Ordre des aventures d'Alexis dans ce recueil : Prochain arrêt, Le stylo du temps, la solution.
Alexis ne savait plus quoi penser depuis l'apparition de Balthazar. Lui? Sauver le monde? Il y avait peu de chances que ça arrive un jour. Il ne se voyait pas combattre un antagoniste surpuissant à l'aide d'un stylo plume. C'était du grand délire. Il devenait fou et avait des hallucinations. C'était la seule explication qui tienne debout.
Néanmoins, cette idée que la fin du monde planerais au dessus de tout ses habitants le tracassait. Exit le nihilisme qui le gagnait lors de ses passages à vides, il savait qu'il y avait une part de bonté, d'espoir en ce monde. Il aimait les gens, au fond l'idée que la planète disparaisse n'était guère séduisante. Quand à toutes ses pensées négatives..
*
Quand il est apparu, Alexis venait de vivre une journée particulièrement pénible. Ce genre de journée où rien ne marche, où tout le monde veut notre peau, où les problèmes s'accumulent jusqu'à terrasser notre joie de vivre. C'est assez compliqué pour un dépressif de perdre la part de joie de vivre qu'il possède. C'est la chose qui le pousse le plus à faire des efforts.
Il n'en fit plus ce soir là. Dans le train il s'assit et regarda les paysages,apathique.Ne rien faire le reposait durablement. Une voix criait en son fort intérieur d'être productif, mais il l'a faisait taire. Il était trop crevé pour se concentrer sur autres choses que ses idées noires. Elles le guettait tout au long de ses journées..là, tapie dans l'ombre, elles attendaient leur heure.
Il marcha dans la nuit froide, gagné par un sentiment de gâchis profond. Qu'est-ce qu'il n'avait pas déjà abandonné, foutu en l'air ou échoué? L'impression de vivre une vie parallèle à celle qu'il aurait dû avoir, depuis qu'elle était partie, l'obsédait. On à une chance d'être heureux et on finit par détourner le regard. On finit par décevoir une personne chère à nos yeux, et la regarder disparaître à jamais de nos vies.
L'autodestruction, la doctrine dont il était le philosophe, la pratique dont il était le maître et l'église dont il était le prêtre. Même sans le vouloir, à maints reprises, il se retournait et tout le monde était parti. Il traversait un désert et revenait, plus abîmé et expérimenté, mais vivant.
Du métal dans les oreilles, Alexis franchit ce soir là la porte de chez lui, donna rapidement de ses nouvelles et fonça dans sa chambre.Ce lieu était le centre névralgique de son univers. La caverne du monstre, où des affiches étaient collées, prenant la poussière au fil des années. Le bordel n'était pas gênant, c'était le sien. Tout était de son fait, y compris les paquets de bouffes entassés lui hurlant de les foutre à la poubelle.
Il passa une soirée médiocre. Il se doucha, regarda des vidéos sans trop réfléchir, toutes ses actions convergeaient lentement vers le sommeil. Alexis s'endormit vers 23 heures, heure à laquelle il se couchait quand il était vraiment rincé.
Dzzz ! Dzzzz!
Le vibreur. Il hésite. Je répond? J'ignore? Les yeux embués il saisit son mobile. Après tout il se sentait terriblement seul. Numéro inconnu, le contact n'avait jamais été enregistré. La curiosité l'emporte sur tout dans ces cas là. Une photo. Il resta figé dans son lit, ne parvenant pas à croire ce qu'il était en train de se passer, tellement il avait peur.
Sur le cliché, on pouvait voir la fenêtre de sa maison, de la rue. Un seul mot : "Viens." Comment la personne savait où il habitait? C'était un truc de malade, un stalker le poursuivait, savait où il habitait et connaissait son numéro, c'était le summum. Depuis un mois, les événements terrifiques s'enchaînaient, et il perdait de plus en plus la boule.
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Notules Horrifiques ( Version Wattpad)
HorrorRecueil d'histoires effrayantes ou inquiétantes composées par mes soins. Anciennement Writober, ces récits sont au nombre de 31. On peut trouver tout types de sujets, traités sous des formats différents. La qualité peut varier de mon inspiration à l...