Chapitre 6

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Gabriel tira de son sac à dos un journal à la couverture de cuir tanné  et le déposa devant Hope.

- Je le reconnais.

- C'est le journal de notre grand-père.

Hope hésita un instant avant de s'emparer du journal de John et l'ouvrit sur une page au hasard, y découvrant le dessin d'une gorgone. Sur la place qu'il restait sur la page jaunit, elle pouvait y lire les capacités du monstre, son histoire et ses faiblesses ainsi qu'un petit résumé d'une chasse. La page suivante renfermait tous les secrets des goules, celle d'après ceux des spectres.

Les garçons l'observaient avec attention comme s'ils craignaient qu'elle ne fasse un infarctus prématuré. La dernière page écrite concernait les phénix et une notamment focalisée sur une histoire qu'elle avait souvent entendue de la bouche de Castiel.

- Ok, je crois que j'en ai assez vu.

- Crois-moi quand je te dis que la situation est désespérée. Si je pouvais ne pas t'impliquer la-dedans je le ferais...

- Non Gabe, ça... La jeune femme désigna l'ensemble du bunker et son savoir puis le journal devant elle. Tout ça, c'est beaucoup trop à digérer.

- Je sais, j'ai eu la même réaction mais tout est vrai.

Gabriel parvenait à rester très calme comme toujours. D'ailleurs, elle ne souvenait même pas à quand remontait sa dernière crise de colère.

- Je veux bien croire aux anges, en Dieu, voire même aux démons s'il le faut pour en avoir été témoin mais les monstres ?

Castiel fronça les sourcils :

- Tu n'as pas de mal à croire en l'existence des anges ?

Hope paru surprise qu'on lui pose la question :

- Non, je veux dire, regarde Jack.

L'ange se retourna vers le nephilim qui se faisait discret depuis leur arrivée. En effet, il pouvait voir l'aura céleste de son « fils » (car il le considérait comme tel) et surtout l'immensité de ses ailes s'il se concentrait suffisamment mais aucun humain ne pouvait voir ces dernières.

- Est-ce que tu les vois ?

- Depuis que je suis toute petite.

Le nephilim se mit à rougir et esquissa un sourire qu'il ravala quand le regard glacial de Gabriel se posa sur lui.

- Gabriel, ce n'est pas grave, le défendit Cas.

- Pas grave ?

- Qu'est-ce que vous voulez dire ?

- Rien, on en reparlera plus tard. Pour l'instant, on a un plus gros problème : Nos parents et Dean ont disparu alors je propose qu'on s'occupe de ça en premier, conclut l'ainé.

Castiel prit place devant l'assemblée, faisant s'envoler un livre de mythologie jusque sur la table dans un bruit sourd, ce qui fit sursauter la petite blonde.

- Qu'est ce que...

- Désolé.

- Toi aussi...

- Je suis un ange. Enfin...

Castiel était aussi un ange ? Fabuleux. Toute sa vie on lui avait alors menti notamment sur le monde qui l'entoure mais surtout sur les gens qui l'entouraient depuis sa naissance.

- Voici Kairos, reprit Cas. Disciple de Chronos, que Sam et Dean ont mis en échec il y a plusieurs années.

- Bien sûr... chuchota Hope pour elle-même.

- Au contraire de Chronos qui pouvait voyager dans le temps. Kairos ne peut que décider d'un moment précis dans le passé permettant d'influencer le futur. Il est malheureusement invisible et quand on peut l'aperçoit il est trop tard pour espérer échapper à sa main.

- Je comprends pas, qu'est-ce que tu veux dire ? Où sont mes parents.

Jack prit la relève devant l'hésitation de Castiel :

- Il y a plusieurs moments dans la vie de tes parents... qui ont été très...noirs et si personne ne les avait aidés alors le monde aurait sombré dans un cataclysme.

- A ce point là ?

Devant le silence qui régnait de nouveau, Gabriel relança :

- Kairos, les a changé dans la pire version d'eux même en espérant créer une fin du monde ?

Castiel pinça les lèvres en signe d'approbation.

- Super...

- On a tous déjà traversé une mauvaise passe non ? Reprit Hope avec un nouvel enthousiasme. Finalement ce qu'elle pensait hors de portée devenait plus simple.

- C'est pas si simple, intervint son frère.

- Oh parce que tu as connu nos parents il y a 30 ans ?

- Gabriel non mais Jack et moi oui, reprit Castiel. D'ailleurs il serait logique qu'ils aient retrouvé leur apparence au moment de leur « mauvaise passe ».

La jeune femme soupira et plongea dans le regard rassurant de Castiel qui s'était installé en face d'elle :

- Alors dis-moi comment on va les ramener ?

- Je n'en ai aucune idée.


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