Révélations

68 6 0
                                    

Lorsque la sonnerie retentit, Gérard ne perdit pas de temps. Il courut vite pour rejoindre Andréa qui était déjà en classe de première. Comparé à Gérard, Andréa était reconnue pour ses qualités en physique. Ils se firent un câlin comme d'habitude. Elle était pratiquement plus âgée que lui mais elle ne gérait pas cela car Gérard à ses yeux était un grand homme. Gérard impatient de raconter son propos, se fait stopper par Andréa qui l'invita chez elle après les cours. En effet c'était l'anniversaire de la mère d'Andréa, Paula. Elle avait le droit d'inviter un camarade et elle choisit son proche. Gérard incapable de refuser l'invitation répondit :
- Avec plaisir Andréa, je viendrai avec mon plus beau costume
- Ce n'est pas une conférence Gérard, viens comme d'habitude
- D'accord. Mais avant que tu ne me coupes, je voulais te parler de quelque chose..
- Quoi donc ? Tu me feras part de cela plus tard. Je dois rester concentré pour l'organisation de la fête d'anniversaire.
Il fut embarrassé. En regardant ses lèvres on pouvait voir qu'il mourait d'envie de partager son propos mais à qui ? Il ne fréquentait pas beaucoup de personnes. Il rentra avec Andréa tout déprimé ne voulant pas montrer une autre facette de lui car il était toujours de bonne humeur.

Le soir arrivé, ne savant pas quoi mettre, Gérard décida d'y aller avec une chemise blanche,un nœud papillon noir, un pantalon noir et une chaussure en cuir pour faire bonne impression à la fête. Deux quartiers les séparaient. Bizarrement les quartiers n'avaient vraiment pas de nom. Ils portaient tous le nom de Dansquart. On les différenciait à l'aide des chiffres 1;2;3... représentant chaque secteur. Gérard toujours ponctuel arriva à dix huit heures précises, début de ma fête. Il était entouré de grandes personnes et aucune de la même tranche d'âge que lui. Il comprit donc que cette fête était réservée aux responsables et d'un rang social particulier. Quelques minutes plus tard Andréa arriva dans sa petite robe toute rose. On dirait une princesse de ces dessins animés qu'on invitait à une fête d'un palais. La première impression d'Andréa était de se moquer de son compagnon car à cause de son accoutrement il ressemblait à un serveur de restaurant. Sans perdre de temps elle débuta la conversation.
- Bonsoir Gérard, quelle élégance ! Je t'avais pourtant dit de t'habiller comme d'habitude
- Bonsoir Andréa, tu ne m'as pas prévenu qu'il y aurait autant de personnes importantes. Je ne pouvais pas quand même venir en culotte et en plus je voulais faire bonne impression.
- Ce n'est pas grave, prends place.
Les deux amis discutèrent longtemps mais Gérard mourant toujours envie de partager son propos avec sa compagne, ne voulait pas la gêner. La fête arrivait déjà à son terme et c'était l'heure de couper le gâteau. Tout le monde se rassembla formant un cercle, Paula au centre et ils chantèrent tous en choeur un joyeux anniversaire.
La fête terminée, Gérard avait enfin l'occasion de partager son propos et il saisit sa chance tout en appelant sa compagne dans un petit coin. Il lui raconta tout. Andréa prit la parole :
- Oui Gérard tu as raison, je n'avais jamais cherché à connaître les origines de notre ville. Mais pourquoi tu ne m'en as pas parlé plutôt ?
- J'ai essayé mais tu étais préoccupée par l'organisation de la fête.
- Je suis désolée j'aurai dû t'écouter.
- Ce n'est pas grave, l'essentiel c'est que tu es au courant.
- Tu viens de me rappeler quelque chose.
- Quoi?
- Je me rappelle que mon père m'avait dit de ne jamais parler de la ville. Il me disait toujours que nous vivons dans une ville étrange et que de mauvaises choses nous entourent. Allons le voir.

Les deux amis curieux se précipitèrent chez le père d'Andréa, Franck et leur expliqua tout. Franck répondit :
- Andréa, je savais bien qu'un jour que ta curiosité te mènera à moi.
- Que veux tu dire par là ?
- Quand j'étais jeune, je me rappelle qu'on recevait des touristes d'autres pays pendant nos festivals et les vacances. Mais tout d'un coup, l'atmosphère changea. On ne sentait plus les autres habitants. C'est comme si nous avons été coupé des autres villes. Notre ville se nommait Sparkville.
- Se nommait ?
- Oui Monsieur Bernard avait interdit que l'on prononce encore le nom de la ville.
- Qui ? Monsieur Bernard, notre professeur d'histoire ?
- Oui en effet

Gérard ne comprenait rien. Quel était le rapport entre son professeur d'histoire et la ville ? Ne savant pas quoi dire, il resta bouche bé, perdu dans ses pensées...

The Last TownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant