☽ Chapitre 17 ( Partie 1. )

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Calyptia...

J'ouvris lentement les yeux. Il n'y avait que du noir au tour de moi, étais-je... morte ? Mortem m'avait-il vidée de tout mon sang ? Observant au tour de moi, je ne voyais que des ténèbres, même sous mes pieds. Etrange, j'aurais dû tomber. En m'observait un peu plus, je me rendis compte que j'étais recouverte par quelque chose de fluide... comme la fois où je m'étais retrouvée de l'autre côté. Mon sang ne fit qu'un tour en constatant cela, est-ce que j'étais réellement passé de l'autre côté du miroir encore une fois ? Pourtant, ça n'avait rien à voir avec les deux première fois, il n'y avait rien, littéralement. Du moins, jusqu'à ce que des flammes à la couleur bleutée n'apparaissent pour éclairer les ténèbres et un chemin se mit à se former devant moi. J'hésitais grandement à le suivre, je craignais que quelque chose ne sorte de l'ombre pour fondre sur moi, je n'étais rien d'autre qu'une pauvre petite proie. Je guignais par dessus mon épaule, derrière moi, c'était toujours le noir total.

Mon regard se reporta alors sur la route qui s'était tracée devant moi, j'ignorai où est-ce que ça menait, mais avais-je réellement d'autre choix ? Si je ne m'avançais pas, j'allais rester coincée dans ce monde sombre. Je fis alors un pas en avant, mais à peine eue-je posé pied sur le chemin que tout disparu. Je me redressais vivement, j'étais de nouveau dans ma chambre, dans mon lit. Ce n'était qu'un rêve ? J'étais pourtant persuadée du contraire. Une douleur à la cuisse me fit baisser le regard sur ma jambe. Il y avait là deux trous, cadeau de Mortem. Je pestai, il avait vraiment le don de réussir à m'irriter, j'avais bien cru mourir. Surtout, je ne comprenais pas pourquoi il avait fait ça, j'avais tenu ma promesse de le mettre au courant de mes fais et gestes, alors qu'est-ce qui lui avait pris ? Enfin il s'agissait de Mortem, je ne devrais même pas être étonnée qu'il ait fait quelque chose d'aussi insensé. Mes doigts frôlèrent un des deux trous présents dans ma chair. Je grimaçai en me rendant compte que même les frôler était douloureux. Il m'avait vraiment mordu très fort. Quel enfoiré.

J'avais la bouche sèche, il fallait que je boive quelque chose. Me levant péniblement du lit, j'allai fouillé dans mes tiroir pour en sortir une culotte que j'enfilai avant d'attraper le T-shirt trop grand qui me servait habituellement de pyjama. Je le passais alors que je me dirigeais vers la porte. Je l'ouvris pour débouler dans un petit couloir qui donnait sur le salon. Mais alors que je piétinai pour me rendre à la cuisine, je glissai dans quelque chose de froid et de plutôt épais. La chute ne fut pas douce, un petit cri suivit de jurons m'échappèrent, comme si la plaie sur ma cuisse et le manque de sang n'étaient pas suffisant. Me redressant en me tenant au mur, j'eue la désagréable surprise de voir que mes mains avaient laissé des traces écarlates bien visibles.

Je me sentis blêmir d'un seul coup et en y prêtant plus attention, une odeur ferreuse flottait dans l'air. Aucun doute sur ce qui dégageait pareille fragrance. Lentement, et avec les genoux tremblant, je pivotais sur moi-même pour pouvoir observer le séjour. Je ne pus retenir un cri avant de poser ses mains sur ma bouche. Mauvaise idée, je les retirai immédiatement avant de les regarder et une violente envie de vomir me prit aux tripes. Le carrelage était entièrement recouvert de sang et de morceaux de chair. Je n'avais aucune idée de ce qui avait pu se passer, mais Mortem s'était visiblement abandonner à ses instincts de bêtes tueuses. Alors que j'observais le sol, tremblante, j'aperçu un quelque chose près d'un des fauteuils. Avec prudence, je m'approchais du meuble pour ramasser ce qui se trouvait côté et j'eue la désagréable surprise de voir qu'il s'agissait d'une insigne de police. Je la relâchai comme si elle m'avait brûlé les doigts. C'était mauvais, vraiment très mauvais. Que Mortem tue des civiles, c'était déjà problématique, mais tuer des représentants de la loi, c'était bien plus grave encore.

— Ah, fit une voix masculine dans mon dos, tu es réveillée.

Je fis demi-tour pour pouvoir regarder le vampire. Ses vêtements semblaient recouverts de sang et il affichait un sale petit sourire qui témoignait de son amusement vis à vis de la situation. J'avais envie de hurler, mais ça serait totalement inutile, il n'en aurait absolument rien à faire et ça risquait d'attirer l'attention et nous n'avions vraiment pas besoin d'attention à ce moment-là, il venait bien assez de nous foutre dans la merde.

— Est-ce que tu es malade ?! Des policiers ! m'énervai-je en l'assassinant du regard. Ce ne sont pas des simples civiles ! On va vraiment avoir des ennuis !

— Allons Cal', minauda le monstre, crois-tu réellement que je nous laisserai avoir des problèmes ?

Je tressaillis vivement quand il se retrouva devant moi en moins d'une seconde. Il me surplombait de toute sa stature, faisait venir des sueurs froides à mes tempes. Il avait réellement l'expression d'un monstre satisfait de son crime. Son sourire à la teinte rougeâtre laissait apparaître ses crocs très clairement. Je revoyais le monstre que j'avais rencontré à l'abbaye, celui qui avait assassiné toutes mes camarades sans la moindre pitié. Il se pencha encore plus sur moi, son souffle à l'odeur sanglante vint me caresser le visage alors que sa langue sortait de sa bouche pour venir laper les traces que je m'étais moi-même laissée sur le visage. Je ne pus m'empêcher de frémir, autant de dégoût que d'appréhension. Un grognement fit vibrer sa cage thoracique, faisant glisser une chair de poule le long de ma peau, je détestais ce bruit. J'avais réellement l'impression d'être face à un animal dangereux et la proie, c'était moi.

— On pourra me dire ce qu'on veut, aucun sang... ne vaudra le tien.

Un long frisson remonta le long de mon échine. Mon souffle s'était coincé dans mes poumons et je me noyais dans les deux rubis qui composaient le regard du démon. J'entrouvris les lèvres, tremblante, mais aucun mot n'eut le temps de s'échapper que sa bouche avait fondu sur la mienne pour une baiser fiévreux. Un gémissement mourut dans cette échange bestial, sa langue glissa dans ma bouche alors que l'une de ses mains s'agrippa à ma nuque et l'autre à ma hanche pour me presser contre son corps froid. Même si le goût du sang me répugnait, mon corps se réchauffa face à la fougue dont faisait preuve Mortem. Sa langue s'enroulait au tour de la mienne, ses lèvre suçotaient leur jumelles ou alors ses dents venaient parfois les taquiner sans les blesser. C'était électrisant malgré l'horreur de la situation. Il me libéra pour que je puisse reprendre mon souffle alors que sa bouche affamée se jeta sur la peau sensible de mon cou pour la couvrir de baisers brûlants. Je le sentis aussi aspirer la peau par endroit, y laissant des marques rougeâtres.

— Mortem, soupirai-je, on peut pas...

Il me fit taire avec un nouveau baiser, tout aussi vorace que le premier. J'avais le sentiment qu'il voulait me dévorer à cet instant. Qu'il avait occulté tout le reste et que seul sa faim de ma personne restait. Nos corps moulés l'un contre l'autre me faisait oublier la froideur percevable même au travers de ses vêtements, j'avais même l'impression que sa peau se réchauffait, qu'elle devenait petit à petit brûlante contre moi. Je savais que je ne devais pas le laisser faire ça, comme pour la première fois, parce que cette fois, il ne s'arrêterait pas à une simple caresse buccale. Je le sentais dans ses gestes, dans ses baisers, dans ses regards. Il me voulait entièrement. Ses lèvres toujours scellées aux miennes, il ne souleva soudainement, m'obligeant à enrouler mes jambes au tour de sa taille, il fit quelques pas et déposa mes fesses sur le bord de la table de la salle à manger. Je ne pus m'empêcher de couiner en sentant son érection, à travers son pantalon, se coller contre mon entre-jambe. Ma tête avait légèrement basculer vers l'arrière alors qu'il remuait des hanches pour se frotter contre moi. La tension était à son maximum, le bout de mes seins pointait, chose bien visible sur le tissu de mon T-shirt.

Mortem ne se priva pas pour venir pincer un de mes tétons, m'envoyant une décharge de plaisir qui me fit gémir de manière obscène. M'entendre de cette manière le fit sourire de satisfaction alors que mon visage chauffait à cause de la gêne. Soudainement un bruit de déchirement raisonna dans la pièce. Il ne s'était pas embarrasser d'enlever mon haut, il l'avait tout simplement déchiré avant de le jeter un peu plus loin. Je me retrouvais donc complètement exposée à son regard et je ne pouvais même pas espérer que ma culotte me préserve légèrement, parce que mon sexe, il l'avait déjà vu, plue que ça même. J'écarquillai légèrement les yeux en le voyant retirer sa chemise à son tour et la laisser choir sur le sol. Ce monstre était vraiment magnifique, un péché vivant. Il avait beau ne pas être une armoire à glace, son corps était taillé au couteau. Il n'avait rien à envier à ces types qui s'exposait sur Instagram ou alors les acteurs et chanteurs que beaucoup adulaient pour leur physique de rêve.

ʙʟᴏᴏᴅ ᴀʙꜱᴏʟᴜᴛɪᴏɴ : ᴅᴇꜱɪʀᴇ ꜱᴀɴɢʟᴀɴᴛOù les histoires vivent. Découvrez maintenant