Dans mon imagination.
Je vois l'océan, si vaste, si bleu... si vide.
Des vagues de néant caressent mon corps meurtri d'anesthésie.
Alors que j'atteins les profondeurs, je perçois un antre avant même que mes yeux atones ne s'y soit poser. C'est une cachette, un coin, un bout de monde où seul règne la tyrannie du silence.Où est ce que je vais lorsque je pleure ?
Ces mots électrisent mon cerveau tandis que chaque parcelle de ma peau est attirée par ce trou noir, et je sens les réponses qui tourbillonnent, insaisissable pourtant si proche.
L'ultime obstacle, le plus redoutable mais aussi le plus fragile; d'une fragilité coriace : voilà tout le paradoxe de mon masque.
Un masque aussi fort et solide que le bouclier d'un demi dieu, aussi élevé qu'une muraille de Pénitencier, aussi lisse qu'un visage de nouveau-né et aussi subtile qu'une caresse éternelle de la Faucheuse.
Derrière ce masque se cache le plus grand des mystères, l'énigme d'une interrogation digne du Sphinx : « Qui suis-je ? »
Je suis. Je suis. Je suis...Soudain, j'aperçois une lumière au bout du long tunnel des Désillusions.
L'océan héberge une étincelle.
Le néant conçoit une vie et du néant est alors tiré ma Lumière.
Il s'agit du Miroir des Vérités.
Il s'agit de la Quintessence de l'Amour.
Il s'agit d'une Femme.
La mienne.Les réponses ont cessé de tourbillonner quand j'ai regardé ses yeux.
“ Il te reste à faire connaissance avec Toi-même, le vrai Toi, celui sans le masque, celui qui peut t'effrayer et qui te libère en même temps.
Résous l'énigme de ton égo. Pour cela il te faut regarder ton visage, ton cœur, tes peurs, tes joies et tes douleurs, là tu trouveras la vérité sur qui Tu Es. ”Je sens l'étau se resserrer; prisonnier du Moi erroné, juste une pâle copie mais qui tient le fer... et l'oxygène.
Lorsque tu me regardes, tu vois Qui ?
Un homme faible ? Un homme qui a peur ? Un homme sans visage ? Un homme qui a besoin d'amour où un homme qui recherche juste le frisson d'une compagnie éphémère ?“ Je vois un homme fort mais si sensible, un homme qui a peur, non pas des autres, ni de la vie, mais qui a peur du vide. Un homme qui se cherche à travers les yeux d'une femme, qui a besoin d'un amour incommensurable pour ressentir l'extase, parce que le masque couvre-douleur a laissé un vide difficile à combler, un vide qui remonte à la base où un petit garçon cherche l'amour le plus légitime qu'il mériterait...
Je vois un homme qui a besoin d'un phare, d'un ancre et d'une lumière dans le regard d'une femme qu'il veut aimer le temps de l'éternité.
Je vois Toi. ”Le miroir vole en éclat et des milliers de petits cristaux s'incrustent dans ma chair alors que je suis propulsé vers la géhenne.
Géhenne de la Réalité, où Songe et Utopie s'unissent en dehors des liens exquises de l'Imaginaire.
Géhenne où je sens un souffle paradisiaque, celui d'une Femme.
La mienne.Victoria Antoine;
Lady V
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Mémoires de Lady V
Poetry"Pourquoi veux-tu voler, petit oiseau ? Jamais tu ne saurais voler. Aucun espace n'a jamais été assez grand pour contenir tes larmes, Car le nom de ta mère était Solitude, Celui de ton père, Douleur. Ils t'ont alors appelé Petit Chagrin, Car tu n'e...