Chapitre 4

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- Léonie ? Tout va bien ? Me demande Juliette.

- Oh... Oui... ça va. Dis-je confuse. J'étais dans mes pensées, désolée.

- Mais non ! Ne t'excuse pas, depuis le temps qu'on te connait ! Dit Mélodie.

Je souris.

- Ça vous dirait de faire une virée shopping ?  Propose Jeane, enthousiaste. 

Pitié pas ça ! Tout mais pas ça !

- OUIIIII !!!  Répondent Juliette et Mélodie, les yeux pétillants.

- Tu viens avec nous ?  Me demande Jeane.

NONNNNNN !

- Oui. Je veux bien. Dis-je sans grande conviction.

- GÉNIAL ! Allez ! On va dans ma voiture ! Hurle Juliette.

Elle nous prend par la main, et se mets à courir comme une tarée, nous entraînant au passage. Quand il s'agit de shopping, elles sont incontrôlables. 

C'est le début d'une longue journée.

Essoufflée, je m'écrase sur le fauteuil arrière. Qu'est-ce qu'elle coure vite Juliette ! Plus vite que moi ! Je suis d'autant plus étonnée, que Juliette n'est pas essoufflée ! On a couru plus de 100 mètre pour aller du parc jusqu'au parking ! Je devrais lui demander un jour...

- Bon ! Dit Juliette en s'asseyant sur le fauteuil conducteur. On va où ?

Nulle part.

- Pourquoi pas à " Zora " ? Propose Jeane. Ils ont des nouvelles collections.

Pour défoncer son portefeuille ! Tu rêves !

- Oui, c'est bien ! Dis-je en me forçant de prendre un ton enjoué.

- Ok, on y va ! S'exclame Mélodie.

Génial.

Juliette fait vrombir le moteur, jusqu'à me percer les tympans. Après on se demande pourquoi la planète se réchauffe ! Oh et puis, je laisse tomber.

Juliette, commence à partir très vite et s'engage sur la départementale " A fond la caisse " ! Puis, à mon grand désespoir, elle active sa playlist, et il n'y a que du rap, avec énormément de jurons. Rien que de penser que j'écoute du rap ( sale en plus ) me donne des nausées. Mais là... il y a une centaine de musique et c'est que du rap ! Aidez- moi ! Ce qui m'étonne le plus... c'est que Mélodie et Jeane connaissent les paroles sur le bout des doigts !

Snif, snif poussière.

Après un trajet qui, pour moi, semblait une éternité, on est enfin arrivée à " Zora". Je sors de la voiture, et m'étire. Ça fait du bien ! Je vais souvent ça, quand je suis frustrée. C'est relaxant !

Les filles m'entraînent dans le magasin à l'enseigne lumineuse. L'intérieur du magasin est incroyable, les affiches pour représenter les vêtements sont des  hologrammes ! Les vêtements sont en tissus tes fins mais à la fois très moulant s, Jeane me montre plusieurs vêtements. Je regarde les tailles. Et je tombe des nues.

Elle fait du 36. 36. MOI JE FAIS DU 32 !

Jeane interloquée par me réaction me questionne.

- Bah alors ? Qu'est-ce que t'as ?

J'ignore sa question.

- Tu pèse combien ?

- Je fais 50 kilos. Pourquoi ?

- Euh... Pour rien. Juliette et Mélodie elles font combien elles ?

- Comme moi. 50 kilos. Pourquoi ces questions ?

- Rien, pour rien.

Pas étonnant qu'elles ne soient pas prises ! Elles sont trop lourdes et grosses ! Jamais je ne deviendrai comme elles ! Sinon je ne serais jamais prise !

Assise sur un tabouret parmi les vêtements. J'attends que mes amies aient fini de " shoppinguer ". Et enfin elles ont fini.

- On va au " Koffe cookies". Me demande Juliette. On va manger des gâteaux au fondant chocolat !

- Oh oui ! Cool on y va ! Dis-je enthousiaste.

Et nous courons au restaurant. Une fois installées, je regarde la carte des menus.

J'hésite avec le gâteau caramélisé avec du coulis de banane ou la crêpe rose au Nutella, surplombée d'une crème Chantilly.

Après une longue hésitation, je décide de choisir de manger la crêpe rose.  En attendant qu'elle me soit servie je discute avec mes amies.

- Vous avez pris quoi vous ?

- On a pris toutes les trois le gâteau caramélisé avec du coulis de banane. Réponds Juliette.

- Et toi ? Me demande Jeane.

- J'ai pris la crêpe rose au Nutella surplombée de Chantilly.

- C'est grâce à ça que nous avons eu les courbes des Stars ! Lance Mélodie avec nonchalance.

- Ah oui ? Dis-je, paniquée.

- En fait nous avons connus ce café après que nous avons été refusées à l'Opéra et on avait choisis les crêpes et à chaque fois qu'on revenait, on prenait la même chose et petit à petit, on est devenues ce qu'on est maintenant. 

Je n'aurais jamais prendre ça si j'en mange je vais grossir plus que je ne le suis déjà.

- Voici votre crêpe, mademoiselle.

Je remercie le serveur, la gorge amère.

Je saisis la cuillère tremblante, et commence à mastiquer longtemps jusqu'à que j'ai mal à la mâchoire. La crêpe à un goût amère et rance. Je ne peux continuer. Je vais vomir, et tout d'un coup, je cours jusqu'au toilette et me fais vomir. Le Sucre me rend grosse, je suis grosse.

Désormais, l'Engrenage s'est enclenché.

Maintenant je dois perdre du poids. Sinon je finirais comme Juliette, Jeane et Mélodie, exclues du concours et je n'aurais jamais le rôle au bal de Noël.

Soudain, ma tête se mets à me faire très mal et je m'évanouie. M'enfonçant dans les Ténèbres.

𝐸𝑛𝑔𝑟𝑒𝑛𝑎𝑔𝑒𝑠Où les histoires vivent. Découvrez maintenant