R+E : s'étaient aimés

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( à écouter abolsument avec la musique, pour avoir encore plus mal à son petit cœur )

Lorsque Richie avait su ce qui été arrivé à Eddie, il fonça directement chez Bill. Ensuite, accompagnés de tous les autres, ils accoururent à l'Hôpital. Mais à l'accueil, Madame Kaspbrak fit des pieds et des mains pour ne pas les laisser rentrer. C'est le cœur lourd que toute la bande fit demi-tour, mais le celui de l'adolescent n'était pas lourd, il pesait une tonne.

Lorsque quelques jours plus tard, ils retentèrent leur chance. Ils réussirent à rejoindre Eddie avant que sa mère n'intervienne. Elle avait tant bien que mal essayé de les tirer hors de la chambre d'Hôpital de son fils, il finit par s'énerver contre sa mère. Personne n'avait vu un jour le garçon autant en colère.

Ils confièrent à Eddie leur plan pour tuer Ça. Il fallait fabriquer des billes en argent. Les légendes étaient toutes formelles sur ce point : il n'y avait pas mieux comme arme pour tuer une créature mystique. Et en créature, les adolescents ne pouvaient trouver mieux. Bien que Richie ne comprenait pas lui même grand-chose à leur plan, tous acquiescèrent. Ils se retrouveraient chez Bill.

Ils s'étaient tous retrouvés chez le garçon bègue, sans parents, à fabriquer des billes en argent, avec les moules que Richie et Bill avaient achetés. Eddie était là, et à vrai dire, avec son plâtre, il n'était pas capable faire grande chose. Seulement, il était là, et de ce fait, toute la bande était au complet, et cela les rassuraient.

Durant la fabrication et la partie de Monopoly qui suivie, Richie eu amplement l'occasion d'apercevoir les regards qui se lançaient Bill et Bervely dès qu'ils le pouvaient. Il lança lui-même plusieurs coups d'œil, subtils bien sûr, à Eddie, qui ne semblait pas vraiment être là, un sourire idiot plaqué sur ses lèvres.

Pourtant, peu de temps avant que les parents de bill ne rentrent, que la journée fabrication de billes en argent/Monopoly, ne se termine, il surprit l'autre adolescent occupé à le regarder.

Alors que tous rentraient chez eux, celui aux lunettes prit Eddie à part et lui proposa de terminer l'après midi dans les friches. S'enfichant royalement, pour une fois, de l'avis de sa mère surprotectrice, le garçon aux tâches de rousseurs accepta aussitôt.

Un peu plus tard, Richie l'aidait à descendre l'échelle du refuge.

Eddie alla pour se coucher sur le hamac, comme il avait l'habitude le faire quand tous les autres étaient présents. Mais justement, ils n'étaient qu'eux deux. Alors il s'y assit simplement, et Richie s'adossa à une des poutres de bois.

Eddie semblait soucieux, il frottait ses mains moites sur son short et durant ses respirations frénétiques, sa pomme d'Adam ne cessait de monter et de descendre dans sa gorge. Au bout d'un moment, qui fut extrêmement long pour celui aux lunettes, puisqu'il voulait lui parler de ses sentiments mais qu'il ne savait pas comment aborder le sujet, celui sur le hamac tapota la place libre à côté.

Et alors qu'il cherchait ses mots, ce fut le garçon aux tâches de rousseurs qui prit la parole.

- Dis Richie, tu penses que c'est mal d'aimer un garçon plutôt qu'une fille ?

- Oui.

Richie prit une grande inspiration et se tourna vers Eddie. Celui-ci avait les yeux brillants, comme si il s'apprêtait à pleurer.

- Enfin, c'est que je t'aurai dit il y un an, avec comme seule éducation mon père qui me bassinait avec ses conneries, comme quoi les homosexuels ne devraient pas avoir le droit à la même vie que les autres, comme quoi ils sont des erreurs de la nature et que c'est notre devoir de leur faire comprendre. Mais j'ai grandit, et j'ai réfléchi. Je me suis renseigné, je me suis fait mon propre avis. Eddie le fixait à présent.

R + E - Recueils de p'tits reddiesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant