Mon mec, c'est toi {BxB}

23 décembre

Flashback du 21 décembre

-Mon mec, c'est toi.

Je beugue littéralement. Mes yeux s'agrandissent, et ma bouche s'ouvre grand sans rien dire.

-...

Elias éclate de rire. Je me reprends et le fusille du regard. Qu'est-ce qu'il est en train de faire, may I ask ?

-Je suis... quoi ?!

-J'ai dit : « Mon mec, c'est toi ».

-Mais... je... pourquoi ?

Il me refait son sourire mesquin.

-En fait, y'a deux semaines, j'ai sorti à ma sœur, pour rire, que je sortais avec un mec. Elle m'a pas cru. Alors j'ai insisté, et au final je lui ai promis que je le lui présenterai avant Noël. Et en fait, j'ai trouvé personne, jusqu'à ce que je te rencontres. Donc, je me suis dit, pourquoi pas ? Alors, t'es partant ?

Je le regarde, bouche bée, choqué. Il m'a pris pour qui, au juste ? Je m'appelle pas « à louer », à ce que sache !

-Pardon ?

J'ai été beaucoup plus froid que prévu. Mais Elias se fout clairement de moi quand même. Son sourire disparait d'un coup. Il comprend qu'il vient de faire une connerie. Il tente de se rattraper.

-Fin, je pensais que... tu vois... fin, je croyais...

-Tu croyais rien du tout. Trouve quelqu'un d'autre pour jouer ton mec. Salut.

Je me lève, ramasse mes affaires, et tend la main. Il comprend, et enlève mon bomber avant de me le rendre. Je le fusille du regard, et l'enfile à mon tour. Je me lève et quitte sans un regard le Café de Flore. Je sors dehors dans le froid, et laisse échapper quelques larmes de rage. Je me sens utilisé et naïf. Et con, mon dieu. CON !

-Li' attends !

Je frémis, mais ne me retourne pas. Pourtant je m'arrête. Pourquoi je m'arrête ? ... Peut-être parce qu'au fond, ça ne me dérange pas tant que ça de faire semblant d'être son petit-ami. Peut-être parce qu'au fond, je sais que je suis en train de tomber pour lui et que même si ce n'est pas réciproque, j'aurais eu l'illusion qu'il m'aimait en retour, un tant soit peu. Peut-être parce que...

-Liam, j'ten supplie, écoute-moi, je voulais pas...

-Tais-toi, je le coupe calmement.

-Quoi ?

Je me retourne.

-C'est bon. Je ferais semblant d'être ton copain.

-Vraiment ? me demande-t-il, soulagé.

Je ne peux m'empêcher de sourire.

- —•— -

23 décembre

-Oh my goodness, you have a baby ?!

À peine m'a-t-on enlevé mon manteau, que mon côté américain reprend le dessus. Les bébés, c'est toute ma vie.

Louis, le mari de Méline, la sœur d'Elias, interroge ce dernier du regard.

-Il est Américain, se contente-t-il de répondre, comme si c'était l'explication la plus logique qui soit.

Je demande la permission à Méline de prendre son bébé dans mes bras.

-Tu peux essayer si tu veux, mais Rose pleure tout le temps, et avec des inco...