Dialogues Internés : tant que j'inspire, j'étouffes et j'écris.

Pourquoi ne pas discuter?

"Pourquoi ne pas discuter?"

- De quoi? Qu'est-ce qui t'amuses dans l'idée de dialoguer?

"Le fragment d'une pensée détachée; ça se produit et il faut en faire compte d'acte entière pour en témoigner quelques traces et empreintes de ce qui n'est pas fait pour rester, ou du moins qui s'exprime dans une continuité insaisissable."

- Et quelle problématique générer?

"Un portrait, tout simplement. Peins-toi, un portrait de qui tu es, du moins agencée de part par l'expérience, d'autre part par représentation, si nous puissions nous permettre une résonance passive mais actuelle."

- À quoi bon, si je ne suis que devenir?

"Et bien, tu es possible et potentiel, mais puisque ça fait un bail qu'on n'a pas pris d'arrêt ce qui doit être entamé doucement et bercé avec amour; et puis ça fait longtemps que toi et moi, nous, n'avons pas dit ensemble que l'eau n'est claire qu'au claire de lune de Debussy et dans l'absence de chaleur d'un soleil toujours qui se couche et se lève. Nous avons été soi comme autre, et depuis quelque temps tout se confond. Je me perds dans tes yeux, tout comme tu te perds dans les tiens. Je me perds dans ta conscience tout comme tu te perds dans un pli du monde."

- Ton bateau coule et tu n'as pas encore fait ton deuil à Thanatos et Éros, tu les condamnes tous les deux, tout comme tu contourne ta puissance créatrice.

"J'ai vraiment besoin de toi, c'est tout... c'est mon cri, c'est ta détresse; donnes moi un peu d'amour sensé : dis-moi que le ciel est bleu et que le monde n'est que substances aux modes infinies qu'on se comprennes à nouveau..."

- Dialogues Internés : tant que j'inspire, j'étouffes et j'écris.