BEN ET SUE Spin off M.A.P.L.V.

Chapitre 14

Ils passèrent devant une porte vitrées d'où s'échappait de la musique. La Scala, célèbre boite de nuit branchée parisienne. Benjamin lut dans les yeux de son amie qu'elle n'aurait pas été contre danser cette nuit encore mais il expliqua qu'ils n'étaient pas majeurs... Ils prirent la direction de la station de métro. Mais, Benjamin stoppa net devant une forme à terre.

- qu'est ce que tu fais, Benjamin?

- cet homme ne va pas bien...

Sue le vit se pencher sur le clochard qui tremblait sur le sol.

- aller mon vieux... réveilles toi...

- qui tu es, toi?

- un môme qui passe par là... t'es malade?

- je vais finir par mourir... j'attends que ça...

- pourquoi?

- perdu ma femme après avoir perdu mon boulot... perdu mes enfants...

- ils sont morts? demanda Benjamin.

- non...

- alors, tu ne dois pas te laisser mourir, tu as une chance de les retrouver... on va appeler les pompiers...

- je ne peux plus bouger...

- Sue, s'il te plaît, appelle les pompiers...

- oui... tout de suite dis moi où on est....

- rue de Rivoli. Au 25.

Doucement, Benjamin passa au gars, sa veste. Les pompiers arrivèrent.

Il expliqua la situation et les regarda partir puis se tourna vers Sue.

- désolé...

- de quoi?

- on a sûrement loupé le dernier métro...

- alors, le voilà, le vrai toi... c'est le gars que je découvre depuis une semaine? Demanda t elle en lui caressant doucement le visage.

Il resta silencieux.

- un garçon attentionné, intelligent, mystérieux, fascinant et incapable de laisser mourir un clochard... le gars qui a écrit toutes ces chansons merveilleuses...

Comme il restait toujours mutique, le regard grave dans le sien, comme attendant un verdict, une sentence, elle ajouta.

- je suis heureuse de le connaître... de te connaître, je te remercie de me permettre de te connaître...

- avec toi, j'ai pas besoin de faire l'ours... je peux être moi même... mais en même temps, ça m'effraie...souffla t il.

- pourquoi?

- parce que du coup, tu... peux me blesser... souffla t il en bloquant sa main qui lui caressait le visage.

- ce n'est pas ce que je veux... je suis tellement amoureuse de toi... même quand tu fais l'ours... parce que j'avais senti que tu te cachais derrière un masque...

- moi aussi Sue, je suis amoureux de toi... depuis longtemps... articula t il.

- prends moi dans tes bras, fit elle, serres moi contre toi... embrasses moi... ne me laisses pas, ne remets pas ton masque...

Il la poussa contre un mur et l'enlaça passionnément, l'embrassant à perdre haleine. Elle s'abandonna dans ses bras répondant à ses baisers et son étreinte farouche.

Le souffle court, il s'écarta un peu, appuyant son front contre le sien. Elle frissonnait, sa poitrine se soulevait au rythme désordonné des battements de son cœur.