Que j'aimerais lui appartenir ! Que chaque parcelle de mon épiderme soit marquée à l'encre indélébile de ses caresses, imprégnée de ses baisers aux effusions pécheresses.
Cher Roméo, permettez-moi d'être votre Juliette, à défaut de Juliette tout de même l'heureuse soumise de vos soupirs, la réincarnation d'une Ève hardente et languissante fraîchement tirée de votre côte et trépignante d'impatience de goûter au fruit défendu que représente votre phallus à mes yeux de vierge effarouchée.
En sa présence tout sens de vertu s'effrite au gré de l'élixir qui s'écoule d'une certaine chatte en chaleur.
J'ai envie de lui. Je veux être sa blonde, sa pute et sa poule pondeuse ! Oh oui ! Qu'il me fasse une ribambelle de gamins et au diable les noces devant l'Éternel, l'unique union à laquelle j'aspire est celle de son pieux explorant mes entrailles jusqu'ad libitum ! Comme si c'était tout comme dans les prières qui emprisonnent et vous libèrent.Cher Adonis, permettez-moi d'être votre Aphrodite, à défaut d'Aphrodite, une Esmeralda qui détourne vos yeux du Dieu Éternel et vous fait voir Monts et Merveilles.
Faites de moi votre Vénus aux milles et une Fourrure, votre chanteuse de charme, votre fille de joie ; la catin prête à se faire culbuter où bon vous semblera.Je veux qu'il m'aime à en faire rougir ces baiseuses de première ordre.
D'un amour qui me flingue, d'une passion qui me scelle aux septs Enfers.
Que nous tombons, repus face à la blancheur éclatante de la nuit avant de renaître de nos cendres, tels des phenix, à l'aurore.Cher Marquis de Sade permettez-moi d'être votre Justine.
Frappez-moi de votre verge, pénétrez mon âme et guérissez mon cœur.
Je veux être cette victime qui apprend au bourreau le maniement des armes, celle qui jouit sous la pression d'un bondage nippon et qui souhaiterait que vous lacériez fort, jusqu'à son dernier souffle...Qu'importe de mourir dans ses bras, j'aurai tout de même vécu l'espace d'un instant l'intensité de son regard.
J'aurai connu l'amour, celui là même qui précède la fatalité.
L'amour, signature d'un douce folie.
L'amour, cage dorée aux barreaux illusoires.Ô mon bel au bois bandant, permettez-moi d'être la Maléfique qui vous plonge en extase, ou encore l'improbable Cendrillon qui vous laisse son soutif sous les douze coups de minuit, mais surtout pas la Blanche-machin qui vous ferait cocu sept fois de suite !
Lady V
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Mémoires de Lady V
Poesía"Pourquoi veux-tu voler, petit oiseau ? Jamais tu ne saurais voler. Aucun espace n'a jamais été assez grand pour contenir tes larmes, Car le nom de ta mère était Solitude, Celui de ton père, Douleur. Ils t'ont alors appelé Petit Chagrin, Car tu n'e...