The Last Town

Outside the town

<<After all these years of discretion, I cannot fail now. I have to escape from here>>
Cette phrase faisait partie du quotidien de monsieur Bernard... Il la répétait chaque jour derrière les barreaux de sa cellule. La fête de l'indépendance se rapprochait de plus en plus et il était coincé là, sans moyen de faire quelque chose ou d'agir. Tout ce qui racontait n'était que mensonge pour les autres. La réputation qu'il avait comme président de la ville disparut car les habitants ne savaient pas s'ils étaient encore en sécurité. Pire il les espionnait ! Y avait il des petites caméras dans chaque maison de la cité ? Certains devenaient fous après plusieurs fouilles dans leurs maisons. Ils ne trouvèrent rien. Plus le temps passait et plus le désastre s'effaçait. Les habitants se sentaient en sécurité car le malfrat qui violait leur intimité était derrière les barreaux et chacun pouvait faire ses hobbies comme bon le semble. Malheureusement personne n'était au courant de ce qui devait s'abattre sur la ville bientôt hors mis Gérard, monsieur Bernard et Andréa. Regarder les habitants s'amuser et sourire fut très difficile pour eux car derrière l'expression de leur visage se cachait une terrible tristesse.

Gérard de son côté, continua les recherches pour éviter l'apocalypse car ce phénomène ressemble bien à cela. Il ne pouvait pas déchiffrer les documents qu'il avait récupérés chez Monsieur Bernard car les écritures étaient en langue ancienne et les mathématiques qui s'y appliquaient n'étaient pas encore de son niveau. Bien évidemment personne d'autre ne devait être au courant... Mais comment garder un tel fardeau ? Andréa n'était pas à ses côtés pour qu'il ait un peu de soutien, il était seul. La seule personne à qui pouvait partager cela était monsieur Bernard. Mais après tout ce qu'il a fait, est ce que ce dernier accordera son pardon si facilement ? Il n'avait pas la réponse à cette question mais il savait qu'il fallait quand même essayer.

C'est donc avec courage et en un temps court qu'il enfila sa blouse pour se diriger vers la prison de la ville. Il n'avait pas de temps à perdre car le temps nous rattrape toujours..

La prison n'est pas vraiment un endroit convivial surtout cette prison là. On raconte que seuls les plus dangereux, ceux qui ont commis tellement de crimes se retrouvaient dans cette prison car pour qu'ils en sortent c'est vraiment très rude. Gérard savait à quoi s'attendre mais il n'avait pas de temps pour placer la peur en première position, c'est la ville qui est en jeu. Arrivé à ladite prison, l'atmosphère changea... Le silence y régnait, personne ne parlait, même pas les gardes. On ne suivait que les bruits de pas.
Il demanda à voir monsieur Bernard auprès du chef de sécurité qu'il connaissait particulièrement. Confus, il lui dit :

- Bonjour mon garçon, je ne m'attendais pas vraiment à te voir ici surtout lorsqu'il s'agit de rencontrer un malfrat. Que veux tu de lui ?
- Bonjour monsieur, je suis ici pour voir comment se porte mon professeur. Après tout il enseigne ma discipline préférée.
-  Je veux te dire par là qu'il ne faut pas le fréquenter, ce n'est pas une bonne personne. Je l'ai interrogé plusieurs fois.
- Je suis au courant de tout cela mais je dois le voir, j'ai besoin d'en savoir plus.
- Quoi donc ?
- Euh.. c'est personnel.
- T'as dix minutes.
- Merci beaucoup.

Le chef de sécurité ayant d'autres occupations, conduit le jeune garçon à la salle de visite. De son côté, monsieur Bernard fut surpris lorsqu'il apprit de la visite de Gérard. Il se demanda ce qu'il venait faire ici, après tout c'est à cause de lui qu'il est derrière les barreaux. Mais d'un côté il ne pouvait pas refuser la visite car il n'en avait pas reçu. Même de sa propre femme Kiara. C'était sa pire déception ; il comprenait le fait que les autres le rejettent mais pas sa bien aimée. Il tenait à elle... Sans perdre de temps il se dirigea vers la salle d'attente et les deux se virent une fois de plus.