1_Lama, doux, danser (Lucilia)

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Allez je commence!!! Le texte est trop court par rapport au morceau snif x'(  J'avais peur de mal finir le texte ou de commencer à me répéter

Merci Lucilia pour ce thème qui m'a permis d'écrire un truc tout choupi, je sais pas si tu liras ♥

La porte d'entrée de l'appartement claqua si fort que les murs en tremblèrent presque. Elle avait eu une dure journée. Elle avait besoin d'oublier. D'effacer. De décompresser. Elle n'eut pas la force d'enlever son manteau, ses chaussures, son sac, et se dirigea mécaniquement vers le canapé pour se laisser lourdement tomber dessus. Elle souffla longuement et fixa le plafond ; son dos lui faisait terriblement mal. Elle resta ainsi durant des minutes qui lui parurent infiniment longues, comme incapable de bouger. Elle se sentait dénuée de toute énergie.

Finalement, elle se décida à se lever et déposer ses affaires. Elle se sentit alors plus légère, moins entravée. Elle avait déjà un petit poids en moins sur les épaules. Elle retourna sur le canapé et ses yeux se posèrent sur son lama. C'était une grande peluche rose pâle, trônant dans un coin de la pièce, sur un tabouret, qu'elle avait gagné elle ne savait où des années auparavant. Son origine lui importait peu. C'était un être réconfortant, qui lui était essentiel.

Elle se leva à nouveau et décida de mettre de la musique. Elle laissa ses doigts parcourir lentement ses nombreux CD et en saisit un qu'elle délaissait depuis trop longtemps déjà. Lorsque le son de la chanson choisie s'éleva de ses enceintes, elle sentit quelque chose en elle se libérer, s'envoler loin de son appartement paisible, de ce seul endroit où elle pouvait se sentir bien, de son refuge, son lieu sûr. La musique était empreinte d'une douceur si agréable qu'elle se demandait si elle était bel et bien réelle.

Encore debout, sa tête oscillait légèrement au rythme des notes de piano, puis petit à petit, tout son corps se mit en mouvement, comme s'il était empreint d'une volonté propre. C'était une danse lente, à l'image du morceau qui emplissait la pièce de ses notes apaisantes ; elle se balançait tranquillement, d'un côté, d'un autre, les yeux fermés, et un léger sourire se dessinait de plus en plus nettement sur son visage. Elle se sentait si bien, comme si elle était entourée d'un doux cocon, d'une bulle de sérénité.

Et puis elle s'arrêta. Quelque chose lui manquait. Elle avait besoin d'une présence, de quelqu'un à serrer dans ses bras. Mais elle était seule. Et cela lui convenait parfaitement, simplement elle voulait sentir le contact de quelque chose contre elle. Elle voulait être rassurée, réconfortée. Elle se dirigea alors vers le tabouret posé dans le coin et saisit son lama. Elle le caressa gentiment ; il était si doux qu'elle en était surprise à chaque fois.

Elle le pressa gentiment contre sa poitrine, contre son cœur dont le rythme s'était calmé depuis son arrivée, et entama quelque chose ressemblant vaguement à une valse. Elle savait qu'on la trouverait ridicule, à danser ainsi avec une vulgaire peluche, mais ici il n'y avait personne pour la juger de la sorte, personne pour troubler son humeur tranquille et apaisée. Ce moment lui appartenait pleinement. Elle se laissa envahir par l'émotion qui grandissait en elle, complètement, totalement. Elle serra un peu plus la peluche contre elle et une larme coula lentement le long de sa joue. Elle était calme. Elle souriait toujours. Le temps était suspendu. Plus rien n'existait en dehors de cet instant.


Allez-y sur les commentaires j'adore vous lire hehe

Calendrier de l'avent condamné à être perpétuellement incompletOù les histoires vivent. Découvrez maintenant