Le pétale du mensonge (Fanfiction Tara Duncan)

Chapitre 2 - Les larmes d'un homme

(Un peu d'ambiance pour ce chapitre ;-)  )



-Vous êtes sûrs qu'on est au bon endroit ?

Sylver qui tenait une photo de la demeure, retourna celle-ci pour vérifier l'adresse.

-C'est bien là, confirma-t-il. Bien que le bâtiment m'ait tout l'air abandonné...

Robin détailla la porte qui semblait avoir été griffé par un dragon en furie ainsi que le jardin pris d'une folie des grandeurs avec ses arbres démentiels qui obstruaient même la lumière.

-C'est à se demander s'il n'a pas déménagé... souffla Robin en poursuivant son inspection sur la façade décrépie du bâtiment.

-Ce doit être l'absence de ses pouvoirs... supposa alors le terrien. Peut-être que sa magie enveloppait-elle toute sa demeure et qu'à présent qu'elle a disparu, l'ancienne apparence de la maisonnée est réapparue.

-Pff, décidément, il y en a qui s'en servent vraiment pour des choses futiles, remarqua Fafnir en poussant les trois jeunes hommes. Bon, on y va ?

Le pusillanime loup-garou se garda de prendre les devants: 

-À toi l'honneur, Fafnir.

Impatiente d'en finir, elle ne demanda pas sans reste et frappa trois grands coups à la porte. Une bouche, un oeil et une oreille apparurent sur cette-dernière.

-C'est pour quelle affaire ? demanda alors la voix suave de la porte.

-On est venu pour interroger le plouc qui a perdu sa stupide magie.

-Quel tact, Fafnir... soupira alors Robin.

Néanmoins, malgré l'impétueuse salutation de la naine, la porte de la maisonnée s'entrouvrit lentement sur un visage blafard. Les cernes qui entouraient ses yeux enfoncés accentuaient l'absence d'étincelle dans son regard vitreux... Si déjà son teint pâle était inquiétant, le fait qu'on pouvait détailler le moindre de ses os donnait l'impression de faire face à un mort sorti de sa tombe...

-Entrez... souffla alors l'homme d'une voix faible.

Les visiteurs hésitèrent quelques instants avant de franchir le cadre de la maison.

Une odeur capiteuse de fleurs en décomposition se faisait sentir dans le hall d'entrée, ce qui fit froncer le nez des nouveaux venus. Tout accès à la lumière était bloqué par des volets ou des rideaux, plongeant le lieu dans une pénombre morbide.

Les fleurs, les ténèbres, le cadavre qui tenait lieu d'hôte... Toute la maison était devenu son propre mausolée.

-Je suppose que vous êtes venu pour enquêter... prononça l'homme comme si cette phrase était son dernier souffle.

-En effet, confirma Robin. Nous aurions encore d'autres questions à aborder avec vous. Bien sûr, si vous ne vous sentez pas bien, nous pouvons reporter notre visite à plus tard.

Fafnir grogna entre ses dents qu'au contraire qu'il serait temps d'achever cette pitoyable mission. Fort heureusement pour elle, son souhait fut exaucé.

-Ne vous inquiétez pas de cela... Allons plutôt discuter dans mon cabinet si vous le voulez bien...

-Et nous, nous allons fouiller votre appartement! clama Fafnir tenant entre deux feux Sylver et Fabrice.

Les rôles étant attribués, Robin quitta la pièce accompagné du fantôme qu'était devenu monsieur Zimano. Sylver farfouilla dans sa poche pour ressortir des papiers froissés à l'extrême. Les copies des traces relevées par la police omoisienne.