𝐁𝐨𝐧𝐮𝐬: 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐨𝐥𝐢𝐭𝐞

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22 mars 1774, 10h20


Boston. C'était une grande et belle ville. Le soleil commençait à être haut dans le ciel et les froides journées d'hiver devenaient de plus en plus rares. Les petits bourgeons s'ouvraient au fil de la matinée et les fleurs voyaient le jour en déployant leurs magnifiques pétales.

Connor Kenway sautait de toits en toits et observait chaque recoins de la ville, comme à son habitude. Il connaissait chaque rues, chaque pavés de Boston pour l'avoir tant visité. Il jetait des coups d'oeil à chaque personnes. Dès qu'un homme ou une femme avait un comportement suspect, il le ou la suivait. L'Assassin surveillait aussi énormément les tuniques rouges qui avait envahi la ville. Elles se croyaient tout permis et n'hésitaient pas à tirer sur la foule. Connor n'hésitait pas à se battre lorsque ça arrivait. C'était sa routine.

Alizée descendit de la diligence suivit de John, Barry et Cassidy. La jeune fille rêvait de cette sortie depuis au moins six mois. Elle n'attendit pas et se fondit rapidement dans la foule. Son regard tomba sur une affiche plaquée au mur. Elle regarda attentivement le dessin: un homme encapuchonné avec un regard menaçant. Elle haussa les épaules et pensa:

« Il n'a pas l'air si terrifiant ... Après tout, Père m'a appris à me défendre. Il ne fera pas le poids. »

Elle entendit un miaulement dans une petite ruelle. Elle s'approcha de l'origine du bruit et regarda un petit chaton blanc collé au ventre noir de sa mère. Alizée sourit mais se raidit en entendant une voix derrière elle:

« Qu'est-ce qu'une petite fille seule comme toi fait dans une ruelle aussi sombre ?

- Je me balade.

- T'es pas d'ici toi. »

Ils étaient deux. Un type très baraqué et un maigre. Ce dernier continua:

« Tu viens d'où ?

- New York.

- Ah, je vois ... Quel goût ont-elles les femmes de New York ? dit le gros.

- Qu ... Quoi ?!

- Moi, c'est Marlo. Et mon frère Titouan.

- Laissez-moi tranquille !

- Ça, c'est pas dans nos plans. »

La baraqué s'approcha de la jeune fille. Elle tenta de fuir mais il lui agrippa le bras. Elle s'apprêta à hurler mais sentit un bâillon se plaquer à sa bouche. Elle réussit à articuler:

« Vous ... Ne savez pas ... Qui ... Je suis ! Vous le ... regretterez ! »

Mais les frères ne se souciaient guère des paroles de la pauvre fille. Ils lui lièrent les mains et commencèrent à la déshabiller. Elle tournait la tête et se débattait frénétiquement en donnant des coups de pieds dans l'air et même des coups d'épaules, ce qui ne servait absolument à rien. Elle était répugnée par la scène qui se jouait devant ses yeux d'enfant. Marlo prit possession de ses lèvres en touchant sa poitrine après avoir légèrement baisser le bâillon. Titouan lui regardait son frère en se léchant les lèvres et dit:

« Elle aime ça !

- Lâchez-moi ! Au secours !

- Qui va venir à ton secours, catin ! Personne ! Qui pourrait résister aux poings de Marlo ?! s'écria le maigrichon.

- Moi. »

Connor atterrit en face des deux frères. Alizée parvint à lancer un violent coup de pied dans l'entre-jambe de Titouan qui se plia en deux. Le baraqué recula, surprit. L'Assassin délia les mains de la jeune fille et la poussa derrière lui. Il sortit sa lame secrète à gauche et dégaina son tomahawk à droite avant de se lancer sur Marlo. Il se battait plutôt bien. Le Mohawk réussit à lui dégoter un coup de hachette après s'être pris un coup violent en pleine mâchoire. Le baraqué s'écroula dans une marre de sang. Connor vint se pencher sur Alizée et lui enleva son bâillon. Elle sauta sur lui, attrapa une dague de sa ceinture et la pointa sur lui en criant:

« L'homme de l'affiche ! Il est là !

- Je viens de te sauver la vie, tu pourrais être un minimum reconnaissante ! Baisse ton arme et arrête de crier ou je vais devoir t'assommer. »

Elle s'exécuta, non pas par peur, mais par confiance. Elle avait quelques questions à lui poser. Elle lui dit:

« Pourquoi ? Pourquoi m'avoir aidé ?

- Ils n'avaient pas le droit de faire ça.

- Merci beaucoup. Alizée. Et vous ?

- Connor. »

La voix de John résonna dans la ruelle. La jeune fille vit Titouan se relever et lui planta la dague en pleine tête sous le regard étonné de l'amérindien. Le frère d'Alizée arriva suivi de cinq tuniques rouges et étouffa un cri de surprise. Les gardes s'agenouillèrent en se regardant: ils savaient que l'homme était un danger, peu importait s'il y avait une autre victime innocente. Ils dirent:

« En joue !

- Et ma soeur ! Baissez vos armes ! »

Connor se jeta sur la jeune fille et la plaqua au sol afin de la couvrir. Elle se leva d'un bond et hurla en se jetant sur les anglais. L'Assassin écarquilla les yeux, ébahit. John était totalement choqué. Alizée logea sa dague dans le cou d'un des gardes avant de rouler sur son dos et d'en attaquer un autre. Elle se battait terriblement bien et lorsque toutes les tuniques rouges furent au sol elle rabattit ses cheveux courts derrière son oreille avant de lancer à son frère:

« Un mot à Père ou bien Cassidy ou Barry ... Et tu finis comme eux ! Tu entends ?

- Ou... Oui !

- Sympa la soeur.

- La ferme ! Tu veux aussi devenir un cadavre ?

- Oh oh ... T'as du répondant ! Sacrée gamine. T'as quel âge ?

- Quinze ans.

- Ah oui, quand même. Tu te bats bien.

- Merci. Bon, nous allons y aller. Adieu Connor. »

Elle lui sourit avant de prendre le bras de son frère et de le tirer hors de la ruelle. Ils rejoignirent leur parrain et marraine avant de commencer officiellement leur visite de Boston, sans jamais oublier la première patrouille violemment décimée de la main d'Alizée.

Le Temps est Assassin {FanFiction Assassin's Creed}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant