• Prologue •

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1 mois que mon père est mort, c'est pas comme ci ça me touchait, il n'était jamais là pour moi, comme un inconnu en fait. Apparemment, c'était une ordure, un porc, un dégénéré. À ces 25ans, il aurait pris 10 ans pour pédophilie. À 1 mois avant que je ne naisse, il a laissé ma mère seule dans la merde, il disait que c'était "à cause de moi" qu'il l'avait quitté, le déchet. Je ne sais pas comment il est mort, un suicide apparemment, enfin bref, je m'en fous, il ne m'a jamais aimé. Pourtant, 2 ans avant qu'il ne meure il a essayé de revenir avec maman, et il avait même commencer a emménager à la maison, ma mère et lui parlaient même de refaire un autre gosse.. Je me souviens qu'il avait tout de même essayé de "renouer des liens" avec moi, cinémas, restaurants, promenades, cadeaux.. Je commençais même à avoir de l'affection pour lui, à l'appeler une fois sur deux "papa"... Mais bon, là il est mort. Et, pour l'oublier au mieux, je dois le haïr comme avant, penser a tout ce mal d'avant, et oublier tout ce bien, pour l'oublier.
Je suis seule, toujours seule, enfin, ça ne me déplaît pas tant que ça. En fait, ce monde m'écœure tellement.. Tous des hypocrites, des égoïstes, ils te regardent de haut et te disent si tu es bien ou non grâce au t-shirt que tu portes. Quand j'avais 15 ans, ma mère m'avait inscrite dans un lycée composé de gosses de riche, de catholiques se nourrissant constamment de leur prière, et priant même pendant 10minutes pendant un contrôle car c'est "la clé de la réussite" pour eux, des fi-filles à papa qui se font amener en Porsche au bahut, avec leur Lancel et leur vêtements hermès, à croire que on est dans un défilé de mode, puis y'a les poufs aussi, celles qui te crachent dessus quand tu tournes à peine le dos, celle qui ne font que attirer les garçons avec leur jupes courtes en hiver.
Jamais, non jamais je ne me suis plue dans cette ville, ce pays, ce monde. Personne ne m'acceptais, il me disait "bizarre", "différente", tout ça parce que je n'agissais pas comme eux, parce que j'étais pas riche ou que je ne trempais pas ma tête dans un pot de peinture pour me dire "maquillée". J'étais l'intrus, l'exclue. Aujourd'hui j'ai 17 ans, je commence déjà à préparer mon examen final, après, je me casse. Je sais pas où, mais en tout cas loin, très loin. Je vivrais en hermite. Au moins seule personne ne viendra me dire que je suis "bizarre" et "trop différente des autres pour avoir des amis".
Qu'est ce que ce monde me fatigue. Vraiment, j'en ai marre.
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Bonjour tout le monde !
Alors voilà je me lance enfin, sur les conseils d'une amie, dans cette fiction, abandonnée autre fois par manque de temps et d'inspiration.. Mais bon voilà j'espère que ce "premier jet" vous aura plu ^^. Je vous dis à bientôt pour le chapitre 1 !

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