Chapitre 2 - Muguet

4 1 0
                                    

    La nuit je fais des rêves, ces rêves sont absurdes, mais celui de la... "sphère divine"? Celui ci était vraiment étrange. Je m'en souviens encore, le décor était une réplique parfaite de ma chambre et surtout je n'ai pas compris ce que la boule a tenté de me dire ! D'ailleurs je sais même pas pourquoi ça me préoccupe en vu de mes récents projets.
Je crois que je ne vais pas trop m'attarder sur Noël. Maman achète le sapin à cette heure ci, probablement. Mais moi je dois me préparer à aller au lycée. Je trouve que mes vêtements sont moches, je me suis vraiment habillé comme ça ces derniers mois !? Trop tard pour changer de style. Aaargh...et pourquoi y a pas d'eau chaude !? Faut pas que je claque la porte d'entrée, mon père pourrait m'entendre et me casser la gueule. Je crois désormais bien connaître mon nouveau trajet jusqu'au lycée, mais aujourd'hui j'ai envie de prendre l'ancien chemin. J'ai peur de le croiser, mais si j'y vais c'est aussi prcq j'ai envie de le voir. Noâm c'est déjà montré violent même en bas de chez lui. Je serai bientôt plus là pour le voir, donc autant que j'en profite !
Je marche lentement à l'entrée de son immeuble et comme prévu il sort. Il a un jogging nike, avec un t-shirt manches courtes muni d'une doudoune sans manches, et il a aussi des gants. Bref, il est magnifique. Il enfile son sac à dos Eastpak, il m'aperçoi à quelques mètres, il s'arrête un instant, il mets ses mains dans ses poches, et je le vois arriver. QUOI !? Il arrive !? J'avoue que là je panique légèrement, situation inattendue en approche ! Mes mains deviennent moites, ma jambe droite se met à trembler et mon cœur accélère. Il pose son bras sur moi. Me dit que ça faisait un moment qu'il ne m'avait pas vu dans le coin.
On est donc en train de marcher côte à côte lui et moi, il se met à parler de sex, me dire à quelle point que ce qui compte c'est les meufs et l'importance d'être qu'hétéro. J'adore sa voix, ça m'est égale qu'il dise des choses dégoûtantes, sa voix embellira toujours ses paroles. J'essaie d'en placer une, donc je lui dis que sa doudoune lui va bien. Il rigole et me dit que si j'ai envie de faire des choses avec lui ce ne sera pas possible. Je le dis que je voulais simplement lui faire un compliment, je le traite d'imbécile puis entre dans le lycée.
Je retrouve Roxanne, qui éprouve une étrange satisfaction à crié "Sam" sur tous les toits dès que j'approche. Elle a pas l'air enthousiaste à se rendre en cours comme à son habitude. Elle ne bavarde pas avec moi non plus aujourd'hui. Ça m'arrange, elle parle trop et pour ne rien dire, en général. Même au réfectoire c'est calme, enfin je veux dire pour moi. Plus qu'une seul heure de cours, heureusement que je fini tôt, je vais pouvoir faire du ménage au sanctuaire, quel geste généreux de ma part, faire le ménage avant de quitter les lieux.
Ménage et devoirs fait. Maintenant c'est l'heure de rentrée aider Julia et maman à terminer les apéritifs de ce soir, le réveillon de Noël.
Je pense avoir des facilités pour la cuisine, parfois j'aime cuisiner. Je vais pour prendre du linge sur le lit des parents. Bien sûr fallait que cette chaussette tombe au sol, donc je me baisse, la cherche mais j'y vais trouve à la place un préservatif usagé, récemment usagé... Beurk, mais je m'en contre fiche que mes parent aient fais l'amour hier soir. Je prends ma chaussette et retourne dans ma chambre.
Le dîner est bon, mais je prends plus de plaisir à fermer la porte de ma chambre que bouffer des huîtres et du foi gras.

Jeudi 24 décembre
    Ok, j'adore ce ministre, oui j'ai cours à Noël, MAIS ! Je suis allé au bahut accompagné de Noâm ! Il a tenté de me mettre mal à l'aise, mais j'ai quand même réussi à lui faire un compliment. Roro va peut-être mal..."whatever". La journée était plus calme comparé aux autres jours. J'ai pu faire mon ménage à la cabane, les prochains ont de la chance !

Ce matin le prof de sport n'est pas là, donc je commence plus tard, donc j'ai le champ libre hehe ! Personne pour me presser, personne pour se plaindre, un p'tit bohneur... Je sors à l'heure, mais détendu pour une fois. Contrairement à hier, je prends le chemin sans Noâm, je préférerais que l'on retrouve mon corps en bonne état quand je serai mort.
D'ailleurs il me reste que trois jours dans ce monde, j'ai vraiment envie de franchir cette porte ? Oui...on dirait mais j'aime bien l'école, j'aime bien jouer le rôle de celui qui va bien...
La journée est passé vite, je ne me dirige pas vers le sanctuaire, pas le temps. J'y ferai un tour dimanche avant le grand moment.
Quelle surprise quand j'ouvre la porte et que je vois Julia qui me préviens que maman m'attends dans le salon et que je vais passer un sale quart d'heure. En effet maman est assise dans le salon avec mon...CARNET !? Qu'est ce qu'elle fout avec mon journal dans ses mains !? Je suis perdu, je m'énerve. Je jette mon sac contre le mur et cri que ce sont mes affaires. Je retourne dans ma chambre, évidemment en claquant la porte.
Une heure après environ. Mon père débarque dans la pièce à toute vitesse. Le bruit de la porte contre le mur m'a surpris... mon père est gendarme, et je pensais pas que son expérience militaire allait s'abattre sur moi. Il m'attrape, me neutralise, m'attache les mains et me place sur une chaise. Le temps que je retrouve mes repères, j'aperçois maman qui vient s'assoir sur mon lit, mon père qui prend une chaise et ma sœur dans le couloir au seuil de ma porte. On se regarde les uns les autres, mais maman bafouille quelques syllabes... maman est femme au foyer. Elle a donc eu le temps de fouiller dans mes affaires et de trouver le jackpot. Mais contre toutes attentes, elle commence à parler de protections. Hein !? Elle sort ensuite un paquet de préservatifs et un tube de lubrifiant, mon paquet et mon tube. Je peux toute de suite voir ma sœur armée de son téléphone qui rit et mon père avec une tête que je traduis par: "Si tu as mis une gamine enceinte je te démembre avec les poils de ma barbe". Violent, mais très représentatif. Pendant que maman parle dans le vide, je prends une lame que j'ai dans ma chambre. Je coupe le cordon avec lequel je suis attaché. Tout en leur disant de sortir de ma chambre je me lève, les bras libres. Mon père étonné, ma sœur qui s'arrête de rire et maman qui ne sait plus quoi dire sont gentillement en train de sortir de mon espace personnel. J'avais enfin la tranquillité... je peux finalement avoir mon Noël à moi. Dans ma chambre, seul.

Jeudi 25 décembre
    Ce matin j'ai bien failli croire que cette journée serai parfaite, peut-être un miracle de Noël. Mais non, pas de miracles pour les gens comme moi ; maman a  fouillé mes affaires, et elle a trouvé le matos d'Antho. Sauf que je crains de ne jamais lui rendre. Enfin bref, j'ai tenté d'être raisonnable avec Noâm aujourd'hui.
Je le sens, je sens que le moment approche. Physiquement, j'ai la chair de poule. Ce dimanche sera mon dernier.

🖤 ᴄᴏɴᴛʀᴀsᴛᴇ 🖤       (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant