chapitre IV

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     Je prolonge le couloir à ma droite comme me l'a indiqué Leïla. Il y avait une porte tout au fond. Je frappe donc à la porte mais aucune réponse. Je décide de pénétrer dans la chambre et je range les vêtements ou il faut, quand je me prépare à sortir quelque chose attire soudainement mon attention sur la table de chevet.
Un portrait d'une belle femme vêtu d'une robe majestueuse, sûrement la Reine.
Leïla m'avait raconté qu'elle avait perdu la vie en donnant naissance au prince. Triste histoire.
- Seriez vous mon nouveau Valet ?
J'eus un sursaut puis me retourna pour faire face à mon interlocuteur.
-...Non ! Non du tout sire ! répondis-je l'air étonné.
-Ne vous a-t-on donc jamais appris à ne pas fouiner dans des affaires qui ne sont pas les vôtre  jeune homme?
En plus d'être mal poli, il est aussi aveugle ce crétin de prince !
- Et vous, ne vous a-t-on donc jamais appris à faire une différence entre un jeune homme et une jeune femme ? Lançais je à mon tour.
- Voyez vous ça... Une jeune fille déguisée en un jeune garçon ! Dit-il il en s'esclaffant
Je pouffais de rire juste avant de répliquer :
- Voyez vous ça...un jeune prince déguisé en un clown désespéré ah!
-Comment osez vous ? Dit-il en me lançant un regard noir.
Je le fixa quelques secondes puis quitta sa pièce sans dire un mot avant de me rendre compte de mon erreur. A peine sorti de sa chambre je pris mes jambe à mon cou pour me rendre tout de suite dans les appartements destinés aux servantes.
-Pourquoi es-tu essoufflée Daniel ?
- Eh bien...je me suis perdue en chemin et vu le temps passé je me suis dis que tu te ferais sûrement du soucis alors j'ai dû vite courir pour apparaître avant tes inquiétudes.
- Tu m'étonneras toujours !
- je le sais !
-Il est temps de rentrer vieux breton...
En longeant le champ d'avoines qui menait chez nous je ne pensais qu'à une chose : pourquoi ai-je été énervée quand il m'a appelé jeune garçon ?
Pourtant j'ai l'habitude, tout le monde me taquine comme ça et me traite comme un garçon et pourtant cela ne m'a jamais affecté.
D'ailleurs cela m'a toujours plu.  Du moins...c'est ce que je me suis toujours dis.

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