Forêt

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En voyant l'orée de la forêt, je détachai la laisse de mon chien et le laissa me devancer. J'hâtai le pas, impatiente d'arriver sur mon sentier préféré. Mon cœur aussi accélérai, j'étais déjà heureuse avant d'y arriver. Et, enfin, j'entrais dans mon havre de paix.

Je respirais un grand coup et ressentais déjà l'aura paisible que possédait cette forêt. Je m'aventurais plus loin sur le chemin presque effacé par les broussailles, illuminé par les rais de lumière qui parvenaient à passer entre les branches des arbres centenaires.

Pendant plusieurs minutes je marchais sans regarder où j'allais, confiante, occupée à m'émerveiller de chaque parcelle de forêt qui m'entourait. Des branches tortueuses s'entrecroisaient sans qu'on arrive à retrouver leur propriétaire. Du lierre se hissait le long des troncs, de hautes herbes mélées à des fleurs inconnues aux couleurs éclatantes. Un papillon aux teintes chatoyantes passa devant moi, et j'entendis un, puis deux, puis plusieurs pépiements d'oiseaux. Tout dans cette forêt lui donnait une ambiance fantastique.

Je sortais de mes rêveries lorsque mon chien aboya. Assis, il me regardait en remuant la queue. Je m'accroupis pour le caresser. Nous restâmes ainsi un long moment tandis que je regardais au loin dans la forêt .

Cet instant me fit un bien fou.

Je passais près de deux heures sur ce chemin, silencieuse, observant tout ce je j'avais déjà vu maintes fois mais qui me fascinait toujours.

Je m'arrêtai une dernière fois lorsque je vis le bout du sentier. Je respirai un grand coup, regardais le ciel, du moins ce que je pouvais voir à travers l'épais feuillage.
Il se faisait tard et le ciel commençait à s'assombrir : d'autres couleurs, orange, rouge, rose, jaillirent une dernière fois avant la nuit.
Je me forçai à avancer et rattacher mon chien.

Nous rentrâmes dans la forêt d'immeuble.

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