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amour

Ça y est. Je lui ai dit. Maintenant je me dirige à pas précipités vers le premier bâtiment que j'ai trouvé. J'ai une envie irrépressible de m'enfoncer six pieds sous terre. Mais en même temps un grand sentiment de soulagement s'empare de moi : je lui ai enfin dit que je l'aimais.

Je ne regarde pas derrière moi, de peur de voir son visage, qui pourrait exprimer du dégoût. Alors je marche. Mais tandis que je m'apprêtais à ouvrir la porte du bâtiment A, une main attrape la mienne et me stoppe net. D'un coup, mon cœur fait un bond gigantesque dans ma poitrine, et je me retourne.

J'ai alors l'occasion de voir le visage de celui qui hante mes pensées depuis des semaines, si près du mien. Il me prit dans ses bras.

Le temps s'arrêta.

Il me serrait si fort, comme s'il avait peur que je me volatilise. Je mis quelques temps à comprendre ce qui arrivait, puis je passais mes bras autour de son torse, et à mon tour je serrais aussi fort que je le pouvais.

Puis, simultanément, nous relachâmes notre étreinte et restâmes l'un contre l'autre, à apprécier la chaleur de l'autre.

C'était un moment magique, empli de douceur. Je ne pensais à rien, juste à la sensation de mes bras autour de lui, et les siens autour de moi. Il n'existait plus rien d'autre que lui dans mon univers.
Je sentais nos cœurs battant à l'unisson, nos respiration se synchronisant petit à petit.
Il caressait timidement le haut de mon dos avec son pouce. J'avais fermé les yeux, sans m'en rendre compte.

Puis mon cerveau se remit à fonctionner normalement, et je compris l'importance de ce geste. Mais alors que ma tête débordait de question, je restais contre lui. C'est lorsqu'il retira ses bras que je me rendis réellement compte à quel point j'avais apprécié cet instant. Je voulais rester contre lui, jusqu'à la fin des temps.

Il me relâcha, restant près de moi, en me regardant, avec ces yeux si magnifiques, que j'adore tant. Puis il prit la parole :

"Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ?"