Chapitre 3 - Ciguë

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Et c'est l'heure du rêve. Je marche dans un supermarché. Ce rêve à l'air plutôt paisible, ça fait un moment que j'en ai pas fait. Bref, je marche dans un supermarché, avec mon caddie rempli de produits ou être vivants absurdes. Je continue mon chemin, mais je remarque une lumière du magasin qui ne marche pas, je m'en approche. Une fois en dessous, toutes les autres ampoules s'éteignent et celle que j'examine s'allume, et elle brille beaucoup plus que les autres. Puis tout doucement... la lumière s'abaisse, et j'aperçois la même mystèrieuse sphère de l'autre nuit. Elle dégage un son très puissant, si fort que je tombe à terre. Il y a eu un instant de silence profond, puis la boule se met à parler très vite, beaucoup trop vite pour la comprendre. Je ferme ferme les yeux, me concentre sur sa voix. Et les mots ralentissent. Je peux enfin connaître le message ! "cinq"... "dimanche"... et... "mort". C'est tout ce dont je me souviens... ce rêve est flou, alors que je viens à peine de me réveiller.
Heureusement que le samedi est un jour simple, Julia est parti faire les boutiques, maman est à son cours de yoga et mon père travaille, à priori. Il est midi passé et je suis encore dans mon lit, la détente. Je sais exactement quoi faire de ma journée, de mes dernières vingt quatre heures.
Je me prépare, mentalement. Et après je prépare des affaires pour la nuit, j'aimerais la passer au sanctuaire. J'avais déjà préparé la cabane au cas où je voulais fuguer. Pourquoi est-ce que je prends mes clés, elle ne me serviront plus. Ensuite je me mets en route pour rendre visite à Anthony. Finalement je vais lui rendre ses capotes et son lubrifiant. C'est un ami, il a était présent quand je pleurais. Et c'est aussi celui qui m'a dépucelé. À vrai dire c'est un "sexfriend", et la dernière fois il a oublié son matos dans ma chambre. J'ai jamais eu de sentiments pour lui, enfin j'ai jamais arrêté d'en avoir pour Noâm. Anthony est beau, et on s'embrasse à chaque fois sur la bouche, il dit que ça remonte toujours le moral, parfois je trouve notre relation étrange. Oh tien ! Il gare son scooter. J'ai qu'à l'interpeller.
Je me demande depuis quand il a installé ces néons, je trouve ça jolie. Anthony a du goût. Ce gars est génial, nan mais un scooter sérieux ! C'est un peu un modèle que je n'ai jamais réussi à suivre...il connaît mon corps et je connais le sien, il connaît ma famille et je connais la sienne, il me connaît si bien et moi... pas. Étrange, je viens seulement de me rendre compte que je ne le connais pas tant que ça. Il m'a toujours écouté, mais pas l'inverse. Je ne peux qu'imaginer sa vie, un syrien-turque, gay et dealer. Il ne doit pas être heureux. Je crois savoir pourquoi je l'aime bien, c'est le cousin de Noâm. Bon, faut pas que je traîne. Je lui tend "ces affaires" et il me demande si je voulais le faire maintenant. Ça me fait rire, mais franchement je suis pas sûr de ce que je devrais répondre. Je fais un "non" avec la tête. Il se met à sourire, il met de la musique classique avec son PC. Nos mains se croisent, et on commence à danser. Je lui répète que je suis pressé, mais ça n'a pas l'air de l'intéresser. Je pars de moi même. À l'entrée il me prend par le bras. Je me retourne, et on s'embrasse. Je lui dis mes adieux, mais je sais pas trop pourquoi, je l'embrasse à nouveau. Et cette fois, un vrai baiser d'adieu.
Je crois que je n'avais pas pris en compte le fait qu'on est en hiver, je préférerais ne pas mourir de froid. À moins que ce soit paisible. C'est génial, j'ai cru qu'il y allait avoir des gens qui m'interpellerai dans la rue à cette heure ci. Mais non, pas d'obstacle, rien pour m'arrêter. Et puis je suis qu'à trois minute, rien à craindre.

Samedi 26 décembre
J'ai pris une décision plutôt folle. Je suis à la cabane là, je compte dormir ici. Il fait froid, mais j'ai apporté le nécessaire, j'espère. Demain sera le jour J et je ne compte pas m'arrêter.
J'ai rendu visite à Anthony, finalement je suis allé le lui rendre son matos haha. On a failli coucher ensemble, mais je lui ai dit que j'étais pressé. Je crois que j'en avait envie. Je lui ai fais un baiser d'adieu et il l'a compris... j'en suis sûr. Je dois dormir afin de me faire beau pour l'autre monde demain.

Je me demande comment sera mon dernier rêve. Ah, à ce que je vois il est... simple. Ou pas, mais pourquoi je vois la sphère ? Elle me répète la même série de mots, mais elle les cri. Je me fais gronder.
Pourtant mon réveil est paisible, j'ai très bien dormi. Je suis toujours pas sûr de comment en finir. J'ai un cutter et les antidépresseurs de maman. Mais je déteste les pilules à avaler, alors j'opte pour me trancher les veines. Quel programme ! Hehe ! Je stresse un peu. Et à la fois je suis content que personne ne m'est encore trouvé, je suis tranquille.

Dimanche 27 décembre
C'est le grand jour, enfaite c'est même pour maintenant. J'ai mon cœur qui se sert. Mais je ne panique pas.

Je sens mes mains qui commencent à trembler.

Je suis prêt, j'ai fais tout mes adieux. Mes dernières pensées, sont troubles. La sphère, Noâm et Noël.

Un bras, si je me tranche un bras, je devrai rester conscient au moins une minute.

*je plante le cutter*

J'ai tellement mal ! Mais c'est normal, hein !? Je fais ça vite, l'entaille est grande.
Je sais pas si je délire à cause du sang qui coule, mais je suis entrain de voir la sphère sortir de mon entaille. Elle me dit que je ne mérite pas ça et que j'ai le potentiel pour changer les choses. Rien à faire, mes yeux se ferment. J'ai froid. Je souri et je pleure. Ainsi est la fin de ma vie...

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*sonnerie d'alarme*

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 23, 2019 ⏰

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🖤 ᴄᴏɴᴛʀᴀsᴛᴇ 🖤       (en pause) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant