Tom

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Récemment, tu m'as reproché d'avoir perdu espoir en nous.

Tu m'insultes car tu m'as laissée tomber.

Il semblerait que je hante ton esprit.

Que dire, à part que ce n'est que justice pour toutes les années que tu as passé dans le coin de ma tête à murmurer ton prénom chaque minute, chaque seconde. Pour toutes ces nuits où tu ne cessais de me faire croire que tu resterais avec moi, quand je te retrouvais dans mes rêves. Ce qui est incroyable, c'est que même quand tu me décevais au plus haut point, quand tu me faisais pleurer, que tu m'ignorais ou que tu me m'appelais par le prénom de ton ex, je te pardonnais immédiatement pour la simple et bonne raison que j'étais folle de toi.  Tu m'as dis " tu penses toujours à ce que toi tu ressens mais pas à ce que moi je ressens". C'est vrai, pour quelques fois, mais faux pour tout le reste. Pour tous les autres bons moments que nous avons partagés. 

Tu penses que tu souffres ? Tu n'as aucune idée de ce qu'est la douleur du pardon. C'est un mélange amer de tristesse, d'amour et de haine, mais l'amour domine. Et quand l'amour domine, tu peux pardonner à l'infini. Tu peux souffrir à l'infini. Je pourrais te pardonner chaque jour que Dieu fait, à l'inverse de toi. Je suis naïve, je répète chacune de mes erreurs, encore et encore en me disant que peut-être, si je persévère ça pourrait marcher cette fois. Tu es mon erreur Tom. C'est difficile quand tu n'arrives pas à briser ce minuscule espoir qui refuse de s'en aller, quand tu voudrais qu'il s'en aille. Je voudrais t'oublier, parce que nous ne partageons pas les mêmes sentiments. C'est l'espoir qui fait souffrir, et c'est la raison pour laquelle je te l'ai caché. Je n'ai plus confiance en toi. Tu as au moins réussi à briser ça. 

Je veux que tu ne puisses pas oublier mes yeux comme je n'arrive pas à oublier les tiens. Je veux que tu saches à quel point ça fait putain de mal, de courir après du vent. Je veux que tu cogite des jours entiers quand tu rêves de mes cheveux blonds, quand tu crois me toucher mais que ce n'est pas moi. Je veux que tu prononces mon prénom, et que le bout de tes lèvres saigne tant ça fait mal de m'appeler et de ne pas avoir de réponse. Je sais. Je sais que c'est dur, mais tu mérites de savoir ce que ça fait avant de me reprocher quoi que ce soit, avant de me faire réfléchir pour au final me bloquer sans me prévenir. Je veux que tu te réveilles avec un cœur brisé, que ça fait six longues années que tu essaies de réparer, mais qu'à chaque fois, il se brise entre tes doigts, encore. Je veux que quand tu ailles au magasin, un shampoing te rappelle mon parfum, mais que tu n'ai plus rien de moi. Je veux que tu ai l'impression d'entendre ma voix partout où tu vas, et que personne ne soit assez belle pour toi car aucune ne me ressemble.

Tu m'aurais demandé n'importe quoi, je l'aurai fais, et tu le sais. Tu m'as fais croire en une vie qui ne sera jamais mienne, comment pourrais-je accepter celle que j'ai maintenant ? C'est ta faute, ta faute si tu en es là. C'est ta faute, si tu penses à moi, c'est toi qui est parti. C'est ta faute, si tu me vois quand tu fermes les yeux. Tout est ta faute. 

Tu me hais, et si tu me hais c'est parce qu'au fond tu m'aimes encore. Vas te faire foutre. Bloque moi encore, je n'en ai plus rien à foutre. 

Poèmes D'une Fille SolitaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant