître de mon champ de vision. Je compris Monsieur Akabane n'avait aucune envie de s'en arrêter ici, et qu'il pouvait s'avérer être têtu comme une mule. Je le fusillais du regard, avant de lui lancer, plus fort sous l'énervement :