2. Melancolie passionnel

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Le temps passe et les fleurs fanent, les abeilles flânantes de l'été meurent et à peine eut-on crut que le froid hivernal s'installait que déjà les bougeons colorés servaient de cachette aux œufs de Pâques.
Un nouveau jour de levait aujourd'hui, je m'était expliqué au téléphone avec ma meilleure amie ce matin et je me sentais un peu mieux. Pourtant cet instant tranquille et doux me semble bien loin. Maintenant, allongée sur mon lit j'ai l'impression de ne pas avoir bougé d'ici depuis hier soir. Déjà les éléments de la journée échappent à ma mémoire vacillante.

Oui... encore ce soir, je pleure. Mais cela je peux vous l'expliquer.
J'ai une passion à laquelle je m'abandonne depuis bien longtemps. Ce n'est pas ma seule passion mais une de tout ce fouillis qu'est mon être et dans laquelle je grandi et m'épanouit au cours du temps. C'est la danse, la danse contemporaine, celle de l'expression corporel et psychologique, délicate, ravageur et profondément vraie et libre.
Eh bien aujourd'hui tout s'est brisé. J'ai fais une erreur : j'ai enlevé ce pull. Tout s'est enchaîné très vite ; moi qui dit à Cece que je ne veux pas enlever mon pull, la prof qui s'étonne vu le chaleur, on que qui me défend avec mes propres propos, leur ReGarD qui se pose sur moi, la chaleur qui m'étouffe... j'enlève ce maudit pull. Un chuchotement. Je ne capte pas les mots mais inconsciemment je comprends : je viens loger mon avant-bras dans celui de gauche comme pour le protéger des jugements. Séparée en deux ou trois groupes, je danse tout en percevant les ReGarDs fixant mon poignet, des chuchotements. De nature discrète, je n'aimais pas que l'on me regarda et je souhaita disparaître. Les trois filles typées « genre je les aiment pas trop », cherchant popularité et étant peu respectueuses dont partais visiblement ces chuchotements s'empressèrent d'étaler et partager leurs observations et bientôt ce fut mon cours entier qui se posta devant moi pour admirer mes entailles au couteau. Je me sentais clown en cage. Je comprenais que certaines fut inquiète, mais je me sentais oppressé de toutes part par de multiples angoisses et finis par craquer. Je pleurai et toute une partie de mon âme s'enfuyait avec mes derniers sourires et plaisirs.

Partir ... En FuméeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant