Goutte par Goutte [IE Fanfiction] [Terminée]

Chapitre 2

À lire avec la musique

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L'eau claire s'étendait à perte de vue. Le son des vagues était clair, presque musical, elle l'appelait. Pourtant, il ne venait pas. Hurley ne savait plus où il se trouvait. Perdu devant cette longue étalée de sable, se perdant dans l'horizon abstrait et fantomatique. Le jeune homme détournait légèrement le regard et tomba nez à nez avec un petit garçon. Surpris, il se mit à reculer puis souffla un bon coup. Son regard sombre détailla cet enfant qui regardait aussi la mer, dansait sous la lumière nocturne. Des cheveux roses se soulevant à cause d'une légère brise d'été Une peau foncé brillant un peu sous la légère lumière de la lune.

Cet enfant n'était d'autre que sa propre âme. Rien ne pouvait le faire douter maintenant. C'était lui ou plutôt lui étant enfant qui se trouvait à ses côtés. Il ne devait avoir que huit ou neuf ans, mais la mer l'appelait déjà. Reculant encore un peu, il se passa une main sur son visage. Il venait de comprendre qu'il était dans un rêve. Ce souvenir ne pouvait pas être réel, le jeune défenseur ne pouvait pas se trouver à côté de lui-même des années auparavant. Un silence mordant s'élevait dans le ciel, pourtant des questions voulaient être posés. Hurley voulait appeler ce petit garçon, lui demandait ce qu'il faisait là. Cependant, tous restaient bloqués et ses lèvres ne pouvaient prononcer aucun mot.

— Tu ne devrais pas avoir peur de moi... Murmura soudainement la version miniature d'Hurley.

Son cœur rata un battement, tandis qu'il recula encore d'un pas. Avalant difficilement sa salive, il se demandait s'il avait vraiment entendu. Mais, sa question trouva —pour une fois— rapidement une réponse. Cette version fantomatique se retourna vers lui provoquant un frisson glaciale à Hurley. Le visage de cet enfant n'était pas habituel, une poupée, il ressemblait à une poupée de cire. Sans aucun trait dessiné, froid. Ce qui était le plus surprenant, c'était son regard. Sans aucune vie, plongée dans un vide sans nom. Il voulait à présent se réveiller, ne plus voir cette ombre, ce fantôme ou tout ce qu'il pourrait être :

— Arrête d'avoir peur ! Hurla cette ombre en se rapprochant un peu de lui.

Nouveau pas vers l'arrière. Sa respiration devenait saccadée et sans qu'il ne sache pourquoi le jeune homme n'arrivait pas à fuite. Comme si, un aimant le retenait au sol. Il était lié à ce qu'il se passait dans ce rêve. Le bruit de la mer n'existait plus, les vagues mélodieuses disparaissaient doucement, doucement... Tels des notes de musique, tout disparaissait comme pour les laisser dans ce moment de terreur. Il voulait hurler, crier à l'aide ou tout simplement s'en aller. Rapidement, le surfeur voulait s'échapper, sortir de ce cauchemar. Emprisonné, il était, ne pouvant qu'espérer que quelqu'un vienne le récupérer. Son cœur se serrait lorsqu'il se rendit compte que l'ombre avait attrapé son bras :

— Viens avec moi, l'eau nous appelle.

Cette voix, qui se voulait rassurante, le rendait complètement panique. Il ne voulait pas suivre cette personne, cet enfant qui ne le rassurait guère. Tout ce qu'il attendait, c'était un moment d'inattention pour pouvoir s'en aller et partir pour de bons. Il n'eut même pas le temps de réfléchir que tout s'accéléra. Une vif douleur s'installa au niveau de son torse alors qu'un premier cri franchit ses lèvres. Hurley ne contrôlait plus rien, et il vit que quelques secondes plus tard, que du sang coulait le long de son corps. Une goutte puis deux, une rivière sans fin qui le faisait atrocement souffrir. Il n'osait même plus regarder cette ombre en face de lui :

— La mer et la mort, nous appellent, Hurley, alors suis-moi. On va rejoindre papa.

Aucune émotion. Il ne ressentait plus rien. Le jeune défenseur se sentait complètement vide. Les paroles prononçaient par cette version plus jeune de lui-même, ne lui faisait ni chaud ni froid. Perdu, il ne pouvait plus réfléchir et suivit celui qui le guidait. L'eau se rapprochait encore et encore. En tendant bien l'oreille, il pouvait maintenant entendre la voix d'une personne qu'il connaissait bien. Son géniteur l'appelait. Doucement, suppliant, mais d'une voix aussi douce que imprudente. Sans crier gare, un bruit de foudre s'abattit près de lui. Puis une goutte coula sur son visage, puis deux puis trois. Le petit Hurley, accéléra le pas, se montrant de plus en plus pressant. L'eau continuait à se rapprochait encore et encore. Pour finir par l'engloutir. Elle était glaciale, froide et sans aucune vie.

— Mon fils, rejoins moi, ne m'abandonne pas. Murmura alors la voix de son père tout près de lui.

Ce n'était qu'un songe, ou peut-être se trouvait-il dans une autre réalité. Le jeune défenseur n'était plus sur de rien, son géniteur était là, tout près de lui. Attendant juste que son fils le rejoigne. Dans cette eau froide et hostile, la personne qui l'avait tout appris l'attendait. Patientant depuis des semaines, sa vue était trouble pourtant, il l'entendait. D'un son clair et limpide comme ses vagues qui se cognait contre le sable quelque temps auparavant. Il n'avait aucune idée du temps qu'il avait passé là, peut-être une heure ou plus. Cependant, il se sentait partir à petit feu.

Un jour,

Sous les vagues féroces et sauvages,

Ce cachait homme,

Hurley ne comprenait absolument pas, pourquoi, ce poème sonnait à son oreille. Il l'avait oublié avec le temps, son père ayant arrêté de lui résister à ces paroles. Pourtant, elle revenait avec une puissance sans égale. Il pensait encore à son père, ces traits et son caractère qui l'inspirait tant. Fermant doucement les paupières, Hurley laissa la vie quitter son corps alors que les paroles de ce poème tournaient dans sa tête.

Ce cachait un homme,

Puissant mais pourtant atteignable.

Voulant dompter la mer,

Aussi féroce soit-elle,

Voulant devenir le roi,

De ces vagues sauvages.

La mer l'engloutit,

Le faisant mourir,

Et montrant au monde entier,

Que c'était elle,

La maîtresse de ce jeu mortel.

Le jeune homme se réveilla en sursaut. Il respirait de manière complètement saccades. Ses mains tremblaient fortement tandis qu'il passa une main sur son visage. Il n'avait plus fait d'aussi puissant cauchemar depuis tellement longtemps. Encore l'image de son père, encore cette peur qu'il n'avait jamais pu oublier depuis des semaines. Hurley n'en pouvait plus. Personne ne pouvait l'aider, il se trouvait encore une fois, seul contre lui-même. Crier ne servait plus à rien. Le silence était encore gagnant. Et cette nuit, n'était plus qu'un souvenir parmi tant d'autres. Il entendit la pluie tomber tandis qu'une larme coula encore sur son visage.

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NDA : Salut ! Les vacances sont enfin là, ce qui me permet d'écrire plus mais surtout de vous poster plus car depuis que les cours ont commence je pouvais pas trop poster mais je suis de retour ! Ce chapitre est spéciale mais j'espère qu'elle vous plaira.

A bientôt