L'éternité à tes côtés [TERMINEE]

II

Le départ était imminent. Et le vert ne tenait plus en place à bord de l'appareil volant. Son amour était déjà rentré chez lui depuis le mois de mars, et il avait dû attendre sa majorité pour pouvoir le rejoindre. Il n'en pouvait plus, sa patience était partie en même temps que le bicolore. Il en avait pour une dizaine d'heure avant d'être dans les bras de Shouto, et il souffla, se sentant encore plus impatient que d'habitude.

Les escales avaient été longues et ennuyeuses, malgré les livres qu'il avait embarqué à bord. Admirer le paysage au travers du hublot n'avait pas suffi à lui occuper complètement l'esprit. Ce ne fut que lorsqu'il entendit Bucarest qu'il se sentit le mieux. L'avion avait enfin atterri, et à la sortie de l'appareil, il prit une grande bouffée d'air frais tout en se précipitant pour récupérer ses bagages. Il était maintenant dans le hall, cherchant du regard une chevelure rouge et blanche. N'ayant toujours pas de quoi le joindre, il s'installa sur un des bancs bien en vue, pour être facilement retrouvé. Et ce fut une ravissante femme aux cheveux de jais qui vint à sa rencontre. Elle lui tendit un bout de papier, et il reconnut l'écriture de son aimé. La personne qui venait le chercher, Momo, allait l'emmener jusqu'au plaine de Transylvanie. Car le bicolore devait faire des aménagements de dernière minute. La femme lui expliqua dans un anglais parfait qu'ils partaient en voiture, et qu'elle serait la chauffeuse.

Une fois à bord du véhicule, le silence prit place, et la jeune femme conseilla au vert de dormir un peu, car ils avaient un peu moins de cinq heures de route. Et comme par enchantement, le japonais sentit ses paupières paillonner, et sa tête se posa doucement contre la vitre. Le moteur le berça, et les bras de Morphée l'emmenèrent loin de la route. Le faisant s'imaginer dans les bras de son amant.

A son réveil, il vit une magnifique maison toute de bois au milieu d'une verdure florissante. C'était un cadre magnifique, et il comprenait pourquoi Shouto voulait absolument le faire venir ici. Il lui tardait de voir l'intérieur. Momo lui intima de descendre, l'aidant dans le port de ses bagages. Il stressait de plus en plus, cela faisait quatre mois qu'ils ne s'étaient pas vu, et il lui tardait tellement de revoir son visage.

La jolie femme toqua à la porte tout en s'annonçant en roumain. Il y eut un peu de bruit, et rapidement, le bicolore apparut à la porte. Le vert ne pouvait le trouver que plus beau, il en rougit inconsciemment, se rappelant de tout ce qu'il avait fait pour venir vivre ici. La chauffeuse disposa en les saluant en anglais, Midoriya fit de même, la remerciant pour sa gentillesse. Le maître des lieux l'aida à porter les bagages à l'intérieur, et lorsqu'il ferma la porte derrière eux, il enlaça son amant avec force. Geste qui lui fut rendu avec la même intensité. Cela faisait beaucoup trop de temps qu'ils ne s'étaient pas vu, et maintenant qu'ils allaient vivre ensemble, ils avaient du mal à y croire. Surtout que le japonais avait seulement laissé un mot, et une centaine de messages sur répondeur pour annoncer cette nouvelle à ses parents. Mais qu'importe, il était dans les bras de son chéri, et il ne comptait pas les quitter dans l'immédiat. Surtout quand sa bouche fut capturée avec impatience.

Shouto quitta difficilement les lèvres de son vert, et le sonda de son regard amoureux. Enfin ils étaient réunis ! Et il en sourit de joie, réfugiant son visage dans le cou de son copain, humant son odeur si douce.

"- Bienvenue, amore mio. Tu retrouves enfin ta place dans mes bras." Il resserra sa prise sur sa taille, inspirant profondément son parfum, tel un junkie en manque de sa drogue.

"- Shouto-kun. C'était si long sans toi..."

"- N'y pensons plus. Tu es là maintenant." Il plaça son visage face au sien, et lui embrassa chastement les lèvres. "Tu dois être fatigué du voyage, veux-tu te reposer un moment ?"