Que nuance, Qu'espérance

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𝐿'𝑜𝑛 délire le monde autant que le monde le délire; dans sa paranoïa et sa quête intangible d'ordre, de structure, 𝑙'𝑜𝑛 couvre celui-ci de masques, de rôles, d'acteurs non dynamiques, de visages morts et en fait son théâtre, son jeu, son cruel masochisme de substances inertes; pauvre simulacre séducteur et sécurisant de ceux qui ont trop peur pour fuir.
   J'aimerais remettre au sens figuré ce qu'on lui a pris de force, mais le mot est déjà une figure, un masque, un visage détaché d'un corps maintenant, inanimé, désâmé et désarmé par l'appareil d'État de la signifiance; et la vie ne cesse de fuir entre les lignes; passer son temps à se raconter c'est créer la redondance du littéralement vécu en toutes nuances.

    Un animal n'a pas besoin de se raconter, lui; il est et fait 𝑛𝑢𝑎𝑛𝑐𝑒 en toute sincérité. Il fait l'un et multiple; en toute multiplicité; multiplicité des devenirs en toute 𝑛𝑢𝑎𝑛𝑐𝑒.

    « 𝐻𝑖𝑒𝑟, 𝑐'𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛, 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑'ℎ𝑢𝑖 𝑐'𝑒𝑠𝑡 ℎ𝑖𝑒𝑟 𝑒𝑡 𝑑𝑒𝑚𝑎𝑖𝑛 𝑐𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑒𝑛𝑐𝑜𝑟𝑒 𝑎𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑑'ℎ𝑢𝑖 𝑜𝑢 ℎ𝑖𝑒𝑟. »
  
   Et pourtant c'est tout rater : ce serait mésentendre les plus subtiles nuances d'hiatus et d'euphonie. S'avouer toutes les dynamiques et intensités qui se traversent de part et d'autre, entrecroisement de nuances : être sans couleur; de n'être que 𝑛𝑢𝑎𝑛𝑐𝑒, 𝑞𝑢'𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑎𝑛𝑐𝑒.

Dialogues Internés : tant que j'inspire, j'étouffes et j'écris.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant