« - Ces gouttes de pluie remplacent ma tristesse, cette foudre exprime ma colère qui brûle depuis trop longtemps et ce ciel gris montre ce que j'ai voulu toujours caché ; le faite que je sois la personne la plus faible qui puisse exister »
Hurley K...
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À lire avec la musique
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La nuit tombait. Les lumières s'éteignaient doucement laissant l'obscurité s'étendre dans les rues doucement sans un bruit. Pourtant, au coin d'une rue presque déserte, une lumière était allumée. Tamisée, elle n'éclairait pas grand chose pourtant, elle était là. En se rapprochant un peu, une fenêtre légèrement entrouverte était visible. Et dans cette pièce, une grande ombre se dessinait. Hurley était assis sur une chaise, devant son bureau et une feuille blanche. Il devait être une heure du matin où bien plus, le jeune homme n'avait plus la notion du temps. Tête baissée, il se contentait de faire tourner son stylo entre ses doigts, ne montrant aucun de ses sentiments au grand jour.
Sur cette table en bois, légèrement vernis depuis un moment, de nombreuses affaires traînées. Des stylos, des feuilles déchirés et tout ce qui pouvait traîner dans la chambre d'un adolescent. Pourtant, cette fois-ci, cela semblait différent. Dans ce tas trônait autre chose, de beaucoup plus personnel, encré dans un cœur sans pouvoir y sortir. Devant lui, était fièrement déposé un cadre. L'un de ses souvenirs que personne n'aimerait oublier, même pour toute la richesse de ce monde. Soudain, le jeune adolescent releva la tête, son regard sombre était vide. Aucune lumière, aucune tristesse juste une profonde abysse, infini et inexpressif. Ses iris sombres tombèrent nez à nez avec ce cadre, cette image, puis un frisson parcourut son dos.
À côté de cette photo, un petit magnétophone était posé comme attendant d'être utilisé. Un peu de poussière trônait sur sa surface pourtant, il ne semblait pas être aussi vieux que ça. Peut-être avait-il cinq ans, sept, une question à laquelle personne n'aurait de réponse. D'une main un peu tremblante, il attrapa l'objet et l'alluma. Un petit tintement, l'indiquait qu'il était maintenant en route, mais il ne fit rien. Restant stoïque, aucun mot ne sortit de sa bouche alors que l'enregistreur fonctionnait. Prenant une grande inspiration, il se décida à parler après quelques minutes d'un silence mort, mordant :
— Papa...
Le premier mot qui put s'échapper et prendre son envol. Un appel à l'aide ou tout simplement la recherche d'un être cher, à vrai dire, il laissait simplement son cœur et son être parler. Alors c'était tout naturellement, qu'il reprit la parole avec une voix légèrement brisé comme de nombreux être humains sur terre :
— Tu dois me trouver ridicule, de..de m'enregistrer sur cette cassette. Mais je sais que j'en ai besoin, aujourd'hui plus qu'un autre jour. Plus ce soir qu'un autre soir. Deux jours, que j'arrive pas à réaliser que tu n'es plus avec nous. Tu sais, je ne pensais pas que ça allait être aussi dur. Je pensais que j'allais trouver une solution, mais c'est toujours aussi dur. En fermant les yeux, je me rappelle encore de ton visage. De ce visage qui m'a inspiré tellement de fierté. Maman...m'a conseillé de dire ce que je ressentais et de m'enregistrer, pour pouvoir m'exprimer et un jour l'écouter de nouveau en me disant que j'ai réussis. Tu en penses quoi, papa ? Tu crois que c'est une bonne idée ? Je ne sais pas si ça va marcher, peut-être que dans dix ans, je serrais toujours aussi triste, pourtant tel un idiot, je suis là, enregistrant chacune de mes paroles.
Un soupire franchit ses lèvres, il avait l'impression de ce répéter de ne pouvoir rien n'exprimer. Cependant, Hurley n'avait aucune envie de s'arrêter alors comme pour ne pas montrer encore une fois sa faiblesse au ciel obscure, il continua sans aucune émotion dans la voix cette fois-ci :
— Je comprends maintenant, quand on me disait qu'on avait qu'un seul père, qu'une seule personne pour pouvoir nous montrer l'exemple mais aussi une seule personne à chérir. Tu es la chaire de ma chaire, les pulsions de mon cœur, le souffle de mes poumons. Enfin, tu l'étais. Rien que de lui dire me fait mal, mais moins qu'hier et peut-être plus que demain. Je n'en sais rien et c'est ça qui me fait peur. Papa, je ne sais pas comment ni quand je me remettrais de ce que j'ai perdu. Je ne veux pas vivre dans cette tristesse infinie, pourtant sans toi, je n'y arrive pas. Ni les vagues, ni le football ne changent quelque chose alors je sens que je tombe, encore et encore. J'ai mal partout, je suffoque alors aide moi, aide moi, s'....il..te plaît.
Il craqua, tenant son visage entre ses mains, il pleura. Son corps tremblait, Hurley allait beaucoup plus mal qu'il avait pensé. Son père n'était plus là, plus aucune figure paternel, celui auquel il avait été habitué depuis son plus jeune âge. Il était désormais seul, aussi seul qu'un poisson perdu dans l'infinité de l'océan. Le jeune homme n'était plus une vague, mais un bateau errant dans l'eau sans but précis. Un grondement, le fit légèrement sursauter. Sans qu'il ne s'y attende, la pluie s'était manifestée. Le ciel était assez sombre depuis le début de la soirée et l'air ambiant était lourd et humide. Une goutte tomba sur le rebord de sa fenêtre, une larme suivi le mouvement. La foudre résonna dans toute la ville, un poing atterri sur la table.
Ce jeune homme détestait être faible, ne voulait jamais. Pourtant, il l'était, assis sur cette chaise sans pouvoir afficher un semblant de sourire. Et alors que la nuit était bien installée et que la pluie continuait de tomber, son téléphone vibra. Le prenant doucement entre ses mains, il ne voyait pas très bien à cause de ces larmes. Les essuyant à vive allure, le maître des océans remarqua immédiatement la personne lui ayant envoyé un message. Il ne souriait pas, cependant, ces larmes ne coulaient plus à flots. Il cliqua sur la notification avant de lire le message :
D'inconnu à Hurley 22h50
La nuit tombe, Ses larmes coulent, Son cœur se brise, Mais je ne l'abandonnerai pas.
Ces cris raisonnent, Une peine se crée, Une tristesse s'intensifie, Mais je ne l'abandonnerai pas.
— Une fille qui ne veut que ton bien.
Ps : Bonne nuit Hurley et s'il te plaît, ne me repousse pas.
Depuis quelque temps, il recevait ses messages, ces mots signés par cette fille qu'il connaissait, mais dont il ne voulait pas prononcer le nom. Hurley ne voulait justement pas avouer que chaque nuit, il attendait ses petits mots alignés pour former une poésie sans nom. Ce jeune défenseur repoussait systématiquement ce besoin, cette attraction qu'il ressentait pour elle. Un message, une poésie écrite d'une main délicate et ses pleurs accompagnèrent la nuit obscure et humide...
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NDA : Salut ! Bon, je suis officiellement faible, j'ai posté ce chapitre alors que je devais le poster demain mais je voulais vraiment avoir vos avis sur cette histoire alors je l'ai posté. Que ce que vous en pensez ? Hâte de lire vos avis.