Bac à Sable

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C'est fou, c'est déjà la dernière année dans ce bâtiment !

Tout est passé si vite ! J'ai encore l'impression d'avoir quitté le collège hier ! Cet endroit va me manquer ça c'est sûr, cette classe va me manquer aussi. J'ai fini par m'attacher à tout ce beau monde, y compris les professeurs et les autres adultes du lycée, après tout eux aussi m'ont appris des choses, même involontairement pour certains. C'est peut être un lieu un peu dur pour moi, mais il m'a aidé à grandir ça c'est sûre. Le petit gamin dépressif en quatrième que j'étais serait bien surpris de voir ce qu'il est devenu, lui qui croyait que le futur n'était rien d'autre qu'une perte de temps. Mais j'ai appris, j'ai appris à voir le monde autrement, comme un gigantesque bac à sable comme celui où on jouait quand on était enfant. Là, tout le monde joue d'une manière différentes, la majorité prendra le jeu au sérieux, tellement, à en oublier que ce n'est qu'un jeu. Là où d'autres construiront des châteaux se sables pour protéger ceux qu'ils aiment, d'autres ne comprendront pas l'utilité de jouer à un jeu stupide là où d'autres comprendront que justement l'intérêt de cette vie se trouve dans sa futilité. Pour faire simple : rien n'a vraiment d'importance, alors autant en profiter pour faire ce qu'on veut. C'est comme ça que je vois la vie : un grand jeu où chacun de tes choix, même le plus minime peut (par effet papillon) impacter drastiquement la fin. J'ai mis longtemps à réfléchir et trouver par moi même le but de la vie, ça m'a coûté une dépression et du temps mais j'y suis. Et j'ai un but ! C'est si facile d'avancer dans la vie quand on a un objectif ! J'ai longtemps erré sans but (surtout pendant le collège) à chercher ce que j'allais faire de ma vie, et si ça valait le coup de perdre mon temps à vivre. Et puis j'ai rencontré des personnes qui m'ont fait comprendre que la vie valait la peine d'être vécue. J'aurai jamais cru que des gens aussi perdu que moi m'aideraient à trouver une réponse. C'est pourquoi j'abandonnerai pas, je ferai en sorte de pas gâcher ma vie, pour eux, pour tout ceux qui croient en moi. Je les surprendrait je veux rendre mes parents fiers, je veux y croire et je pense que vouloir y croire c'est déjà y croire d'une certaine manière. Des fois, j'aimerais pouvoir apporter aux autres tout ce qu'ils m'ont apportés. Ça me rappelle une phrase d'une chanson qui disait : pour eux je donnerai tout ce que j'ai mais tout ce que j'ai c'est eux. Alors je ferai en sorte que cette année, je galère, mais pour les bonnes raisons cette fois.Je ferai tout pour être illustrateur, parce que quitte à galérer autant le faire là où je me sens bien, là où je pourrait inspirer les autres à faire de même, à apprécier la vie, et trouver le bonheur à leurs manière. J'aimerais pouvoir retourner dans le passer des fois, réconforter mon moi du passé et lui dire que ça ira mieux, que le temps effacera les blessures et que je trouverai un but. Ça me rends triste de savoir qu'il y a encore plusieurs personnes comme mon ancien moi au moment où j'écris ça. Alors j'essaierai de les inspirer, leurs montrer que c'est possible de trouver le bonheur. Montrer que le petit asocial du fond de la classe, le gosse qui a le sac plein de stresse, d'anxiété de mal être et de tristesse peut sortir de sa chrysalide, qu'il suffit d'y croire. Pour rendre le monde plus beau, il suffit d'y croire. C'est un enfant qui vous le dit ! Je sais que vous y croyez peut être pas, mais je pense que rien que l'idée d'un monde beau vaut le coup de d'essayer. Il n'en tient qu'a nous d'en faire quelque chose de beau, j'ai encore de l'espoir pour lui. C'est sûrement à cause de mon insouciance d'enfant que j'ose encore y croire. Ce n'est pas une si mauvaise chose finalement, être un enfant. Un adulte m'a dit que c'était paradoxalement la chose la plus intelligente. J'espère jamais devenir un adulte à l'intérieur. Pour moi devenir adulte c'est perdre quelque chose inexplicable, cette lueur que je vois disparaître des yeux de ceux qui m'entourent, cette insouciance et cette joie injustifiable. Voilà qui je suis et comment je vois les choses.

~ Je suis moi-même, j'ai écris ce texte il y a deux ans, je voulais devenir illustrateur et voici comment je voyais les choses.

Notes pour plus tardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant