Errant, mortel hère, sur la mortelle Terre Aride, stérile, rencontras par hasard, Arrêté, ton autre ! Miraculeux miroir. Erreur, là le reflet d'une flaque auxiliaire Brouille tes sens, ta vue, et puis t'abreuve d'ombres. Vois : le jour ici-haut, nuit ci-bas ne renvoie.
Voilée de nuit, la Terre encor tu entrevoies, Brièv'ment, car l'ombre t'abîme de cinabre. Érèbe. Prisonnier te voilà de ses serres, Arraché, las, à l'au-tre côté du miroir, Harassé, submergé, noyé sous l'argil' noire. Ergo Terre est désert, où plus aucune âme n'erre.
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Soit 12 alexandrins séparés en deux parties de 6 syllabes. Miroir, miroir !
J'avais déjà expérimenté la "rime de début", mais c'est la première fois que j'en met autant partout ! Ça rime de haut en bas, de gauche à droite, et quand c'est fini ça recommence !
Remarquez également que la deuxième strophe reprend la première strophe, mais inversée (au niveau des rimes, comme on niveau du sens).
Ainsi donc : "Ergo Terre est désert, où plus aucune âme n'erre" reprend "Errant mortel hère, sur la mortelle Terre" De même, "Harassé, submergé, noyé sous l'argile noire" est le reflet inversé de "Aride, stérile, rencontras par hasard". Et ça continue comme ça.
D'ailleurs, le tout dernier mot (et rime) nous ramène au tout premier mot (et rime) ! C'est-y pas merveilleux ?
Au niveau des références, je dirais qu'on retrouve un mix de post-apocalyptique, de la mort de Narcisse, d'Alice au pays des merveilles et autres choses en tout genres.
