Les origines

62 3 0
                                    

Finalement, le plan d'Andréa n'a pas échoué car les deux compagnons avaient trouvé les informations qu'il cherchaient tant. Qu'est ce que monsieur Bernard faisait avec ces informations ? Toujours sans réponse, ils pensèrent ensemble que ces documents renfermaient peut être la réponse à cette question mais aussi les origines de leur ville.
Lorsque Gérard commença à exploiter les documents, il trouva plusieurs photocopies d'une seule et unique lettre. Cette lettre était adressée à leur professeur de la part de Bart.
Gérard se souvint que Bart faisait partie de la troupe des << castors >>, une association de personnes travaillant dans les mines à l'époque. Ses parents parlaient souvent de lui en disant que c'était un grand homme et qu'un jour il fit une grande découverte mais a disparu avant de l'annoncer à tout le monde. Il s'était volatilisé du jour au lendemain, personne ne comprit sa disparition. Andréa, mourant d'impatience, Gérard commença à lire la lettre.
 
                                             
                                  Sparkville le 17 août1989

                                                    Jean-Bart
                               Membre des <<castors>>

               Bonjour mon frère, comment tu vas ? Moi je vais bien
Je t'écris cette lettre pour te faire le bilan de mes nombreuses recherches. Tu le sais, j'ai passé toute ma vie à mener les recherches sur des phénomènes que l'on penserait impossible. Après patience et dur labeur, j'ai atteint mon objectif. Je pensais que je devais trouver quelque chose de formidable ou exceptionnelle mais j'avais tort. Malheureusement j'ai trouvé une chose qui mènerait à la perte de l'humanité. Dans les profondeurs de Sparkville il y a une grotte. Une grotte pas comme les autres. C'est en creusant à fond que j'ai découvert cela. Bien évidemment j'étais seul car je n'aime pas être accompagné. À l'intérieur, sur les murs étaient marqué des écritures mais avec mon vocabulaire élargi en langue ancienne, j'ai pu déchiffrer ces écritures. Elles disaient :
<< Chaque quinze ans, pendant la fête de l'indépendance de Sparkville, lorsque tous les habitants se réuniront à minuit pour répéter leur devise, le pire arrivera sur la Terre. Seul Sparkville sera épargné car cette ville a été élue par les dieux>>
À présent tu connais tout. Je ne peux te dire dans quel état d'esprit je me suis mis mais d'une part j'étais fier de moi. La fête a lieu demain et je ne peux pas rester tranquille. Je décidai donc de sauver le monde. Quitter la ville et partager ma découverte pour éviter l'apocalypse. C'est avec tristesse que je te dis adieu car je ne reviendrai pas. Si tu te sens seul, je te propose de devenir professeur surtout en histoire car j'aime beaucoup les histoires. C'est en enseignant tes futurs élèves que tu m' enseigneras.
  
                                                                  Adieu
                                            Je t'aime.

Andréa a trouvé la lettre tellement profonde qu'elle se mise à pleurer. Elle comprit le métier de monsieur Bernard, car il le faisait pour rendre hommage à Bart qui était son frère. Encore une information de plus pour les deux détectives. Mais qu'est ce que monsieur Bernard surveillait dans toute la ville ? Est ce en rapport avec le fait qu'il ait interdit que l'on prononce le nom de la ville ? Qu'est ce qui devait s'abattre sur la Terre ? Leur ville a été élue par les dieux. N'existe t - il pas qu'un seul Dieu ? Les deux amis se posaient de milliers de questions.

De l'autre côté, monsieur Bernard reprit conscience pendant que son épouse était dans une mauvaise posture, très occupée à préparer autre chose pour se faire pardonner. C'est avec lenteur et discrétion qu'il assomma sa femme d'un seul coup. Elle s'est écroulée et il l'a porté, pour l'allonger sur le fauteuil. C'est son épouse, c'était la moindre des choses à faire. Il monta et trouva la porte fermée. Il n'avait pas fait les doubles des clés car il voulait éviter toute infiltration quelconque. Il prit de l'élan et cassa porte d'un coup de pied. Qui pouvait imaginer qu'un vieux monsieur comme lui dégageait encore de la force...

Andréa et Gérard entendirent ce bruit et ils savaient déjà de qui il s'agissait. Ils décident donc de l'attendre sur place avec un grand courage et voulaient encore plus de réponses. Lorsqu'il franchit la seconde porte, il vit ses deux élèves avec les photocopies de la lettre et le sac. Il comprit donc que les enfants avaient déjà eu suffisamment de temps pour lire, voir relire la lettre et peut être inspecter les lieux. Frustré, il dit:

- Je suppose que vous connaissez tout à présent. Je vous demande donc de vous en aller et de ne jamais revenir.
- Il est hors de question. Il y a encore tellement à savoir, répondit Gérard
- Vous en savez déjà trop surtout à votre âge
- Pourquoi nous avoir caché ces choses ?
- La ville n'a pas besoin de connaître ma vie privée et en plus de violer mon intimité
- Sparkville a besoin d'en savoir plus et il ne s'agit pas de votre vie privée ; on peut dire qu'il s'agit d'une légende. Et c'est vous qui ne respectez pas l'intimité de tous
- Ne prononce plus jamais ce nom
- Pourquoi l'avez vous interdit ? Vous n'êtes pas maire de la ville...

Et les enfants commencèrent à crier Sparkville dans tous les sens sans penser à ce qui pouvait se passer après. Monsieur Bernard énervé, sortit un pistolet de son manteau. Qu'est ce qu'il faisait avec un pistolet ? Était ce un moyen de défense ? C'est avec rage qu'il tira d'un coup sur le pied d'Andréa et elle tomba. Gérard dans tous ses états, se jeta sur son professeur, donna un coup de poing et la bagarre commença. On dirait un terroriste dans ces films d'action se battant pour éviter qu'on le capture. À côté, Andréa hurle de douleur car le sang jaillit de partout. C'était la première fois qu'il se retrouvait dans ce genre de situation. En se basant sur ses connaissances en sciences, elle coupa un bout de son habit et l'attacha au pied...

En bas, Kiara, qui était déjà réveillée, appela la police pour intervenir car elle avait entendu des cris provenant du haut. La police arriva en un laps de temps. Les policiers montèrent en haut et séparèrent la bagarre qui avait déjà pris une grande ampleur. Ils arrêtèrent monsieur Bernard, Gérard et ont transféré Andréa dans l'hôpital le plus proche.

Au poste de police, monsieur Bernard et Gérard devaient passer aux aveux. Gérard, rempli de bleus au visage après la bagarre, avoua tout. Comme c'était un mineur, il avait de l'avantage et il fut libéré. Tandis que monsieur Bernard de son côté, dans une très mauvaise position, fut renvoyé de l'établissement et  sera transféré dans la prison de la ville pour avoir lever la main sur un mineur et la violation de l'intimité de tous les habitants...

The Last TownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant