Les fantômes qui me manquent, qui me manqueront.

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Je pleure jamais, je ne suis pas le genre de personne à pleurer. Pourquoi ? J'ai appris dans un documentaire que pleurer est comme un appel à l'aide, alors je suppose que je ne suis pas le genre de personne à vouloir être soutenu, même quand je suis triste. Mais pourtant aujourd'hui, j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que je me suis rendu compte que j'avais obtenu quelque chose. C'est bizarre non ? Je pensais qu'on pleurait quand on avait rien, ou plus rien. Seulement, aujourd'hui j'ai pleuré, alors que tout allait bien. J'étais seul chez moi et j'ai appelé à l'aide, j'ai pleuré. Ça me fait ça à chaque fois que je me rends compte que j'ai réussi à avoir quelque chose qui me manquait. Mais ce ne sont pas des larmes de joie pour autant. J'étais profondément triste, en gagnant ce quelque chose, je sentais que je perdais quelque chose, j'ai eu des souvenirs, des flashs imagés, de pleins de moments passés avec les quelqu'un autours de moi. J'ai sincèrement pleuré, j'étais triste d'avoir des gens réels autours de moi, d'avoir des amis, d'avoir une famille et des gens pour m'aimer. Ces gens sont devenus des quelqu'un, petit à petit, je créais des fantômes avec eux, et j'étais triste de les revoir, par peur de les perdre à jamais, de les oublier, que les fantômes quittent les catacombes de mon esprits. Alors que cette pensée me traversait, des fantômes sont revenus, ils avaient quitté les catacombes sans que je m'en rende compte, ils sont revenus comme pour témoigner de la possibilité de leurs disparitions. A présent, ils sont là, proches de moi, mais ils n'ont pas emménagé leurs affaires non plus, ils ont encore leurs bagages en main, ils sont encore prêts à partir, je sais que dès que j'aurais le dos tourné, ils s'enverront, sans laisser de notes. Mes fantômes me manquent, j'aimerais me rappeler de qui ils étaient, des sourires qu'ils m'ont apportés. Mais j'ai hâte que leurs séjour soient finis, pour que je puisse oublier la boîte à musique, que je puisse oublier  ses yeux, que je puisse oublier mes poèmes, que je puisse oublier le miroir de poche et tout les autres fantômes qui dansent autours des objets qui témoignent de leurs existence. J'ai hâte qu'ils s'en aillent, mais je redoute tellement ce moment. 

Si seulement je pouvais toujours vivre au printemps, je le ferai. Mais je me sens chez moi en hiver.

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 18, 2019 ⏰

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