SUPER ZERO • 5SOS •

CHAPITRE 5

|U2 - Sunday Bloody Sunday|

~ Hemmings ~

Un cri strident envahit la pièce avant que je ne me sente obligé d'intervenir.

"Désolé!" M'écriais-je, paniqué.

Brianna rapporta ses mains à son nez.

"Mais... MAIS JE SAIGNE!!" Hurla t'elle.

Je me releva pour aller lui chercher du papier toilette.

Mais lorsque je m'approcha d'elle pour lui essuyer le nez, elle me repoussa:

"Mais je m'en fou de ton papier toilette, ramène moi quelqu'un espèce de brute en pull rose!!"

J'étais blessé par ses paroles qui pour ma part étaient assez inquiétantes en sortant de la bouche de Brianna.

Si ça aurait été Michael qui me l'aurait dit, j'aurais hoché la tête en me contentant de réajuster mon pull.

En revanche, quand Brianna l'a dit, cela m'avait fait l'effet d'une bombe.

Cela dit, je la comprenais. Qu'est ce qui était pire?

1) Se prendre un râteau par son meilleur ami.

2) Se prendre un coup de boule par son meilleur ami.

Brianna, elle avait inauguré les deux en même temps.

Alors ses paroles avaient leurs raisons, j'en suis sûr.

Elle ne pouvait tout simplement pas laisser ce retournement de situation se former sans aucune raison.

Brianna était en colère par ma faute.

Elle ne me laissa pas plus longtemps errer chez elle et me congédia sur le champ en hurlant:

"Si tu ne m'aimais pas tu n'avais qu'à me le dire au lieu de me démolir facialement!"

"Désolé" Murmurais-je doucement. Je l'avais déjà dit mais je voulais être sur qu'elle m'ai compris.

Elle me considéra un instant avant de secouer la tête, les larmes aux yeux.
C'est avec un bref geste de la main de sa part que je disparus instinctivement de la maison.

Je m'en voulais atrocement mais je n'y pouvais rien; je n'étais pas doué avec les filles.

~ Irwin ~

Je m'étais habitué à l'absence de ma mère. Elle partait souvent durant de longs voyages d'affaire, me laissant faire avec un revenu mensuel.

Mais ce genre d'absence n'avait pas que des avantages; il fallait que je sorte les poubelles moi même.

C'est malheureusement une chose avec laquelle je n'avais jamais su me familiariser.

Surtout MES poubelles; qui contrairement à des poubelles normales, empestaient la bière et le vieux traiteur chinois à plein nez.
Surtout qu'aujourd'hui, à l'heure à laquelle il était préférable que je sorte les ordures, elles me paraissaient plus puantes que d'habitude.

C'est en vain que je tentais d'enrouler ma main autour du sac pour le soulever.

Je voyais bien que le sac me regardait avec une lueur vicieuse.

"Arrête de me regarder comme ça, toi...." Murmurais-je dans ma barbe en shootant dedans.

Ça y est, après Ashton l'homme invisible, il eut Ashton l'homme paranoïaque.

Je sortis de ma demeure tel un chevalier sortant les ordures -ce qui est très courant au cas où vous ne l'auriez remarquez-.

Je me sentais fier d'avoir accompli cet effort insurmontable.