Black Butler : l'Affaire de l'héritière aux yeux rouges

Chapitre 8 : La limite est si fine entre rêve & réalité

~ Lissanna ~

C'est vrai ce que l'on dit, les rêves qu'ils soient beaux ou mauvais, sont des reflets de nos souvenirs passés que l'on enfoui pour une raison X ou Y au fin fond de notre subconscient, pour qu'ils ne reviennent plus nous tourmenter. Mais, ce soir-là, au manoir Phantomhive, mon subconscient s'apprêtait à me jouer un tour de magie, qui dépasse le fruit de mon imagination débordante.

Dans mon rêve, je me trouve au pas de la porte d'une chambre à coucher, dans laquelle étaient paisiblement endormis deux enfants. Un garçonnet et une fillette, des jumeaux sans l'ombre d'un doute. Toutefois la tendresse que je ressens à cet instant devant la scène, laissa place à de l'étonnement. Et pour cause, en y regardant plus attentivement la fillette que j'observais dormir, je me rends compte que c'est moi! Mais comment est-ce possible? Mais quelle sotte, après tout c'est un rêve, alors il n'a rien d'étonnant que je me revois en version enfant de moi-même, non? Mais, si c'est moi dans le premier lit, qui est celui qui dort dans le lit d'à côté? D'un naturel curieux, je m'approchai à pas de velours, jusqu'au lit du petit garçon dans l'espoir d'arriver à retirer un tout petit peu l'épaisse couverture visiblement douillet qui lui recouvre la tête, pour mieux voir son visage. C'est alors que j'entends un "toc" contre la double porte vitrée menant au balcon de la chambre. -Parce que oui, de toute évidence je suis dans une chambre appartenant à des enfants de sang noble ou aristocrate, étant donné la taille immense de la chambre à coucher, qui fait trois fois la taille de notre loft à Hyde et moi. Sans parler de la montagne de jouets en tout genre: trains en bois, ours en peluche, maisons de poupées, jeux d'échecs et j'en passe qui étaient partout et que dire des parures de lit, qui en dépit de l'obscurité ambiante semblaient être faits en fils d'or et autres matériaux nobles, oh! et sans oublier l'imposant lustre en cristal qui trônait au centre du plafonnier, qui lui était tapissé d'un curieux papier peint à motif étoilé. Sans doute une astuce pour réussir à endormir leurs enfants plus facilement. - En tournant la tête en direction du bruit, j'écarquillais les yeux stupéfaite et resta bouche bée en découvrant, là, se tenant debout sur le balcon semi-circulaire, une magnifique jeune femme au visage angélique, au teint de porcelaine, une longue chevelure blond polaire tombant en cascade dans son dos, lui arrivant jusqu'au milieu du dos et aux grands yeux en amandes rose pâle. Une mystérieuse femme, dont il m'était impossible de détourner le regard d'elle, tant sa beauté était à la fois attractive et envoutante. Et que dire de ces habits. Elle était vêtue d'une robe noire composée d'un corset à dentelles qui lui arrivait à mi-hauteur du nombril et qui se prolongeait avec une jupe bouffante rouge et noire assortie, le tout harmonisée d'une paire de babies à talons dont les pointes dépassaient de la jupe et d'un ras-de-cou dont le pendentif en argent représentait une chauve-souris aux yeux couleur rubis. Une véritable poupée gothique de style victorien grandeur nature, voilà à quoi ressemblait l'inconnue qui se tenait là, à quelque mètres de moi, séparer par une simple porte vitrée.

Portrait d'Astoria Van Blood (dernière reine du clan des vampires, comme je l'imagine)

Puis, d'un geste élégant de la main, poussa délicatement la porte qui s'ouvrit sans bruit et pénétrant dans la pièce, en arborant une démarche gracieuse, les yeux rivés sur le lit de la petite fille (enfin, je veux dire de mon lit ! ), passant tranquillement à côté de moi comme si j'étais invisible (alors que j'étais au centre de la pièce quand même ! ). S'avançant silencieusement du lit, où la "moi" enfant était couchée, posa la main sur l'épaule de l'enfant et commença à la secouer en douceur pour la réveiller.