Janvier 2017

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Sheremetyevo International Airport, Moscou...

"Raaah, c'est long... Deda, ça met si longtemps..? râlait Yuri, pour la énième fois.

"Voyons, Yurachka, nous sommes à peine arrivés à l'aéroport... L'avion de ton ami ne devrait plus tarder,n'est-ce pas?" le tempéra Nikolaï.

"Ouais.. il m'a dit vers.. dix heures, j'crois.." bougonna le blond en regardant son portable, pensif.

Quelques semaines s'étaient écoulées depuis la soirée de l'exhibition. Le lendemain, Yuri et Otabek avaient fait des pieds et des mains pour pouvoir rester quelques jours de plus auprès des autorités compétentes. À savoir, les coachs et les fédérations, ce qui n'avait pas été chose aisé, en particulier pour le Kazakh.

Yûri Katsuki et Viktor, quant à eux, étaient repartis au Japon, à Hasetsu. Et le reste de leurs amis patineurs dans leur pays respectifs, du moins de ce qu'ils en savaient.

Ils étaient quasiment les seules personnes à être restés en Espagne, restant à l'hôtel où ils étaient logés, par facilité. Ils avaient profité de ces moments, qui dès leur retour se feraient rares, ils en avaient bien conscience.

Les chambres des deux jeunes hommes avaient été inaugurés de toutes les manières possibles, de nuit, comme de jour, quand le temps n'était pas au rendez-vous.

L'affection qu'ils ressentaient l'un pour l'autre s'épanouissait plus que jamais, alors qu'ils se découvraient, apprenaient à se connaitre. La pression de la compétition ne leur en avait pas vraiment donné l'occasion.

Les vadrouilles nocturnes de Otabek, en tant que DJ, avait permit à Yuri, avec sa marque provisoire, de l'accompagner. Et d'expérimenter multiples endroits autre que les chambres pour s'aimer.

Le jour du départ, ils avaient eu un vol le même jour mais à quelques heures près, le Kazakh devant partir en premier. Bien évidemment, la motivation n'avait pas été là, Yuri se retenant au mieux pour ne pas échanger son vol pour aller avec son compagnon. Ce dernier, venant d'une famille avec de multiples infrastructures, devait absolument être rentré pour le nouvel an, pour la fête annuelle. Il avait été chanceux, Yuri l'avait saisi, que sa famille ait accepté son non-retour improvisé, avec lui. Bien que ce dernier point n'avait pas été précisé.

Quand Otabek fut parti, le Russe passa son temps à ruminer en attendant son vol, et durant le trajet. Cependant, ils avaient convenu de se retrouver en Russie, quelques jours avant le départ de l'Omega pour les championnats européens, fin janvier, en République Tchèque.

Le Russe, qui avait entendu tousser maintes fois son grand-père lors de leur dernier échange téléphonique, fut mitigé entre impatience et angoisse. Mais, arrivé sur la terre ferme, le vieil homme l'avait rassuré, disant que ça avait été une simple grippe. Leur trajet traditionnel fut fait dans la joie et la bonne humeur, Nikolaï s'étant abstenu du moindre commentaire au sujet de sa marque, à la nuque.

La dite marque, comble de malchance, s'était atténuée peu à peu, au grand dam de Yuri. Ses chaleurs étaient arrivés quelques jours après son arrivée, quand la marque était quasiment partie. Durant une bonne semaine de torture, Yuri, désemparé, resta isolé dans sa chambre, en proie a des pulsions inassouvies. Pleins de pensées se bousculèrent dans sa tête, alors qu'il tenta au mieux de soulager ses envies irrépressibles d'être pris par Otabek, absent. Il n'avait pu avoir des médicaments qui lui convenaient que vers la fin de la période, son grand-père n'en ayant pas trouvé auparavant.

Viktor, quand à lui, était revenu au pays, seul mais affublé d'une marque sur sa nuque, son lien avec Katsuki, durant la période du blond. En effet, son partenaire, Yûri, avait dû rester chez le temps que la paperasse se fasse. De part sa notoriété et son statut d'Alpha, il n'avait eu que peu de temps à attendre, pressant Viktor pour leur nouveau chez eux. L'argenté vit son Yûri arriver, il l'attendait avec Yurio, deux semaines après. 

Otabek Altin & Yuri Plisetsky : leur histoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant