Jusqu'à ce que l'amour nous sépare. TOME 2

Jusqu'à ce que l'amour nous sépare - Chapitre 62

*-Ok mon amour, donne moi ton adresse et je viens d'accord ? *
-D-d'accord...
J'écris rapidement le message avec mon adresse et remet vite l'écouteur contre mon oreille. J'entends sa voix marmonner des trucs... Il doit réfléchir au trajet. Si ça se trouve il était déjà au lit. 

Je m'excuse, honteux de l'appeler au secours :
-Pardon de te déranger...
*-Non non tu t'excuses pas, je vais venir ne t'inquiètes pas. *
-Tu allais te coucher ?
*-Nam, il est même pas 20h ! *
-Ah...
*-Donc non j'avais pas encore mis mon super pyjama spider-man... *
Je ne peux m'empêcher de lâcher un petit rire entre deux sanglots. Rassuré, sa voix devient plus douce et calme :
*-Je fais vite promis... *
-Léo ?
*-Oui ? *
-Appelle moi encore comme ça...
Il prend une voix enjoué et demande :
*-Mais de quoi tu parles Nam Joon ?? *
Je glousse encore et parle d'une voix plus forte :
-Hahaa te fou pas de moi !
*-Non mais je vois pas non ! *
-Appelle moi « mon amour »...
Il sourit, ça se sent dans sa voix :
*-Mon amour, je serrais vite près de toi. *
-Merci...
*-Oh putain c'est le dernier bus merde !! *
Je pouffe de rire en l'écoutant hurler tout seul :
*-Attendeeeeez !!! Ah ! Aaah ! Je l'ai eu...ouf ! Putain tu pouvais pas aller mal en journée toi ?? *
Je continue de rire à travers mes larmes en l'imaginant courir partout et parler fort.
*-Aaaah... Bon au moins chui assis. *
Mes yeux ce sont fermés pour mieux profiter de sa voix qui me transporte loin de cette porte des enfers.
*-Tu t'es pas endormi hein ?? *
Je souris et dis doucement :
-Oh si, je fais un doux rêve...
*-Ah ouii ? Raconte ! *
-Bah en fait c'est un peu gênant : je me fait secourir par un petit blond bruyant.
*-Hé ! *
-Hahaaa !
*-Si tu veux je fais demi-tour hein !! *
-Non non s'il te plaît ! Je veux te voir.
Il répond plus calmement :
*-Putain et dire qui a peut j'aurais tué pour t'entendre me dire ça... *
Léo...je suis tellement désolé d'avoir mis tant de temps à me réveiller. Je chuchote honteusement :
-Et moi j'aurais juste dû ouvrir les yeux...
*-Ne t'en veux pas... *
-Toi tu as eu le courage de venir vers moi, alors que moi je me cachais. Tu es plus fort que moi...
*-Nam... Merde l'arrêt !! *
Je pouffe encore, en oubliant la douleur.
*-J'arrive ! Je suis presque là ! Ah c'est ce bâtiment non ?...oui c'est lui ! J'arrive mon amour ! Je viens te sauveeer ! Hihii ! *
-Je t'attends, Léo...
J'entends enfin la voix de mon amant résonner dans le couloir :
-Naaam ! T'es où ??
-Là !
Je me lève juste au moment où Léo apparaît. Il accours et se jette contre ma poitrine pour enlacer ma taille. Il dit, épuisé :
-Aaaah tu m'auras fait courir ce soir...
-Pardon...
Il se recule un peu et me regarde en souriant :
-Je suis content de te voir Nam... Je pensais à toi quand tu m'as appelé tu sais.
Je ris doucement :
-Ah oui ?
-Oui ! Maintenant essuie moi ses larmes...
Je passe ma manche sur mes yeux et efface les traînée chaudes qu'on laissé mes larmes. Léo reprend d'une voix douce :
-Tu n'arrivais pas à rentrer chez toi ?
Je répond honteusement :
-Non...
-Je peux te demander pourquoi ?
-Je...j'ai eu cet apart' en début d'année. Au moment où j'ai commencé à sortir avec...Jin. Du coup...
-...tu y a trop de souvenirs ?
-Oui.
-Je vois...
Il me lâche la taille et me prend mes mains. Ses pouces les caressent doucement pendant qu'il me demande :
-On y va ?
-...oui.
-Vient...
Doucement mais sûrement, Léo me tire vers la porte. J'entre lentement dans le salon. Je reste un moment immobile dans l'entrée pendant que Léo ferme la porte. Ma tête se tourne et je lance un regard inquiet vers cette porte maintenant close. Mais Léo me retire mon sac. Je me laisse faire, tétanisé. Il prend aussi ma veste et disparaît un instant derrière moi. Il va où ?? Il s'en va pas quand même ?! Mais la vive lumière du salon s'allume subitement comme pour me rappeler qu'il pourrait jamais me faire ça. Une petite main dans la mienne me fait baisser les yeux. Léo me regarde tristement. Son autre main vient caresser ma joue et sa voix basse dit doucement :
-Nam, tu as si peur que ça ?