Chapitre 5

103 8 1
                                    

Pdv Nagisa :

Mon réveil sonna à l'heure à laquelle je l'avais programmé la veille. J'eus assez de mal à me lever car je ne me sentais pas très bien aujourd'hui. J'avais comme une boule au ventre, sûrement d'angoisse, dû à se qu'il s est passé hier. J'en fis néanmoins abstraction et me leva pour enfiler rapidement mon uniforme. Les bleus et autres marques de violence étaient toujours présentes sur mon corps mais me faisait moins mal. Je n'attachai pas mes cheveux afin de ne pas causer une autre crise à ma mère puis je descendis prendre un fruit dans la petite corbeille remplie sur la table du salon. Je l engouffrai dans mon sac de cours puis je saluai ma responsable légale avant de sortir de chez moi. Comme d'habitude, le chemin vers mon établissement se fis en silence, avec ma solitude légendaire comme accompagnatrice. J'en avais profité pour me recoiffer. vu que j'étais dehors je ne risquai pas de croiser ma mère. Arrivé devant l'établissement des élèves juger normaux, j encrai mon regard au sol comme si cela suffisait pour m'y enterrer. J'entendais chaque remarques à mon égard dès mon passage auprès d'eux qui étaient évidemment loin d'être positives. C'est dans ces moments qu'être sourd n'aurait pas été une si mauvaise option. Plongé dans cette courte réflexion, je ne remarquai pas le croche patte qu'on me faisait et je me pris les pieds dans ce piège grossier comme un débutant. Alors que je basculai en avant, prêt à rencontrer le sol à tout instant, je me senti tout d'un coup me faire attraper et tirer en arrière. Lorsque je me retournai je fus très surpris de découvrir l'identité de celui qui m'avais sauvé d'une chute qui m'aurait causé quelques désagréments.

- Terasaka ? Murmurai-je tout de même très étonné.

Si un jour on m'avait dit que le délinquant de la classe prendrait ma défense face à des élèves loin d'être des épaves comme nous, je n'y aurait certainement pas crû un seul mot. Je ne pu rien ajouter car il était déjà en train d'hurler sur mes agresseurs. Après qu'ils aient fuis, Terasaka vint vers moi, qui n'avait pas bougé d'un pouce.

- Ça va ? Me demanda t'il regardant ailleurs pour me faire croire qu'il me posait cette question pour la forme et non parce qu'il s'inquiétait pour moi.

J'hochai la tête doucement, les informations ayant du mal à s'enregistrer dans ma base de données. À ce moment là je ressenti une sensation très étrange dans tout mon corps, comme un léger frisson. Pour la première fois depuis longtemps je fus ému. Ému que l'on m'accorde de l'intérêt et que quelqu'un s'inquiète vraiment pour moi. Je l'avais mal juger. Il n'est pas la brute qu'il essaie de refléter. Comme on dit, il ne faut pas toujours se fier aux apparences. Alors que j'étais perdu dans mes pensées, il en profita pour me mettre une pichenette sur le front.

- Tu pourrais être plus reconnaissant que ça quand même ! Râla-t-il.

- Oh euh oui désolé hum je te remercie de m'avoir aidé. Prononçais-je encore troublé.

- t'inquiètes pas c'est normal maintenant ramène toi faut qu'on aille en cours. Me dit il en m'attrapant le bras.

Il marchait très rapidement. J'arrivais à peine à suivre le rythme. Je savais qu'il voulait m'éloigner rapidement du bâtiment principal mais mes jambes ne tiendraient pas longtemps. Lorsque que nous fûmes arrivés, il me lâcha enfin le bras. Nous nous asseyons sur les marches du vieux bâtiment, épuisés de notre marche rapide. Enfin moi plus que lui. Il était seulement essoufflé alors que moi j'avais l'impression que j'allais d'une minute à l'autre perdre connaissance. Afin de reprendre un peu de force, je sorti ma pomme de mon sac avant de croquer dedans.

- Pas étonnant que tu sois si maigre si tu te nourrit seulement de fruits. Tu devrais manger plus que ça. Me conseilla-t-il.

- Ça me suffit amplement. Répondis je. Tu n'arrives pas si tôt habituellement pourquoi es tu déjà là ? Lui demandais je afin de changer de sujet de conversation.

- Ça ne te regardes pas. Me lança-t-il, sèchement.

Un silence pesant se manifesta, aucun de nous ne parlait. Au bout d'un moment il décida de se lever et de rentrer à l'intérieur puis je fis de même. Nous nous installâmes à nos places respectives, attendant les autres élèves de la classe qui arrivaient un par un. Terasaka était assis vers le fond de la salle de classe tout à droite avec sa bande d amis. Lorsque la majorité de la classe fût présente, le cours commença.

Pdv Itona :

Aujourd'hui j'étais arrivé avec seulement 2 minutes de retard. Je m'étais cette fois si surpassé. Peut-être que c'était un signe. J'allais peut-être arriver à l'heure la prochaine fois. Je m'excusai brièvement avant de rejoindre mon siège tout au fond de la classe à côté de la brute épaisse sans cervelle alias Terasaka. J'étais passé devant le gars aux cheveux bleus et le regardait fixement. Il y avait définitivement quelque chose qui clochait avec lui. Il ne m'avait pas remarqué et avait les yeux fixé droit devant lui, le regard vide, comme si il n'était pas vraiment là. Je m'asseyais à ma place, et attendit à peine quelques minutes avant de décider de faire une sieste.

Pdv Nagisa :

La journée était passée relativement vite. Kayano m'avait parlé toute la journée comme à son habitude et aujourd'hui le garçon aux cheveux rouges n'était pas venu en cours. Je ne l'avais pas vu de toute la journée. Par contre j'avais vu son ami qui pour une fois était arrivé presque à l'heure.
Il était avec Terasaka et sa bande aujourd'hui. Je venais de sortir du vieux bâtiment et avais beaucoup de chemin à parcourir avant d'arriver à la maison. Aujourd'hui plus qu'habituellement je sentais la sensation de vouloir rentrer chez moi plus rapidement.

Pdv externe :

La nuit commençait à tomber sur le parking désert. Il ne restait qu'une voiture solitaire garée. Une femme plutôt grande, la peau claire, les cheveux azures, coiffés en un carré court soigné, sortit d'un grand bâtiment et traversa le parking d'un pas rapide. À la recherche de son véhicule, elle scrutait de ses petites yeux le vaste espace vide. L'ayant repéré, elle s'y dirigea et sortit ses clés. Lorsqu'elle fût devant sa portière, ouvrant celle-ci, elle vit une silhouette à travers la vitre. Elle ne pouvait se retourner. Elle sentit quelque chose de dur s'enfoncer dans son dos qu'elle identifia comme une arme.

- Vous êtes Shiota Hiromi n'est-ce pas ? Interrogea l'agresseur.

- O-oui. Répondit la femme apeurée essayant de garder son calme.

- Montez dans la voiture tout de suite où je vous descends ici et maintenant. Ordonna-t-il pointant toujours l'arme sur elle.

Qu'arrivera-t-il donc à la mère de Nagisa? Va t'elle être sauvé ou non? La suite au prochain chapitre! Bonne soirée!

L' Âme D'un tueur Où les histoires vivent. Découvrez maintenant