Chapitre 1. Retrouvailles.

59 7 18
                                    

" L'histoire que je vais vous raconter s'est passée au 15eme siècle, à cette époque vivait une jeune fille nommé Ariane. Elle vivait modestement avec sa mère et son père, et tous les trois étaient heureux. Un jour, en rentrant d'une journée qu'elle avait passée avec ses amies, elle se fit enlever. Quand elle se réveilla elle se trouvait dans un entrepôt délabré entouré d'une dizaine d'hommes plus menaçants les uns que les autres. Ils lui ordonnèrent de leur donner le secret de la Déesse sous peine de la torturer. Elle éclata en sanglots ne comprenant pas de quoi ses hommes parlaient. Ils la frappèrent plusieurs fois, la faisant crier. Puis un homme actionna un levier et du plafond descendirent deux cages dans lesquelles se trouvaient les parents d'Ariane, bien amochés. Les hommes la menacèrent de les tuer et bien qu'Ariane eut juré qu'elle ne savait ils ne la crurent pas. Ils brulèrent son père sous ses yeux et démembrèrent sa mère.

La petite fille, choquée n'émit pas le moindre son. Elle baissa la tête et se mit à murmurer sans interruption dans une langue que les hommes ne comprenaient pas. Un des homme l'attrapa par les cheveux la forçant à relever la tête. Il n'eut pas le temps de regretter son geste que de son nez et de sa bouche sortit abondamment du sang. Il mourut sur le coup. Toutes les personnes présentes regardaient la fillette avec terreur. Ses magnifiques yeux bleus étaient devenus noirs et ses cheveux couleur charbon blanchirent progressivement. Les chaines qui la retenaient prisonnière éclatèrent, la libérant. Les hommes se mirent à courir vers la porte d'entrée, terrorisés. La jeune fille murmura une nouvelle fois et la porte se referma avec force empêchant quiconque d'entrer et de sortir.

Les hommes se retournèrent vers elle et constatèrent qu'elle n'était plus là. Ils regardèrent autour d'eux, affolés. Soudain un corps tomba depuis le plafond. L'homme qui avait frappé Ariane était maintenant éventré, ses boyaux s'étalant sur le sol crasseux de l'usine. Soudain elle apparut à quelques mètres des meurtriers, sa main était rougie par le sang, et son regard vide d'émotion. Un des soldats sortit son revolver et lui tira trois fois dessus. Elle tendit la main vers les balles et les stoppa sans même les toucher avant de les faire exploser créant ainsi un nuage de fumée forçant les soldats à couvrir leurs têtes. Quand ils ouvrirent les yeux, cinq d'entre eux étaient suspendus, raides morts. La jeune fille n'avait pas bougé, elle claqua des doigt et les machines défectueuses se mirent en marche. Avec une rapidité surhumaine et empoigna deux hommes et les jeta dans un rouleau compresseur. Tandis qu'ils hurlaient et que leurs os craquaient, un long sourire vint étirer les lèvres d'Ariane dévoilant des crocs aiguisés qui n'avaient plus rien d'humain.

Le chef, qui avait tué sa chère mère se mit à genoux et tremblant lui demanda d'avoir pitié. La jeune fille le regarda et pour la première fois depuis plusieurs minutes elle parla :

- Avez vous eu pitié de mes parents quand ils hurlaient ? Avez vous eu pitié de moi quand je vous suppliais de les laisser tranquille ?

L'air devint soudainement lourd, suffocant. Elle apparut devant le bourreau de sa mère et déclara :

- Votre sort sera pire que celui de ceux qui sont morts ici. Je ne vous tuerai pas de mes propres mains, mais ce sera tout comme.

Elle se mit à rigoler incontrôlablement telle une possédée. Les lumières se mirent à clignoter et des nuages de poussières s'élevèrent. Quand soudain, tout redevint calme, silencieux.

- Elle est partie... murmura un soldat, consterné.

Seule preuve de cette scène, les cadavres et le sang des soldats. Les corps des parents avaient eux aussi disparus.

Un mois passa, pendant lequel les soldats furent sur le qui-vive mais rien ne se passa, aucun élément étrange n'arriva... du moins, jusqu'à un certain soir.

Surnaturelle.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant