Chapitre 5/ Nature

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Une dizaine de jours s'étaient écoulés depuis le départ de Safya. Pour l'instant aucune représailles. Mais il ne saurait tardé.

Les trois premiers jours avaient été très difficiles, que ce soit pour Gamin ou sa fille. Celle-ci se réveillait le mâtin, réclamant sa maman, jusqu'au moment où les souvenirs lui revenait et qu'elle ne pleure, parfois pendant plus d'une heure.

Les techniques habituelles qu'utilisait le trentenaire ne fonctionnaient plus. Il avait dut donc contacter un ami à lui : Arnel.

Le philippin était psychologue pour les enfants, il avait été recommandé par le foyer de la fillette lors de l'adoption. C'était quelqu'un de sage, très amical et parfois un peu trop gentil. Après quelques appels -longs appels-, ses méthodes avaient fonctionnées.

Certes, ça n'avait pas été chose aisée. Mais la communication avait été un point important lors de cette épreuve. L'enfant et le parent avaient longuement discuté à propos de ce que ressentait la petite, puis ils avaient établit petit à petit une routine matinale. Si par moments, la fillette parlait de Safya, le sujet était traité calmement et souvent cela se terminait par un câlin et des « je t'aime ».

Ce mâtin, Gamin s'était levé un peu plus tôt que prévu. Il avait eu le temps de ranger un peu la maison, préparer le déjeuner et filer à la douche. Sa petite blonde dormait toujours. Le réveil affichait 9h54. Il se fit la réflexion que s'il ne la réveillait pas de suite, elle serait fatiguée pour le reste de la journée -et elle n'aurait plus de sommeil pour la nuit- .

Il se dirigea vers sa chambre, la porte étant restée ouverte, il s'arrêta devant le lit.

Elle dormait paisiblement. Ses cheveux couleur or éparpillés sur le lit, ses sourcils légèrement froncés, ses yeux clos où on pouvait voir de l'agitation, signe qu'elle rêvait, et sa petite bouche rose entrouverte, tout ceci lui donnait une bouille de bébé adorable.

À cette vision le père ne put empêcher un sourire se former sur son visage.

Il se pencha vers elle, et commença à caresser affectueusement ses cheveux.

La blondinette se réveilla doucement. Elle étira son corps tel un chat, avant de faire des roulés-boulés de gauche à droite sur les draps bleus ciel, puis s'arrêta, le corps et le visage tournés vers son paternel. Ses yeux papillonnèrent avant de les ouvrir complètement, laissant apercevoir ses yeux marrons chocolat.

-Hmm.. Bonjour papa. Sa voix était encore endormie.

-Bonjour mon chat, bien dormi ?

Le sourire toujours aux lèvres, il continua de bichonner les boucles de la petite.

Pour simple réponse, un hochement de tête.

Un silence agréable s'établit, avant qu'il ne soit coupé.

-Papa ?

-Oui chaton ?

-Tu penses que je pourrais aller à l'école la semaine prochaine ?, elle ancra ses deux pupilles dans celles du brun.

-Non ma puce, on en a déjà parlé tu t'en souviens ? , souffla-t-il. Après ce qui s'est passé, tu ne pourras plus y retourner chérie.

-Jamais ?

-Hmm, jusqu'à ce que je trouve une solution.

Il avait arrêté ses cajoleries. Il savait que l'école ferait partie des gros changements dans sa vie. Mais il ne pouvait pas prendre de risques.

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