☽ Chapitre 11 ( Partie 2. )

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Je fermai les yeux quand il tendit une de ses pattes griffues vers moi, prête à ce qu'il me torde le cou comme il l'avait fait avec l'homme qui avait failli me renverser. Mais il n'en fut rien. À la place, il empoigna le tissu de mon sweat, au niveau de la poitrine, ses griffes trouèrent le tissu et abimèrent légèrement ma peau juste en dessous. Mon corps fut soulever comme si je ne pesai rien, mes pieds étaient incapables d'atteindre le sol. Je rouvris les yeux en sentant son souffle chaud contre mon visage, il humait mon odeur exactement comme l'aurait fait une vraie bête. Sa truffe humide frôlait parfois ma peau, je n'osais pas bouger, j'étais pétrifiée par la peur. Mortem était terrifiant, mais au moins, il avait une apparence humaine, là, j'avais réellement affaire à un monstre. Je connaissais le mythe des loup-garous, mais entre connaître et voir... il y avait une énorme différence. Je ne compris pas vraiment ce qui suivit, je me sentais seulement ballottée dans tout les sens comme une vulgaire poupée de chiffon. J'aurais aimé crier, mais là aussi, impossible, tout semblait être coincé au fond de ma gorge.

Ce ne fut que quand je retombais lourdement sur le sol que je parvins enfin à crier et me débattre dans la vide, comme si tout ce que je n'étais parvenu à faire plus tôt ressortait à cet instant. Je devais être ridicule, une pauvre petite chose qui perdait les nerfs. Il me fallut de longues minutes pour réussir à me calmer, la bête était restée à m'observer comme si de rien n'était. Il se permit même d'émettre un léger grognement quand j'eue terminé ma crise de nerfs. Je tremblais comme un faon qui venait de naître et j'observais le lycanthrope avec les yeux légèrement écarquillés. Il se détourna de moi et fit quelque pas qui résonnèrent dans le silence qui était redevenu maître. Je le vis alors reprendre forme humaine, les poils disparurent pour laisser place à de la peau, sa masse reprit des proportions normales pour un homme, même si il restait particulièrement bien bâti de ce que je pouvais observer avec la musculature de son dos. Il avait les cheveux court, brun et... il était complètement nu. Mon visage s'empourpra et je détournais finalement les yeux.

— Qu'est-ce que vous voulez ? parvins-je à articuler.

— Parler.

Sa voix était grave et masculine, séduisante même. Pourquoi fallait-il que ces monstres soient tous aussi... désirables ? Parce que même sans avoir vu son visage, j'étais certaine qu'il était beau. J'osai un nouveau coup d'oeil dans sa direction quand il s'accroupit devant moi. Et je ne m'étais pas trompée, il était beau, très beau. Il avait des yeux verts, un visage viril, ses joues étaient recouverte par une barbe de trois jours qui teintait légèrement ses joues d'une couleur plus foncée. Ses lèvres étaient pleines et plutôt bien dessinée et sa mâchoire carrée sans être trop anguleuse. Le T-shirt noir qu'il abordait se moulait à chacun de ses muscles tant il était prêt du corps, même avec la pénombre j'arrivais à le voir. En soit, ce type, tout comme Mortem, était un fantasme vivant. Mais il me disait quelque chose, j'étais persuadée de l'avoir déjà vu quelque part. Je me mis alors à repasser mes souvenirs jusqu'à ce que le bon ne refasse surface.

— Vous êtes le type qui était devant chez Dylan...

— Oh, tu m'as reconnu alors que j'étais si loin ? Impressionnant.

— Non, j'ai simplement fait le rapprochement...

Je n'avais pas vu son visage avec la distance et la pluie l'autre fois. Simplement que la carrure et la couleur des cheveux correspondaient. Il eut un léger sourire en coin, mais contrairement à un certain vampire, ce n'était pas un sourire froid et cruel, juste un rictus remplit de malice.

— Calyptia Van Vein, fit-il en obliquant la tête vers la droite, si je m'attendais à trouver deux Van Vein à Bristol, je n'y aurais pas cru.

— ... Laissez ma sœur en dehors de ça.

— Je vais te décevoir, mais la réponse est non, ça fait un petit moment que je cherche Dylan, alors maintenant que je l'ai trouvée, je n'ai pas l'intention de la laisser filer.

ʙʟᴏᴏᴅ ᴀʙꜱᴏʟᴜᴛɪᴏɴ : ᴅᴇꜱɪʀᴇ ꜱᴀɴɢʟᴀɴᴛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant