L'éternité à tes côtés [TERMINEE]

Epilogue

Une semaine. Cela faisait une longue semaine que le massacre de l'aéroport avait eu lieu, et Izuku ne s'en remettait toujours pas. Il s'était réveillé de sa transe le lendemain, dans leur lit complètement défoncé avec son amant qui le regardait avec un sourire amusé. Lorsqu'il lui raconta tout ce qu'ils avaient fais depuis le premier round dans un bain de sang, Izuku s'était réfugié sous les oreillers pour ne plus en sortir. Malgré les tentatives du bicolore.

Celui-ci était en train de se faire un thé, toujours le sourire aux lèvres. Ses amies étaient venus le voir, pour prendre des nouvelles et aucun n'était vraiment étonné de savoir le vert dans la chambre en train de se cacher, honteux de son comportement. Shouto jeta un regard sur les escaliers que son amant n'avait toujours pas descendu depuis la semaine dernière, et il pouffa doucement de rire. Il n'arrivait pas à rester sérieux un seul instant depuis le réveil du japonais. Il savait pourtant que ce dernier s'en voudrait d'avoir tué aussi sauvagement ces trois étudiantes, pour ensuite faire l'amour comme des bêtes sauvages. Mais pas de rester terré comme un ermite sous la couette et les oreillers.

Il posa sa tasse vide dans l'évier et se mit à fixer l'horizon au travers de la fenêtre. Le vieux vampire repensa alors à tous ces moments passés avec Izuku. De sa première rencontre enfant, à leur scolarité ensemble, de l'emménagement, de sa transformation, de son intégration dans sa famille et de tous ces moments de bonheur et d'amour lorsqu'ils n'étaient que tout les deux. Il soupira de bien-être, souriant malgré lui. Revoyant toutes les expressions adorables de son amant, de ce sourire qui le charme un peu plus chaque jour. C'était donc ce que l'on ressentait lorsqu'on nageait dans le bonheur. Il appréciait grandement ce sentiment de plénitude. Lui qui croyait pourtant ne jamais éprouver de sentiments affectifs pour quelqu'un d'autre que ses amies, il avait fallut se retrouver face à un petit garçon pour que sa vie bascule.

Son esprit revint sur terre, sentant les bras de son aimé enserrer sa taille tendrement et des lèvres embrasser sa nuque. Il caressa du bout des doigts les mains du plus jeune, se contorsionnant pour voir ce visage encore gêné. Décidément, il le trouvait toujours adorable, il le prouva en lui embrassant le front.

"- Enfin sorti de ta tanière."

"- Tu me manquais..." S'il était encore vivant, il aurait senti son cœur faire un bond dans sa poitrine. Il se défit de l'étreinte pour faire face à son bien-aimé, l'embrassant tout en prenant son visage en coupe.

"- Tu regrettes ?" Il savait très bien de quoi il était question, mais Midoriya ne le regardait pas dans les yeux.

"- Non... Et j'ai l'impression que c'est mal..."

"- Tu as protégé ce qui t'appartient, j'en aurais fais tout autant."

"- A une certaine époque..."

"- Non, mon amour. Souviens-toi de ce type qui a osé poser la main sur toi, et éprouver le besoin de te vider de ton sang." Izuku l'avait complètement oublié. Il sentit ensuite les lèvres de son amant près de son oreille. "Tu n'imagines même pas tout ce que je voulais lui faire subir pour ce qu'il a fait. J'aurai été tellement cruel que les plus grands meurtriers de l'Histoire m'aurait pris pour exemple." Malgré cette phrase doucement susurrée, le japonais pouffa de rire.

"- Je n'en doute pas un seul instant, ô grand prédateur." Le bicolore sourit tendrement en voyant des émeraudes le fixer avec amusement.

"- Et tu n'as plus rien d'une douce proie..." Izuku se colla un peu plus contre son roumain, entourant sa nuque de ses bras, tandis que celui-ci gardait sa taille en otage.

"- Tu sais, j'ai quand même peur de ce côté là... Je n'ai pas envi de créer un scandale quelconque parce que quelqu'un aura eu la malchance de lorgner sur toi... Je suis déjà content que les filles soient intervenues à temps, mais, elles ne seront pas toujours là..." Shouto comprenait, il fouilla sa poche pour en sortir un écrin que son amant fixa avec interrogation.

"- C'est pour ça que je suis allé rendre visite à un homme qui vend des babioles." Izuku le regarda alors avec hébétude. Et encore plus en voyant deux anneaux apparaître lorsque l'écrin s'ouvrit. "Disons que c'est une sorte de protection, pour les autres. Une information écrite en majuscule au-dessus de ma tête qui signale que je t'appartiens. Seulement à toi." Le japonais approcha doucement son doigt, caressant le métal doré avec une admiration sans pareille, comme hypnotisé. "Qu'en penses-tu ?" Il se passa un petit silence avant que le vert ne prenne un des anneaux, pour le placer sur l'annulaire de son bicolore et celui-ci exécuta le même geste avec douceur, affichant un tendre sourire.

"- Et si, certains tentent quand même de s'approcher de l'un de nous ?" Les yeux d'Izuku avaient virés au rouge, qui fixaient avec envie ceux de son amant qui prirent la même teinte. Shouto rapprocha son visage, faisant effleurer leurs lèvres.

"- On s'en occupera comme il se doit... Je te montrerai tout ce dont je suis capable pour toi... Et je sais que tu feras de même..." Le japonais se sentait mieux après de telle paroles, se traitant de fou. Mais qu'importe. Sa vie ne tournait qu'autour de ce vampire au charme envoutant et au passé extrêmement violent, et il comptait bien montrer qu'ils s'appartenaient mutuellement, quitte à tuer autant de personnes possible.

"- Comment je peux autant t'aimer après de telles paroles ?" Shouto pouffa doucement, léchant la lèvre supérieure d'Izuku, le narguant quelque peu.

"- L'amour ne s'explique pas. Il se vit au quotidien..."

"- Quelle chance d'avoir l'éternité..."

Leurs lèvres fusionnèrent avec passion. Le japonais avait ses mains dans les cheveux de son amant, refusant d'être séparé de lui. Todoroki était aux anges. Son amant était parfait. Il avait ce côté doux et adorable, qui cachait une bête sauvage jalouse. La même bête qu'il camouflait par son calme.

L'éternité promettait de leur offrir des moments forts pour leur couple, et il lui tardait de les vivre. Encore et encore.