Chapitre 9 : Effroi

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Une voix. Il entendit une voix. Une voix qu'il connaissait. Une voix qui l'appelait.

-Christian ? Christian !

Christian ouvrit les yeux. La lumière l'éblouit et réveilla chez lui un horrible mal de tête. Lorsque sa vue s'accommoda à la luminosité, il fut surpris de voir Mélissa agenouillée près de lui. Il prit quelques secondes pour observer ce qu'il se passait. Il était dans sa cuisine sur un fauteuil. Un verre d'eau à moitié vide était posé près de lui.

-Christian, est ce que tu vas bien ?

Ce dernier, un peu chamboulé hocha la tête.

-Christian, nous n'avons pas réussi à rattraper la voiture que l'on a vu partir de chez Doyle.

Mais oui ! Cette vieille femme disparue ! Christian s'en souvint. Ce fut le déclencheur de ses souvenirs. Tous s'éveilla chez lui. Il avait vu Camille ! Il l'avait vue !

Cependant, Mélissa semblait embêtée.

-Nous avons cherché toute la nuit. Nous avons trouvé un endroit dans la forêt. Le dernière endroit ou la voiture en question a été aperçue. Il y...

Elle s'arrêta quelques minutes, cherchant ses mots.

-Nous l'avons retrouvé Christian. Camille, nous l'avons trouvée.

Une lueur d'espoir s'alluma chez le policier. Camille ! Ils l'avaient retrouvée ! Il n'avait peut-être pas rêvé. Peut-être était-elle vraiment venue ici ! Christian bondit sur ses pieds tandis qu'un sourire éclairait son visage.

-Je le savais ! s'exclama-t-il. Je savais que nous la retrouverions. Où est-elle, je veux la voir.

-Non Christian, tu ne comprends pas, fit Mélissa en rattrapant son collègue par le bras. Nous avons retrouvé son cadavre. Elle morte... Christian. Et, à en juger l'état dans lequel nous l'avons trouvée, depuis longtemps.

Non ! Tout s'effondra autour du policier. Alors voilà. C'était la fin de la partie. Il ne la reverrait jamais. Ce ne pouvait être possible. Pas Camille ! Alors avait-il rêvé ? Oui, cela ne pouvait être que cela. Il avait dû sentir au fond de lui qu'on l'avait retrouvé. Et il avait rêvé d'elle, et de sa culpabilité. La folie s'était vicieusement introduit en lui.

-Je suis vraiment désolé Christian.

Mais Christian ne l'entendait plus. C'est à peine s'il tenait debout.

-Tu devrais aller te passer un peu d'eau sur le visage. Cela te ferait du bien, conseilla Mélissa gentiment.

Christian opina et se dirigea silencieusement vers sa salle-de-bain. Les images de son affreux cauchemar bien ancré dans son esprit. Il se frotta les yeux afin de les chasser, mais en en vain. Il alluma le robinet dans l'espoir qu'un peu d'eau le réveillerait.

Il releva ses manches et mit de l'eau dans le creux de ses mains... Ce qu'il vit lui glaça le sang. Ses yeux s'écarquillèrent et son cœur s'emballa. Cela n'était pas là avant !

En effet, ce n'était pas là avant. Christian venait de voir que son bras était marqué d'une longue coupure à peine cicatrisée...

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-Q


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