Prologue

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Dans une pièce semi-éclairée par le soleil voilé d'un après-midi pluvieux, le vent s'engouffrait, faisant voltiger les rideaux beiges au rythme irrégulier des bourrasques, qui parfois même faisaient trembler les meubles et résonner l'argenterie.
C'était une cuisine peinte en blanche des murs au plafond, remplite par un large plan de travail boisé et chêne clair et poli à la perfection.
Sur celui-ci semblaient être disposés minutieusement un assortiment d'objets utiles tels que des couteaux plantés dans un socle en liège coûteux, ou encore des bols empilés aux quatres coins du meubles, prets à être utilisé.
Une horloge qui ne semblait plus marcher était accrochée sur un pillier à coté de la porte d'entrée, et affichait deux heures trente, une heure sans doute faussée par celui qui avait arrêté le train-train des aiguilles.

Mais le plus interressant de la pièce n'était pas la cuisinière à gaz et les casseroles empilées dessus, ni les beaux rideaux aux motifs floraux, ni l'embrasure de porte qui se trouvait au fond de la pièce, mais bel et bien cette table ronde au millieu de ce joyeux ensemble.
C'était une table de taille moyenne surmontée d'une petite nappe rouge à carreaux, celle sur laquelle les paysans étalent avec fierté leurs produit saisonniers, celle sur laquelle on joue aux cartes un après-midi de mauvais temps, et pourtant personne ne jouais aux cartes, semblait-il.
La table était entourée de quatre chaises inutiles qui ne savaient pas où se mettre, leurs pieds foulant le sol et raclant lorsqu'on les déplaçait. Une de ces chaises était occupée par un homme penché sur la table, la joue contre la nappe, les bras croisés autour de dizaines de feuilles de papier froissées.
Rien ne bougeait, même pas l'homme aux cheveux blonds qui s'était si soudainement endormi dans sa propre cuisine. Le temps semblait s'être arrêté, le vent ne tapait plus contre les murs, un silence de mort reignait, l'atmosphère était grise et morne, pluvieuse, comme si tout était devenu noir et blanc.
Les feuilles s'envolèrent alors qu'une forte brise passait outre la fenêtre à demi-fermée. Un des papiers vînt se frotter aux cheveux d'or de l'homme endormi qui ne bougea pas d'un poil. Les reste des feuilles tomba derrière dans un fracas silencieux, venant se mêler au bruit de la pluie qui s'écrase au sol et du vent contre les arbres.
Il ne se passait rien, le monde attendait, ou plutôt, le pays attendait.
Il attendait chaque soir devant la télé les nouvelles du jour, chaque midi le journal Hebdomadaire, qui potentiellement allaient leur donner des nouvelles de là où il se passait des choses.
Au Vietnam, où leurs hommes avaient été envoyés contre l'ennemi combattre avec bravoure, là où il y avait de l'action, où des proches risquaient peut-être leur vie.

Mais l'homme endormi était ici, sur le continent, où rien n'arrivait, où seule l'attente de quelques nouvelles ramenait l'animosité dans les villes.
Il était ici et il ne faisait rien que dormir et la personne qu'il aimait était loin de lui, et peut être encore plus loin de lui qu'il ne le supçonnait.

Il ne pouvait la rejoindre, celle-ci même lui avait interdit. Il se fichait bien des interdictions et pourtant il n'y allait pas, allez savoir pourquoi.

D'ailleurs, c'était ça qui l'horripilait : il n'était pas en train de courir pour rejoindre la personne qu'il aimait, et il ne savait même pas pourquoi.














~

Heey.
Eh oui, vous ne rêvez pas, c'est bien un Zosan qui se trouve là.
Un Zosan assez court. Quelques chapitres, le Zosan.
Un grand pas pour Zemini et un petit pas pour Wattpad.
Je vais pas commencer à PAPOTER comme à mon habitude, mais ça fais assez longtemps que je prévois d'écrire du Zosan (depuis que j'en lis, pour tout vous dire), et puis un jour je regardais le plafond à essayer de dormir et l'idée à POP comme ça.

En espérant que la fic soit bien acceuillie par ceux qui lisent ce genre d'histoires.

Bref, j'espère que le chapitre vous aura plu,
Et en attendant le prochain,

Portez-vous bien !

Dans tes Mots  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant