Chapitre 5: Ténèbres

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Dérangé par le bruit, les autres membres se levèrent en hâte. Quand ils virent leur premier capitaine avec un sabre sous le menton, ils ne purent laisser échapper un « hein » de surprise. Cathy se précipita vers son ami mais François lui dit de ne pas bouger, avec un geste de la main.

-         Tu as bien fait François de dire ça. Il en vaut de la survie de ton capitaine.

François lui rendit sa remarque dans un grincement de dents.

-         Pose ton arme, Nathan. Je suis sûr qu’on peut parler, dit Guillaume en avançant d’un pas.

-         Eh là mon jolie, ne t’approches pas autant. Je vais devoir te tuer sinon Cela serait vraiment bête que le sol soit repeint en rouge.

-         Si il baisse son arme, je vais le tuer cet enfoiré, répliqua Cathy en le regardant en chien de vaillance.

-         Et la pétasse, tu vas arrêter de m’insulter, dit-il en déplaçant son épée devant le cœur de Cathy

-         Arrête, cria Guillaume ! Cette histoire ne concerne que toi et moi ! Que veux-tu que je fasse ?

Nathan se tourna vers Guillaume, puis le dévisagea et dit :

-         Ce que je veux ? Tu te fous de moi ? Je veux la revoir ! Je veux encore la serrer dans mes bras. Sentir son parfum quand elle sort de la douche. Voir son sourire quand elle rit de mes blagues. La voir rougir quand je commençais à parler du sexe… Je ne veux que la revoir, je ne demande pas de la voir une heure ou deux heures juste… le temps de la percevoir pour lui dire adieu comme il se doit et pour qu’elle me parle une dernière fois.

Il se mit à pleurer.         Ses larmes roulait sur le coté de sa bouche qui restait droite. Ses joues commencèrent à devenir rouges, à cause de sa colère et de sa nervosité. Il était devenu fou. Personne ne l’avait jamais vu comme ça. Tout le monde regardait la scène, perplexe et, ne sachant que faire, ils restèrent stoïques. Seul Cathy et François étaient près à répliquer si quelque chose allait mal. Soudain, Nathan lâcha  son sabre, écarta les bras et dit :

-         Vous tous, écoutez-moi ! Voulez-vous encore apercevoir l’enfer, comme hier après-midi ? Voulez-vous encore que vos camarades gisent à vos pieds ? Non, vous ne le voulez pas ! Alors, prenez-moi comme capitaine. Je saurais protéger les autres. Je ne veux pas que quelqu’un perde l’être qu’il aime, comme j’en ai fait la douloureuse expérience. S’il vous plait acceptez-moi comme nouveau capitaine.

Un calme plat tomba sur les membres de l’équipage. L’eau courait sur la coque du navire, ce qui donnait un sentiment d’apaisement. Le vent commença à souffler. Les voiles firent de petites vagues de tissu, dans un bruit de soie. Les cheveux de Guillaume partirent dans tous les sens, si bien que l’on aurait cru qu’ils étaient magné par un fantôme qui s’amusait à les tirer ; surement le fantôme de leurs jeunesses. Quelqu’un applaudi. Puis, un deuxième son semblable se fit entendre jusqu’à ce que tout le monde heurtais ses mains.

-         Ils sont fous… déclara François en se retournant pour voir ses compagnons applaudirent. Même Gwendoline applaudissait. La population avait parlé, Nathan était le nouveau capitaine.

-         Tu vois Guillaume, lança Nathan. Tes amis sont très crédules.

-         Ici, c’est le lit à Okabe, dit François en montrant une boite grise. Là, c’est le mien. Celui d’à coté est, dorénavant, le tien.

Par-delà les mers, miroir de ma terreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant