Trois

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Léna-Rose

Le trajet en voiture se fait dans le silence, ce qui me permet de réfléchir. Comment j'ai pu me laisser embarquer sans résister. Certes, tout s'est passé super vite, mais ça n'explique pas mon comportement stupide ! Maintenant que je réalise la gravité de la situation, je prends de plein fouet la mise en garde de ma conscience que j'ai mise de côté un peu plus tôt, trop retournée par cet homme.

Ratatinée contre la portière, je me risque tout de même à lui jeter un coup d'œil furtivement et instantanément, une trouille me traverse, impressionnée part son charisme qui en impose. Je reporte rapidement mon regard vers la vitre teintée et avale difficilement ma salive. Ma partie rationnelle hurle de peur, tandis que mon inconscience ne peut s'empêcher de ressentir une sorte de désir pour cet inconnu.

Ce genre de réaction ne m'était pas arrivé depuis longtemps et je crois que c'est ce qui m'effraie le plus. Même s'il a un charme fou, un magnétisme incroyable et qu'il dégage un truc animal qui est au-delà du sexy, jamais je n'aurais dû céder aussi facilement. Surtout pas moi.

Pour minimiser ma grave erreur et surtout, essayer de reprendre le contrôle de mon esprit, je me mets une petite claque mentale et me dis que ça doit être mes hormones qui parlent là ! Ça fait tellement longtemps que...

Non, stop, les mecs, plus jamais ! C'est bon, très peu pour moi !

— Tu veux que je t'aide à descendre, chaton ? Tu es dans la lune ou quoi ?

— Hein ? Quoi ?

— Nous sommes arrivés ! Tu veux que je t'aide à descendre peut-être ?

Toujours tiraillée entre deux sentiments contradictoires, je le regarde sans savoir quel comportement adopter envers lui. Car finalement, ce n'est pas vraiment de la peur qu'il m'inspire, c'est plus l'inquiétude de justement ne pas me sentir réellement en danger avec lui.

— Alors ?

— Heu oui, je veux bien un coup de main, s'il vous plaît. J'ai vraiment l'impression que l'état de mon genou empire.

— Ok, c'est bon, j'arrive !

Il sort de son gros 4×4 pour en faire le tour, alors que mes yeux se posent sur sa maison. Comment ai-je fait pour ne pas la remarquer dés notre arrivée ?

En fait non, pardon, pas maison, mais villa, demeure, je ne sais même pas comment la nommer ! Elle est immense et superbe. Mon regard en reste pensif face à tant de richesse, mais je suis vite rappelée à l'ordre par l'homme peu patient qui se trouve a mes côtés.

— Bon on ne va pas y passer des heures, donne-moi tes mains !

Infiniti Amoris T1(Autoédition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant